Environnement

Mobilisation des ressources pour le Fonds Vert pour le Climat : Les différents acteurs affinent la note conceptuelle à soumettre

Les officiels ont réitéré l'implication active.
Mobilisation des ressources pour le Fonds Vert pour le Climat : Les différents acteurs affinent la note conceptuelle à soumettre

L’Institut Mondial pour la Croissance Verte (GGGI), en collaboration avec le Consortium des Centres Internationaux de Recherche Agricole (CGIAR) et le ministère en charge de l’Agriculture, a organisé, le 3 vendredi 2023 à Lomé, un atelier de consultations des parties prenantes de la note conceptuelle du projet « Promouvoir un changement transformateur à travers les systèmes agroalimentaires et entreprises résilientes aux changements climatiques au Togo ». Le but est d’impliquer davantage les potentiels bénéficiaires directs de ce projet, leur présenter la version initiale de la note conceptuelle, recueillir leurs avis et recommandations, afin d’affiner cette note conceptuelle pour sa soumission au Fonds Vert pour le Climat (FVC).

Vue partielle des participants.

 

Les impacts du changement climatique entraînent une grande vulnérabilité du secteur agricole togolais, avec des baisses de rendement comprises entre 30 et 51 % pour les principales cultures vivrières, au cours des dix dernières années. Pour faire face à cette situation, le gouvernement, à travers le ministère en charge de l’Agriculture, a initié une série d’actions visant à mobiliser des ressources pour la mise en œuvre de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN), plus spécifiquement dans l’adaptation du secteur agricole au changement climatique. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie de mobilisation des financements, le ministère, en partenariat avec l’Institut Mondial de la Croissance Verte (GGGI) et le Consortium des Centres Internationaux de Recherche Agricole (CGIAR One CGIAR CGIAR), a exploré le développement d’un projet, en vue de mobiliser des ressources du Fonds Vert pour le Climat (FVC). A cette fin, les trois institutions ont initié la rédaction du projet intitulé « Promouvoir un changement transformateur à travers les systèmes agroalimentaires et entreprises résilientes aux changements climatiques au Togo ». Ce projet, qui se veut collaboratif et inclusif, a été présenté, aux bénéficiaires venant des différentes Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP). Ceux-ci donneront l’orientation que prendra la note conceptuelle du projet pour répondre aux exigences du FVC. La rencontre vise à promouvoir une compréhension commune des objectifs et avantages de ce projet parmi toutes les parties prenantes, à identifier les défis, les opportunités et recommandations pratiques, en vue de l’affinement et l’optimisation de la note conceptuelle et du plan de mise en œuvre du projet.

 

Renforcer la résilience des systèmes agricoles de petits exploitants

 

Selon le représentant résident de GGGI, John-Philippe Alovo, ce projet de promotion d’une agriculture durable entend accélérer la transformation du paysage agricole du Togo, grâce à des systèmes et entreprises agroalimentaires résilients au climat. En mettant en œuvre une approche transformative, le projet vient renforcer la résilience des systèmes agricoles de petits exploitants dans tout le pays. A son avis, l’agriculture togolaise génère une grande partie des revenus du pays, représentant environ 38% du PIB. Elle assure la subsistance de plus de 70% des habitants du pays et représente plus de 20% du total des revenus d’exportation. Cependant, elle est principalement pluviale et fortement dépendante des fluctuations météorologiques. Si aucune mesure d’adaptation n’est mise en œuvre, les rendements du riz et du maïs, qui étaient respectivement de 1,6 et 1,2 t/ha, devraient chuter de 30 et 49% en 2070, aggravant l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en exacerbant la migration et les conflits.

De son côté, le représentant du CGIAR, Dr Ghislain Tepa-Yotto, a indiqué que ce projet prend en compte des désidératas et besoins effectifs des communautés à la base, qui vivent les problèmes au quotidien. « Toutes les innovations ou technologies, en dehors de leurs besoins, problèmes et contextes socioéconomiques, ne seront purement et simplement que vouées à l’échec. Nous ne voulons pas de cet échec. C’est pourquoi, avec toutes les parties prenantes, nous disons notre satisfaction pour cette démarche participative qui a été enclenchée sous le leadership des autorités togolaises, à qui je tire chapeau au passage, pour les différentes facilitations et les accompagnements », a laissé entendre M. Tepa-Yotto. Il s’est également réjoui de la prise en compte des entités clés. Car, en dehors des producteurs, on a le secteur privé, très important dans la mise en œuvre des activités de mise à échelle des technologies. Ce partenariat effectif, dit-il, va permettre la durabilité des interventions au Togo.

Dans son intervention, le directeur de l’aménagement, de l’équipement et de la mécanisation agricole, Kossi Djifa Hounkanli, représentant le ministre de l’Agriculture, a remercié le GGGI et ses partenaires, pour cet accompagnement permanent et dévoué dans le développement des projets favorisant la transition écologique du Togo. Il a aussi exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat, pour son leadership qui place l’agriculture au centre du développement économique du Togo.

 

Komla GOKATSE

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