Une formation destinée aux journalistes spécialisés des questions de santé s’est tenue, du lundi 12 au samedi 17 février 2024 au Centre de Formation et de Recyclage en Communication (CFRC) à Lomé. Cette session a permis de doter les participants des compétences nécessaires pour une communication de santé efficace. A l’issue de la formation, des certificats d’aptitude ont été délivrés aux participants ayant bien répondu aux différents tests des séances de travail.
Du 12 au 17 février, plus d’une dizaine de journalistes des médias publics et privés du desk santé ont participé à Lomé à une session de renforcement des capacités sur « les fondamentaux pour une communication de santé efficace ». Cette formation s’est déroulée sous la responsabilité de la directrice du Centre de Formation et de Recyclage en Communication (CFRC), Mme Carole Kpeto. Les séances de travail ont amené les parties prenantes à s’approprier la démarche et la conduite d’un bon journaliste dédié aux questions de santé, à se familiariser à un certain nombre de thèmes souvent utilisés en santé. L’exercice a permis aussi de maîtriser quelques définitions utilisées en santé publique et celles des spécialités médicales. L’exercice a également porté sur les étapes qu’il faut respecter pour arriver à un résultat de communication. Les travaux ont, en outre, consisté à décliner les éléments de chaque étape pour que le résultat de communication soit pertinent. Au-delà, la formation a touché les différentes parties pour la préparation d’une interview ou d’une émission, les qualités d’un bon journaliste de santé, la collaboration entre le personnel médical et les professionnels des médias.
La formation a, en outre, rappelé les qualités d’un bon journaliste de santé. Celui-ci devrait avoir une solide compréhension des concepts médicaux, des problèmes de santé publique et des enjeux dans le domaine. Ce qui lui permettra de comprendre et de transmettre des informations précises. Un journaliste de santé doit toujours faire preuve d’empathie et de sensibilité, lorsqu’il aborde des questions de santé. Il doit traiter les sujets avec respect et compassion. Pour une communication en situation d’urgence, le journaliste doit mettre au premier plan la transparence, dans le but de maintenir la confiance du public et d’éviter la désinformation. Des exercices pratiques ont occupé une bonne partie de cette rencontre d’échanges, dans le but d’amener les participants à mieux maitriser ce qu’ils ont appris de façon théorique.
Travailler en synergie avec le personnel médical
Le formateur, Dr M’Bortche Bingo Kignomon, médecin gynécologue obstétricien à l’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF), a invité les séminaristes à mettre en œuvre toutes les connaissances acquises dans leurs différentes rédactions. Il a souhaité que tous les journalistes de santé travaillent en synergie avec le personnel médical. Cette collaboration va permettre à ce que l’information donnée par les journalistes soit la bonne, la meilleure, concise, cohérente, bien comprise et disponible à temps opportun. Dr M’Bortche a fait savoir que pour traiter des questions de santé, il faut vraiment s’intéresser à la thématique, ne pas perdre de vue les stratégies de communication dans différentes situations en santé, les sept C en matière de communication en santé qui sont, entre autres, concentrer l’attention, clarifier le message, communiquer les bénéfices, compter sur la cohérence, créer la confiance. « Vous être déjà compétents sur les aspects du journalisme et cette compétence peut être rapportée aux questions de santé. Il est donc important de se documenter pour arriver à maîtriser les différents sujets qui seront abordés, à retrouver les messages les plus pertinents qui sont utiles pour le public ou pour la communauté », a indiqué Dr M’Bortché.
N’est pas journaliste qui le veut
Pour sa part, la directrice du CFRC, Mme Carole Kpeto, a souligné que n’est pas journaliste qui le veut. Lorsqu’on choisit de faire ce métier, il faut maîtriser les B-A- BA du métier. Et donc, l’on voudrait voir des journalistes professionnels et compétents évoluant dans un domaine donné, tel que l’environnement, la culture, l’économie, le sport, la santé, etc. Tous ces journalistes ont besoin d’avoir des outils nécessaires pour faire bien leur travail. D’où, la nécessité pour le CFRC d’organiser des sessions de remise à niveau permettant aux journalistes d’être beaucoup plus professionnels. « C’est l’une des priorités du ministère de la Communication qui veut faire des hommes et femmes de médias togolais des professionnels du métier », a confié Mme Carole Kpeto. Pour elle, la santé est un domaine essentiel et important, mais aussi délicat, parce que pour donner une information en santé, il faudrait maitriser tous ses contours avant de la donner sinon, cela peut paraître comme une bombe lancée. Ce qui peut impacter de façon négative la population. « Au lieu que la population trouve un intérêt dans ce que dit le journaliste, cela peut créer une sorte de psychose ou de malentendu. Il faut donc savoir comment les donner ou comment communiquer », a ajouté la directrice du CFRC.
Bernadette A. GNAMSOU
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