Religion

Pâques 2023 :  Les chrétiens appelés à trouver dans leur vie les signes de la résurrection, ferments de la cohésion et de la paix

Pâques 2023 :  Les chrétiens appelés à trouver dans leur vie les signes de la résurrection, ferments de la cohésion et de la paix
Pâques 2023 :  Les chrétiens appelés à trouver dans leur vie les signes de la résurrection, ferments de la cohésion et de la paix

Les chrétiens du monde entier ont célébré le dimanche 9 Avril 2023, la fête de la Pâques ou la résurrection de Jésus Christ. Elle est considérée comme l’évènement le plus important et surtout celui qui justifie la foi chrétienne. Au Togo, les fidèles chrétiens se sont retrouvés dans les églises, les temples pour prier, louer, adorer et professer leur foi en Dieu qui a donné son fils unique en sacrifice pour sauver les hommes. Un  sacrifice qui célèbre la victoire de la vie éternelle sur la mort, et qui appelle  les chrétiens à désormais trouver la force de lire dans leur vie les signes de la résurrection.  A Lomé,  de nombreux fidèles catholiques ont bravé la pluie de dimanche matin pour aller, comme les disciples du Christ, annoncer la bonne nouvelle de la résurrection aux peuples, à la Cathédrale de Lomé.  Vendredi déjà, c’était le chemin de croix, un moment de dévotion et de piété commémorant la passion du Christ à travers quatorze stations particulières. Le souhait étant de recevoir la grâce de communier intensément aux souffrances du Christ, qui nous apprend les valeurs d’amour et de solidarité à partager. Des valeurs que prône le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé. Dans ses vœux de pâques sur son compte Twitter, il a souhaité « que ce temps de renouveau et de joie soit aussi celui qui consolide la fraternité et la solidarité comme ferments de la cohésion et de la paix ».

Pâques 2023 :  Les chrétiens appelés à trouver dans leur vie les signes de la résurrection, ferments de la cohésion et de la paix

Vêtus pour la majorité de blanc, signe de joie et de pureté, ils étaient nombreux, les fidèles catholiques de la Cathédrale de Lomé, à braver cette pluie de dimanche matin pour aller, comme les disciples du Christ, annoncer la bonne nouvelle de la résurrection aux peuples. Sur les visages, on pouvait lire l’allégresse, la joie avec la reprise de l’ « Alléluia » qui marque la fin du temps de carême, de l’abstinence et annonce la victoire du fils de Dieu sur la mort. La messe, dite par le Révérend Père (RP) Christian Dzifa Azan, vicaire à la Cathédrale, a été l’occasion pour les fidèles de chanter et de proclamer les merveilles de Dieu. Les textes liturgiques du jour ont été inspirés, notamment,  de l’Actes des Apôtres 10,34a.37-43, du Psaume 117, de la lettre de Saint Paul Apôtre aux Colossiens (Col 3,1-4) et l’Evangile de saint Jean 20, 1-9. Cet Evangile fait allusion à  Marie Madeleine qui se rend au tombeau de grand et  s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. « Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : “On a enlevé le Seigneur de son tombeau et nous ne savons pas où on l’a déposé”… Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau….Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place….Il vit et il crut… il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ».

Vue partielle des fidèles à la messe à la cathédrale de Lomé.

Le RP Christian Dzifa Azan a fait remarquer que jusqu’à cette expérience du tombeau vide, « les disciples ne s’attendaient pas à la Résurrection de Jésus. Ils l’avaient vu mort, tout était donc fini… et, pourtant, ils ont quand même trouvé la force de courir jusqu’au tombeau… A nous désormais de trouver la force de lire dans nos vies et dans la vie du monde tous les signes de la Résurrection. L’Esprit nous a été donné pour cela », a-t-il relevé. Selon le célébrant, le mystère de la résurrection rentre dans l’intimité de Dieu et est tellement fort que les yeux humains ne peuvent le voir. Et c’est pour cela que l’on n’a pas pu voir le Christ ressuscitant, mais on a plutôt vu le Christ ressuscité et qui apparait aux disciples et à ceux qui ont cru en lui. La résurrection, qui est donc le passage de la mort à la vie, interpelle  tous les chrétiens qui doivent réactualiser cet acte de Dieu. Il s’agit, aujourd’hui, pour les fidèles chrétiens, de ressusciter de leurs péchés, des faiblesses humaines, des violences (physiques, morales, psychiques) et d’aller vers la lumière du Christ. Il est difficile, pour cette génération, d’accepter et d’accueillir la morale de l’Eglise qui n’est que le reflet de ce que notre conscience autorise. Ressusciter avec le Christ, a expliqué, le RP Azan, c’est donc se dépouiller, se débarrasser du vieux ferment, de tout ce qui fait partie de la culture de la mort, pour s’ouvrir à la vie, à l’amour et à la paix véritable dans un monde où « nos espérances ne se brisent plus contre le mur de la mort », comme le dit le Pape François

 

 

La passion de Jésus Christ observée

 

La Pâques a été précédée vendredi d’un autre moment spirituel, le chemin de croix, observé par les fidèles du Christ. A Lomé, des milliers de catholiques ont respecté cette tradition qui célèbre les dernières heures de la vie du Christ, à travers un pèlerinage « en esprit ». C’est un moment pour suivre le Christ, pas à pas, dans le combat qu’il a accepté de vivre pour nous racheter de nos péchés. Ce rituel symbolique de l’amour et de la passion de Jésus Christ a débuté à 12h00, à la paroisse des Franciscains de Hanoukopé, sous un soleil de plomb. La plupart des fidèles, composés d’enfants, de jeunes, d’adolescents, et de vieillards, habillés en rouge, signe de compassion pour le sang de Jésus versé, se sont retrouvés au marché de Hanoukopé où commencé la 1ère  station, symbole de la  condamnation de Jésus à mort. Chants et prières ont conduit les marcheurs au second stationnement où  Jésus est chargé de sa croix. Dans la même ambiance, le cortège de marcheur a parcouru les douze autres stationnements.  Ces arrêts spirituels vont de Jésus, qui tombe sous le bois de la croix, à Jésus mis dans le sépulcre, en passant par la rencontre de sa mère, par Simon de Cyrène qui l’aide à porter sa croix, Véronique qui essuie sa face et sa chute trois fois de suite. Sans oublier l’étape où Jésus la console les filles de Jérusalem et celle où il est dépouillé de ses vêtements, puis attaché à la croix, mort sur la croix, avant de le faire descendre de la croix et son corps remis  à sa mère. Tous ses moments ont permis aux fidèles de revivre pas à pas, la marche et le combat éprouvant de Jésus vers « Golgotha ». Un chemin de pénitence et de repentance initié pour méditer sur les 1es mystères de la passion de Christ, sauveur du monde, et qui interpelle le monde sur l’amour de Dieu et du prochain, tout en appelant à la repentance, au pardon, au combat du mal, à la solidarité et à la fraternité.

Pour le père catholique Cosmas, « à travers ce pèlerinage, la chrétienne vie réellement les souffrances du Christ, qui doivent lui rappeler que quelle que soit la situation que nous vivons, peu importe le nombre de fois que l’on tombe sous le joug de nos péchés, l’important est de se relever chaque fois. Car nous devons retenir que la miséricorde de Dieu n’a pas de limite et, par conséquent, les jugements des hommes ne comptent pour l’Eternel. De toute façon chacun a une croix à porter et à l’exemple du Christ, donc, soyons préparé à supporter nos fardeaux ».

 

Mélissa BATABA

 

Clémentine PANASSA.

 

 

 

 

 

 

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