Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, en partenariat avec le Système des Nations Unies, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et la Fondation Hans Seidel, organise, à l’Ecole Nationale de la Gendarmerie, à Lomé, un atelier de formation des formateurs du personnel devant composer la Force Sécurité Elections (FOSE) 2018. Cet atelier, qui prend fin jeudi, sera suivi de la formation de l’ensemble des troupes, soit les 8000 hommes et femmes composant la FOSE 2018, à Lomé et dans tous les chefs-lieux de région dans la semaine du 24 au 29 du mois. Ces formations-recyclages porteront, non seulement, sur le rappel des principes fondamentaux et techniques de maintien de l’ordre en période électorale, mais aussi, sur des modules relatifs aux droits de l’Homme, au droit internationale humanitaire et à la police citoyenne.
Depuis l’Accord Politique Global (APG) conclu en 2006 par les acteurs politiques togolais, les élections sont gérées sur le plan sécuritaire par les forces de sécurité que constituent la Police et la Gendarmerie. Avant leur opérationnalisation, elles ont toujours été formées sur des modules spécifiques relatifs au processus électoral, notamment le droit international humanitaire, le secourisme, la protection des personnes et des biens et, depuis 2015, une nouvelle thématique qui est la police de proximité.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de formation des formateurs d’hier, au profit des forces de sécurité composant la FOSE 2018 créée par décret le 28 août dernier pour garantir la paix et la tranquillité publique avant, pendant et après les élections de 2018. Au total, 100 formateurs sélectionnés de la Police et de la Gendarmerie vont suivre les cours pendant une semaine, des cours dispensés aussi bien par des cadres de la Police et de la Gendarmerie, mais aussi, par certains experts des partenaires internationaux tels le UNREC, le HCDH, le CICR, etc.
Les cours portent, entre autres, sur la question électorale, au regard des instruments internationaux sur les droits de l’Homme, la gestion des réunions et manifestations publiques pacifiques par les forces de l’ordre, les principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application de la loi, les arrestations et détentions dans les situations de troubles internes, etc.
A l’issue de ce recyclage, ces formateurs seront répartis à Lomé et dans les cinq régions économiques pour former les 8000 hommes et femmes qui auront la charge de gérer la sécurité du processus électoral cette année.
Pour le ministre Yark Damehame, de la Sécurité et de la Protection civile, si la sécurisation des élections est l’un des rares points sur lesquels tous les acteurs politiques sont unanimes en ce qui concerne les réelles et véritables avancées réalisées par le Togo depuis des années, il faut toutefois garder à l’esprit que chaque élection comporte des enjeux nouveaux et constitue un défi majeur. C’est pourquoi, selon lui, en plus de la consolidation des acquis, il faut tout mettre en œuvre pour garantir la tranquillité et la quiétude auxquelles aspirent tous les acteurs impliqués.
Le représentant-résident du PNUD au Togo, M. Damien Mama, a souligné que l’appui de son institution s’inscrit dans le cadre de son mandat d’aider le gouvernement à respecter et à mettre en application les instruments internationaux de protection des droits de l’Homme auxquels il a adhéré. Il a encouragé les participants à s’approprier les différents outils pour mieux contribuer à l’apaisement, à la paix sociale et à la quiétude dont le Togo a besoin pour atteindre ses objectifs et ambitions.
Le président de la CENI, Pr. Kadanga Kodjona, s’est réjoui de la création de la FOSE 2018 qui augure des consultations électorales apaisées et sans violence. «La création et la mise en œuvre des activités de la FOSE sont un gage de la réussite de notre mission. Elle en est tributaire. Elle est rassurante», a-t-il dit.
Le ministre Payadowa Boukpessi de l’Administration territoriale, la Secrétaire d’Etat Nakpa Polo chargée des Droits de l’Homme, des responsables des forces de l’ordre et de sécurité, ainsi que des institutions diplomatiques ont assisté à l’ouverture de cet atelier.
Faustin LAGBAI
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