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Réhabilitation et modernisation de la route Lomé-Kpalimé : Les moyens, l’organisation et la célérité du travail rassurent les usagers

L'exécution des travaux ne perturbe pas trop la circulation.
Réhabilitation et modernisation de la route Lomé-Kpalimé : Les moyens, l’organisation et la célérité du travail rassurent les usagers

En moins de trois mois après le lancement des travaux de réhabilitation et de modernisation de la route nationale n°5 Lomé-Kpalimé, les gros mastodontes de l’Entreprise Burkinabè Bokoungou Mahamadou et Fils (EBOMAF) ont déjà profondément transformé le visage de la voie, surtout le tronçon carrefour Todman-Zanguéra, laissant entrevoir le respect du cahier de charge en termes de qualité de l’ouvrage et des délais du contrat. De quoi satisfaire les usagers qui ont longtemps souffert de l’état défectueux ainsi que de l’exigüité de cette route, même si actuellement ils doivent supporter les désagréments de la circulation inhérents auxdits travaux.

Longue de plus de 120km, la route Lomé-Kpalimé fait partie de ces grandes voies très empruntées au Togo. Mais pendant longtemps, elle s’est avérée trop dégradée, mais aussi étroite au vu du flux du trafic de la région des Plateaux vers la capitale Lomé. Dans le cadre de la politique des grands travaux de modernisation des infrastructures, routières, la réhabilitation et le bitumage de cette nationale n°5 ont été lancés le mercredi 17 juin dernier et confiés à l’Entreprise burkinabé Bokoungou Mahamadou et Fils (EBOMAF). Contrairement au doute et scepticisme qui taraudent souvent l’esprit de la population, quant à la réalisation de pareils travaux, les gens sont, cette fois ci, surpris par le rythme de l’exécution déjà le tout premier jour et les autres qui ont suivi. Tout passant peut le constater. Arbres, panneaux publicitaires, pilonnes, boutiques, bars, cafés, restaurants, ateliers de coutures et de coiffures et habitations situés dans l’emprise se sont écroulés comme des châteaux de cartes, bien sûr après plusieurs préavis.

L’état d’avancement est jugé positif

Trois mois après, le constat est clair et les passants apprécient l’allure quelque peu inhabituelle. Pour une première fois, mis à part les Chinois, une entreprise africaine exécute les travaux du génie civil de jour comme de nuit, 24 heures sur 24. Et l’état d’avancement est jugé positif, le PDG de EBOMAF, M. Bokoungou Mahamadou ayant mis les moyens humains et matériels pour l’évolution normale du projet. Ce que beaucoup félicitent. Certains avancent que cet « acharnement » vise, non seulement à éliminer les zones critiques de la ville de Lomé avant les grande pluies de la deuxième saison, mais aussi, à écourter les peines des usagers sur les axes les plus engorgés « Nous avons commencé par l’entretien des zones critiques comme celle de Todman où il y a plusieurs nappes d’eau. Nous faisons l’assainissement, les caniveaux et l’ouvrage. Nous sommes en train d’envoyer l’eau dans le bassin de rétention qu’on va aménager bientôt. Actuellement, l’assainissement a tellement avancé et le terrassement a commencé », a confié un ouvrier sur place.

D’un coût de 214 milliards de FCFA, les travaux de réhabilitation et de renforcement de la voie Lomé-Kpalimé devront durer 36 mois. Ils consistent principalement en : l’aménagement d’une chaussée en 2×3 voies du tronçon Todman-Zanguéra (15km), l’aménagement en 2×2 du tronçon Zanguéra-Noépé, la construction d’une chaussée de 2 voies entre Noépé et Kpalimé (91km). D’autres travaux sont aussi programmés, notamment l’aménagement de bassins de rétention d’eau à Todman, Ségbé et Adidogomé. Sans oublier les travaux de voirie et de réseaux divers qui seront également effectués dans la ville de Kpalimé. De façon générale, l’ensemble de ces ouvrages permettra de réduire les accidents de circulation liés à l’étroitesse de cette voie et d’éviter les inondations dans les zones concernées.

Comme de son habitude, EBOMAF n’a pas lésiné sur les moyens matériels

De bonnes impressions partagées de tous

Déjà, certains usagers ne cachent pas leurs bonnes impressions, même s’ils réservent leur satisfécit final pour la réception de l’ouvrage dans les trois ans. « Je ne peux pas dire que ces travaux nous dérangent, dans la mesure où, depuis un temps, c’est nous même qui crions que la route Adidogomé jusqu’à Kpalimé n’est pas bonne. Dieu merci, aujourd’hui notre voix est entendue et on veut la refaire. Alors, on ne peut pas se plaindre encore des désagréments que cela créé. Ce qu’ils peuvent faire pour que les travaux soient bien réalisés et que l’ouvrage soit de qualité, je pense que c’est ce qu’ils font. Pour le moment, je dis que ça va. Sinon, je ne peux pas juger outre mesure. J’attends la fin pour me prononcer définitivement sur la qualité. Donc, laissons les faire avant de juger. Si cette route est bien faite, ça nous arrange beaucoup. Moi, j’emprunte bien souvent cette voie et, si elle est réalisée dans les règles de l’art, le convoyage des marchandises nous sera profitable. Les commerçants seront soulagés des peines dues à l’état de la route et cela va se ressentir sur nous les consommateurs », a reconnu, M. François, conducteur de taxi moto de son état. Comme ce dernier, beaucoup d’autres personnes ont partagé ce sentiment, surtout les riverains qui pensent en tirer grand profit. De ce fait, les désagréments de la circulation inhérents aux travaux ne semblent déranger personne. D’ailleurs, visiblement, toutes les dispositions sont prises dans la programmation pour perturber le moins possible la circulation. Il revient aux usagers de faire preuve de compréhension, de tolérance et de respect des panneaux et indications, afin que tout se passe au mieux.

Investir dans les infrastructures routières, une priorité du Togo

La réalisation de cette route s’inscrit dans la stratégie du Togo de mettre les bouchées doubles, au cours des cinq prochaines années sur les projets d’infrastructures routières. Le pays compte allouer au développement routier l’équivalent de ce qu’il a investi sur les dix dernières années, soit au total 1.000 milliards de FCFA pour construire ou rénover 60% des routes du réseau national, long de plus 11.700km. Outre la nationale n°5, priorité sera donnée à la construction de l’autoroute de l’unité, qui va relier Lomé à Cinkassé et la modernisation de la voie Avékpozo Aného, ainsi que la protection des côtes maritimes togolaises.

L’entreprise EBOMAF, le géant panafricain du génie civil s’est déjà illustrée au Togo dans la réalisation d’importantes infrastructures, à Lomé  comme  à l’intérieur du pays.

Faustin LAGBAI

 

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