Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), branche Togo, a accordé ce 22 février 2022, a accordé des subventions d’un montant total de plus de cent quarante-six millions (146 000 000) F CFA, (soit deux quarante-neuf mille neuf cent dix-neuf (249,919) $, à neuf organisations de la société civile pour la mise en œuvre des projets communautaires ayant trait à la gestion des ressources naturelles et à la protection de l’environnement. Ceci, à travers son Programme de Microfinancements du Fonds Pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM). L’acte authentifiant cet accord a été posé au cabinet du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, entre les représentants des Organisations bénéficiaires et M. Aliou Mamadou Dia, représentant résident du PNUD. C’était en présence du ministre Foli-Bazi Katari.
Cette signature de protocoles de financement se situe dans la cadre de la mise en œuvre du Programme de Microfinancements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM). Un programme qui, depuis 2009, accompagne des initiatives communautaires contribuant à la gestion des ressources naturelles, à la protection de l’environnement et au renforcement de la résilience des populations vulnérables. Les subventions accordées à chacun, au titre de ce 12e round de financement, sont comprises entre dix (10) et vingt-quatre (24) millions de FCFA. Les projets financés concernent l’aménagement et le développement des activités agricoles autour du barrage hydro-agricole de Narcré dans la commune de Tône 3, la restauration des écosystèmes de flancs et de montagnes dans le canton de Naki-Est. Egalement, il s’agira, durant les 24 mois que doivent durer les projets, de conserver la forêt de Kpankpandjéka dans le village de Hélota dans la Kéran, de créer un jardin botanique dans le canton de Niamtougou, d’installer un bloc de 500 hectares de plantation améliorée d’anacarde à Agouloudè.
Protéger les berges des rivières et fleuves
Les porteurs de ces projets s’engagent à protéger les berges de la rivière Anié à Kabré-copé et Assika, les berges du fleuve Mono à Kolokopé. Au bout de 24 mois, l’on se rendra compte de la création d’une forêt villageoise à Batoumé-Kopé-Agottimé et de la protection des tortues marines sur le littoral togolais. Ces projets, retenus après un processus sélectif, répondent aux initiatives stratégiques du Programme, selon M. Koffi E. Atri, coordonnateur national du Programme. Car, il est question, à travers ce financement, de soutenir des initiatives communautaires innovantes, inclusives et susceptibles d’avoir de grands impacts sur les populations, en favorisant les partenariats multipartites. « A ce titre, les initiatives stratégiques sont la conservation des écosystèmes et des espèces menacées, une agriculture et pêche durables et par ricochet, une sécurité alimentaire. Il y a également l’accès aux sources d’énergies à faibles émissions de carbone, la gestion des produits chimiques et des déchets, des solutions urbaines durables et le dialogue permanent entre les OSC, le Gouvernement et le secteur privé sur les politiques de protection de l’environnement », a-t-elle fait savoir.
Les bénéficiaires ont saisi l’occasion pour remercier le PNUD pour ses appuis multiformes et son engagement, avant de renouveler leur promesse à faire bon usage des ressources reçues. « Nous nous engageons également à mobiliser les ressources communautaires nécessaires pour assurer l’atteinte et la durabilité des résultats attendus de chacun des projets. Nous vous prions cependant, autorités ici présentes, d’être nos portes paroles auprès du Gouvernement et des autres partenaires techniques et financiers pour le renforcement du partenariat avec les OSC, dans la mise en œuvre des initiatives nationales de développement », a plaidé Mme Domara T. Béatrice, porte- parole des bénéficiaires.
Appel à agir en toute responsabilité
Pour la circonstance, le ministre Foli-Bazi a exprimé sa gratitude au PNUD pour ce financement dont les retombées répondent à la vision des autorités togolaises. « Notre présence à la signature nous a permis de comprendre que les activités de ces Organisations sont en adéquation avec les politiques du gouvernement, dans le cadre de la conservation des forêts communautaires et des aires protégées. Nous avons apprécié ces orientations qui voudraient que l’on s’appuie sur les regroupements de femmes et jeunes. Nous invitons donc les bénéficiaires à agir en toute responsabilité », a confié le ministre.
Le PMF/FEM est un programme institutionnel du FEM, mis en œuvre par le PNUD et exécuté par le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS). A ce jour, le programme a financé, au Togo, cent vingt-deux (122) projets, pour un montant total de trois millions trois cent neuf mille trois cent vingt-six dollars (3 309 326 $), soit plus d’un milliard neuf cents millions de francs CFA. Il est opérationnel dans 125 pays.
Yankolina M. TINGAENA
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