Sécurité

“Obangame express 2017 » pour assurer la sécurité et la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée”

Une simulation d'arrestation de pêcheurs illicites
“Obangame express 2017 » pour assurer la sécurité et la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée”

Un exercice de gestion de crise maritime dénommé « Obangame express 2017 » est en cours sur les côtes togolaises.  Il a débuté le samedi 20 et prendra fin le  31 mars prochain, dans les espaces maritimes du Golfe de Guinée. A l’initiative du Commandement Afrique des USA (AFRICOM), il regroupe les acteurs maritimes des Etats du Golfe de Guinée, les représentants des centres régionaux et sous régionaux de coordination maritime, ainsi que les partenaires internationaux de la région autour de certaines thématiques liées à l’Action de l’Etat en Mer. L’objectif est de renforcer les capacités des acteurs pour assurer, beaucoup plus efficacement, la sécurité et la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée, afin de promouvoir le développement de l’économie régionale.

L’exercice entend aussi renforcer les capacités des pays du Golfe de Guinée dans la maîtrise des renseignements du domaine maritime. Il veut aussi améliorer le partage des informations maritimes, la coopération entre les administrations de l’Action de l’Etat en Mer au Togo, l’emploi des règles d’engagement, de même que de guider les moyens d’intervention togolais en mer.

Ainsi, Obangame express 2017 a débuté avec la pêche INN. Alors, selon le scénario, dans la matinée du 25 mars 2017, à 8h, le Centre des Opérations de la Marine de Tema, au Ghana, informe le Centre Régional de Sécurité Maritime de l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO) d’Abidjan de la présence suspecte d’un navire qui se livrerait à une activité de pêche illégale dans la zone contiguë togolaise. Le CRESMAO informe le Centre Maritime Multinational de Coordination (CMMC) de Cotonou de la situation. Un bateau de pêche local renseigne que le navire suspecté est un navire de pêche industrielle nommé « Fianfi » et qu’il se trouve à 14 nautiques au Sud-Est du Port de Lomé. Le patrouilleur OTI, appareille avec une équipe de visite et commence les investigations à 10h 30. Le navire « Fianfi » est visité et une quantité de poissons, à savoir 269 tonnes de maquereaux pêchés dans les eaux sous juridiction togolaise, sont découverts à bord. Le capitaine, ainsi que les membres de l’équipage sont arrêtés et ramenés au quai, de même que le navire.

Nécessité d’activer la cellule de crise

Selon le préfet maritime, le Capitaine de vaisseau, Neyo Takougnadi, tous les acteurs présents sont engagés dans l’exercice et tout s’est bien passé. Obangame express est un exercice qui se joue tous les ans sous l’initiative des USA, en collaboration avec les Etats du Golfe de Guinée. Au plan national, la gestion de crise est pilotée par la préfecture maritime et pour une cohérence de cette gestion de crise, la préfecture maritime fait activer la cellule de crise, composée d’acteurs qui viennent des différentes administrations de l’Etat. Donc, en fonction de l’infraction de la crise gérée, l’expert en charge prend le leader et récolte l’ensemble des réflexions qui parviennent au directeur de crise qui est le préfet maritime. En dehors de cette cellule de crise, a expliqué le Capitaine de vaisseau, il faut gérer la situation en mer. Le centre de coordination maritime de la préfecture reste en contact avec tous les moyens projetés en mer pour lutter contre l’infraction qui est commise. Pour le Capitaine de Vaisseau Takougnadi, « L’ensemble de tout ceci, est cohérent dans notre pays, parce que le chef de l’Etat a créé en 2014 l’organisme national chargé de l’Action de l’Etat en Mer, le Haut Conseil pour la Mer et la préfecture. C’est cet instrument qui nous permet, aujourd’hui, de gérer, de façon cohérente, l’ensemble des crises. C’est pour permettre donc une meilleure gouvernance du secteur maritime, afin d’asseoir une sécurité et une sûreté maritimes pour un développement de l’économie bleue. Ce qui va dans le sens de ce que le chef de l’Etat a proposé à ses pairs qui sont venus adopter la charte de Lomé lors du Sommet en octobre dernier .

Blandine TAGBA-ABAKI

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