Le Comité Technique Intersyndical de l’Economie Informelle (CTIEI)-Togo, avec l’appui du Bureau International du Travail (BIT), convie, depuis le 22 mai 2024, à Lomé, les coiffeuses, couturières, revendeuses et autres acteurs de l’économie informelle, à un atelier de formation sur la sécurité sociale et la comptabilité simplifiée pour la maîtrise des revenus. Cette rencontre vise à renforcer leurs capacités sur les mesures de protection sociale et les conditions d’accès. Ceci, pour une meilleure adhésion et contribution au processus de l’extension effective de l’Assurance Maladie Universelle (AMU).
Les femmes de l’économie informelle prennent part, depuis hier à Lomé, à un atelier de formation sur la sécurité sociale et la comptabilité simplifiée pour la maîtrise des revenus. Cette initiative du Comité Technique Intersyndical de l’Economie Informelle (CTIEI)-Togo vise à outiller les parties prenantes sur les mesures d’extension effective de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle. Pendant deux jours, les participantes vont renforcer leurs connaissances sur la gestion efficace des revenus et des finances. Elles vont se familiariser avec les techniques de stabilité, de productivité et de croissance d’une activité économique et la comptabilité simplifiée et être entretenues sur l’Assurance Maladie Universelle (AMU), etc.
A l’occasion, le directeur général de la protection sociale, M. Elôm Gbatchi, a fait savoir que la protection sociale est, non seulement, un droit fondamental, mais aussi, un puissant outil pour la réduction de la pauvreté, de l’exclusion et des inégalités. Elle contribue au renforcement de la stabilité politique, économique, ainsi qu’à la cohésion sociale. Il s’est réjoui de cet atelier qui vient, à point nommé, renforcer les actions du gouvernement pour l’opérationnalisation de l’AMU et autres mesures sociales. Selon lui, le secteur informel constitue le plus grand pourvoyeur de richesses, avec plus de 90% d’emplois, dont 52% de femmes. A son avis, l’effectivité des prestations sociales au profit des travailleurs de ce secteur sera un bond de qualité vers le travail décent. Pour ce faire, il est indispensable d’amener les acteurs de l’informel à maitriser leur capacité contributive.
Par ailleurs, M. Gbatchi a plaidé, afin que le BIT continue d’appuyer les organisateurs pour la poursuite de cette formation sur l’ensemble du territoire et les aider à disposer d’un mécanisme de suivi des résultats de la formation.
La directrice du Bureau Pays de l’Organisation Internationale de Travail (OIT), Mme Coumba Diop, pour sa part, a expliqué que la sécurité sociale est la protection que la société assure aux individus et aux ménages, pour leur permettre d’accéder aux soins de santé et leur garantir une sécurité de revenu, en cas de vieillesse, chômage, maladie, invalidité, accident de travail, maternité, disparition d’un soutien de famille… Cette sécurité reste un droit pour tous les citoyens et chacun doit se mettre dans les conditions nécessaires pour en bénéficier. « Vous avez l’obligation de maitriser cet outil qui vous permettra d’influencer l’accès et la qualité. Ce rôle ne peut être joué que si vos capacités sont renforcées », a-t-elle confié, tout en réitérant la disponibilité de son organisation à poursuivre son soutien, de manière à contribuer efficacement à la construction d’un système de protection sociale complet et inclusif.
De son côté, la présidente du CTIEI-Togo, Mme Angèle Aziabou, a rendu hommage au chef de l’Etat, pour son écoute attentive et son engagement à offrir une protection sociale à tous les Togolais et à leur permettre de jouir de leurs droits à la retraite et à accéder à des soins de santé de qualité à moindre coût, avec la mise en place de l’AMU. Elle a exhorté l’assistance à restituer les connaissances acquises à la base, afin de faire de la sécurité sociale au Togo, une réalité et un exemple parfait pour la sous-région.
Clémentine PANASSA
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