Environnement

Protection et gestion des aires protégés au Togo : Les bases de données et d’analyses validées à Lomé

M. Koffi Dimizou (au milieu) a ouvert les travaux de la rencontre
Protection et gestion des aires protégés au Togo : Les bases de données et d’analyses validées à Lomé

Un atelier de restitution des résultats de l’inventaire des oiseaux et de l’évaluation de l’efficacité de la gestion des aires protégées cibles du Togo a ouvert ses travaux, le 3 avril 2025, à Lomé. Initié par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, en collaboration avec l’Union Européenne, cette rencontre a permis de présenter les résultats de deux dispositifs aux parties prenantes, ainsi que de valider les bases de données et d’analyses.

Face à la dégradation continue des ressources naturelles, le gouvernement togolais, avec l’appui de l’Union Européenne, à travers le Programme d’Appui à la Lutte contre le Changement Climatique, la protection de la biodiversité et l’agroécologie (PALCC+), a mis en œuvre des outils modernes pour renforcer la gestion durable des aires protégées et le suivi rigoureux de l’évolution de leur biodiversité. A cet effet, il s’est doté de deux dispositifs novateurs et complémentaires, pour mieux protéger ses aires protégées. Il s’agit de la réalisation de l’évolution de l’efficacité de la gestion avec l’outil IMET (en anglais Integrated management effectiveness tool) sur les trois aires protégées du Togo à savoir : le parc national de Fazao-Malfakassa, d’Abdoulaye et de Togodo. Cette étude a permis d’établir l’état de référence sur leur niveau de gestion, conformément aux normes mondiales. Ainsi, les données serviront de bases pour suivre les améliorations à apporter par le programme PALCC+ dans les années à venir. Le second dispositif est l’installation de deux stations pérennes de comptage des oiseaux placées au sein de ces trois aires protégées. Elles permettront de collecter des données fiables et comparables sur la richesse spécifique et l’abondance des populations d’oiseaux dans ces aires. Aussi serviront-elles, à suivre l’efficacité des mesures de conservation, car ces oiseaux constituent des bioindicateurs.

Des acteurs clés du projet.

Les résultats de ce dispositif vont également orienter la mise en place des circuits ornithologiques avec le développement de l’écotourisme dans lesdites aires protégées. Afin de partager les résultats de ces différentes études avec les partenaires clés, un atelier s’est tenu, le 3 avril 2025, à Lomé. Il est question, pendant deux jours, d’amener les participants, venus de toutes les régions du pays, à renforcer l’appropriation nationale des outils et à promouvoir leur usage dans les stratégies de gestion à venir. Egalement, plusieurs modules ont été examinés : « Outils de gestion de suivi écologique des aires protégées : bien connaître pour bien gérer », « Recherche de l’évaluation IMET et aires protégées cibles de PALCC+ : Parc national de Fazao-Malfakassa, réserve de faune d’Abdoulaye et le Complexe Togodo », « Présentation des Résultats de l’évaluation de l’IMET au Togo », etc.

Selon les explications du coordonnateur du projet PALCC+, M. Honam Atsri, aujourd’hui, les aires protégées constituent des laboratoires. Car c’est à travers leurs mesures que les spécialistes peuvent suivre l’évolution et les impacts des changements climatiques sur les habitants, les animaux et la capacité de fournitures des services écologiques. « En suivant l’activité des aires protégées, nous pouvons établir des cibles de références et créer des conditions pour des recherches beaucoup plus approfondies sur les besoins de gestion et de développement », précise-t-il. Ainsi, pour ce programme, il a souligné que les trois aires protégées sont importantes pour le Togo, en ce sens qu’elles possèdent un potentiel assez élevé pour le développement économique et le renforcement de la résilience.

A cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Koffi Dimizou, a déclaré que les aires protégées sont des outils de développement local et des richesses inestimables que la nature offre aux pays. Pour lui, cette rencontre permet à tous les acteurs impliqués de prendre conscience et d’apprécier les efforts du gouvernement dans le suivi conforme des normes et des standards internationaux sur la gestion des aires protégées.

Quant à la représentante de la délégation de l’UE, Mme Silvia Favret, elle a souligné la bonne collaboration et facilitation qui a régné entre les équipes dans les activités de recherche dans les deux études du projet PALCC+.

Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA

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