Les responsables de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) ont tenu mardi à Lomé, une réunion d’information et de sensibilisation à l’attention de tous leurs différents partenaires. Il s’est agi, à cette rencontre, de discuter des dispositions sanitaires à prendre sur la plateforme de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadéma (AIGE), pour lutter contre l’entrée et la propagation de cette nouvelle maladie appelée « Coronavirus » sur le territoire togolais.
Des cas d’une maladie des poumons due à un nouveau virus grippal appelé Coronavirus, sévissent actuellement en République Populaire de Chine. Ceci, a amené l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à demander à tous les pays d’être en alerte. Au Togo, le gouvernement et toutes les parties prenantes sont à pied d’œuvre pour empêcher l’entrée de cette maladie sur le territoire national.
Mardi dernier, une réunion d’information et de sensibilisation s’est tenue à cet effet à Lomé. Elle a été organisée par l’Agence Nationale de l’Aviation, Civile (ANAC) à l’endroit de ses partenaires et alliées. « La Chine paraît loin. Mais en moins de 24h, l’on peut quitter là bas et être au Togo. Alors, nous devons nous préparer et renforcer toutes les mesures de prévention de ce coronavirus. Nous nous devons d’anticiper en toute chose. Ceci pour empêcher l’entrée du virus sur notre territoire », a déclaré le Col Latta DokissimeGnama, directeur général de l’ANAC Togo.
Et, parlant de mesures préventives l’ANAC en a pris une multitude. La prise de température de tous les voyageurs passant par l’AIGE, la mise en place d’un comité de veille, l’actualisation du centre d’isolement au cas où un cas serait suspecté, un numéro vert déjà opérationnel, le 22-22-20-73, des affiches, dépliants etvidéos de sensibilisation à l’aéroport, la surveillance, le port de bavettes de protection par le personnel, mise en place d’une ambulance, etc. Au niveau des compagnies aériennes, le Col Latta recommande des actions à prendre à bord des aéronefs, notamment la formation du personnel et l’acquisition du matériel nécessaire. Et aussi la traçabilité de tous les voyageurs venant des zones touchées.
« Mais surtout je vous invite à ne pas céder et pousser à la panique. Ce sont juste des précautions et des mesures préventives que nous prenons. Le coronavirus constitue certes une urgence mais pas un risque de santé publique de portée internationale. Nous devons être conscient de l’existence de cette maladie », a répété et insisté le Col. Il est à souligner qu’à ce jour, l’OMS n’a pas encore déclaré ce coronavirus comme une pandémie.
A la rencontre de mardi avec l’ANAC, l’OMS, le ministère en charge de la santé au Togo et d’autres partenaires se sont alignés sur les recommandations et les précisions des responsables de l’ANAC et ont rassuré les uns et les autres de leurs accompagnements et soutiens dans cette situation.
Que savoir du coronavirus ?
En tant que nouveau virus, le coronavirus est une infection grave, hautement contagieuse et mortelle. Il a un comportement imprévisible et comprend beaucoup d’inconnues. Ce virus provoque des maladies respiratoires bénignes à graves, qui s’accompagnent de symptômes de fièvre, de toux et d’essoufflement. Dans les cas plus graves, il peut provoquer une pneumonie, une défaillance des organes, un choc septique et la mort. Cette maladie se transmet par contact avec les secrétions nasales et les gouttelettes de salives émises par la toux ou les éternuements d’une personne malade. Selon l’OMS, elle proviendrait des fruits de mer (crabes, huîtres, crevettes, escargots de mer, etc.).
Comment l’éviter ?
Il suffit, entre autres, de se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec des gels hydro alcooliques, de se protéger si possible la bouche et le nez avec une bavette. L’on devra, au cas échéant, se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir ou avec le creux du coude avant de tousser ou d’éternuer. Il faut également éviter tout contact direct avec des personnes présentant des signes suspects de grippe ou de difficultés respiratoires. Bien cuire les viandes, poissons et fruits de mer avant de les consommer. Devant toute suspicion, informer le personnel du centre de santé le plus proche pour une prise en charge rapide et adéquate.
Surtout et surtout, ne pas céder à la panique. Des dispositions multiples et efficaces sont prises aux points d’entrée aériens, terrestres et maritimes pour surveiller les voyageurs provenant des zones touchées.
Régine AKONGA
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