
L’Agence Nationale de la Météorologie (ANAMET) a animé une conférence de presse, le 14 mai 2025, à son siège à Lomé, pour présenter les résultats de la prévision des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison des pluies au Nord Togo. Il en ressort que pour cette année, la saison va démarrer beaucoup plus tôt pour l’ensemble de la zone climatique nord, sauf dans l’extrême nord, où on va enregistrer un démarrage un peu plus tardif. Par rapport au cumul, la situation va aller de normale à excédentaire, augurant une très belle saison au niveau de la grande zone climatique nord. Le fleuve Oti va enregistrer des débordements d’eau, alors que le Mono supérieur connaîtra un écoulement normal à déficitaire, préviennent les experts de l’ANAMET.
A l’orée de chaque saison des pluies, dans le Sud comme dans le Nord, l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAMET) fait la prévision saisonnière et communique les résultats aux médias. Occasion d’en faire large diffusion auprès des agriculteurs, afin d’optimiser leurs productions. Cet exercice a été réitéré, le 14 mai 2025, avec la publication des prévisions saisonnières de la zone climatique nord, qui commence à partir de la 8e latitude nord, à partir de Blitta jusqu’à Cinkassé.
Pour cette zone, englobant les trois régions (Centrale, Kara et Savanes) les résultats révèlent que cette année, la saison va démarrer beaucoup plus tôt, sauf dans la Région des Savanes où on observera un démarrage un peu plus tardif.

Experts de l’ANAMET et hommes de médias.
« Sur le plan cumuls pluviométriques, au cours de la période couvrant les mois de juin, juillet et août, une situation normale à tendance excédentaire est prévue dans les Savanes, alors qu’il est attendu, dans la Kara et la Centrale, des pluies excédentaires. En ce qui concerne les mois de juillet, août et septembre, une situation excédentaire à normale est prévue dans toute la zone nord. Sur le plan agrométéorologique, il est prévu un démarrage précoce à normal, à l’exception de l’extrême nord du pays, où un début tardif à normal est attendu. Les dates de fin de saison agricole tardives à normales sont attendues dans toute la zone. Les séquences sèches longues à tendance normale sont prévues aussi bien en début que vers la fin de la saison. Sur le plan hydrologique, il est attendu une situation excédentaire dans le bassin de l’Oti, alors qu’au niveau du bassin du Mono supérieur, il est prévu une situation déficitaire », a relevé M. Daré Gamba Nana, spécialiste en climatologie à l’ANAMET.
Des conseils pour optimiser les rendements
Au regard de tout ce qui précède, le directeur général de l’ANAMAT, Dr Latifou Issaou, a émis quelques conseils aux parties prenantes : utiliser prioritairement les espèces et variétés de cultures améliorées, adaptées, de cycle court et à hauts rendements, éviter l’occupation des zones inondables, pour les habitations, les cultures et l’élevage et veiller à la gestion rationnelle des ressources en eau, pour assurer les besoins des barrages hydro-électriques et des aménagements hydro-agricoles.
Dr Issaou a convié les paysans à s’approcher des conseillers agricoles qui maitrisent tout ce que l’ANAMET partage comme résultats. Ceci, afin que ceux-ci puissent les orienter par rapport au choix des variétés pour optimiser les rendements. L’ANAMET a aussi abordé le cas des séquences sèches, c’est-à-dire des pauses de pluies qui affectent, d’une manière négative, les cultures. « Cette année, les experts de la sous-région ouest africaine se sont retrouvés au Mali, du 21 au 25 avril 2025, pour analyser et faire sortir des prévisions saisonnières de notre zone climatique nord, comme c’était le cas pour la zone climatique sud. L’exercice permet d’avoir une idée sur le cumul, c’est-à-dire la longueur de la saison, au démarrage et la fin de la saison, pour permettre aux braves agriculteurs de pouvoir prendre des décisions par rapport à la préparation des terrains, aux semis, au choix des variétés. Il s’agit aussi de permettre aux décideurs de donner des orientations stratégiques aux différents secteurs, qui accompagnent les agriculteurs. Il faut aussi donner une idée aux gestionnaires des eaux de surface comme des eaux souterraines, ainsi qu’aux gestionnaires des catastrophes. Donc, c’est à toute une panoplie d’acteurs que s’adressent les résultats de ces prévisions », a expliqué le DG de l’ANAMET.
L’ANAMET recommande aux uns et aux autres de suivre régulièrement les mises à jour, les prévisions quotidiennes et intra-saisonnières. Des informations produites, grâce à l’appui technique et financier du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP) Togo.
Faustin LAGBAI
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