Artisanat

La 4e édition du Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO) bat son plein, depuis le 23 avril

La 4e édition du Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO) bat son plein, depuis le 23 avril

Le site du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) à Lomé abrite depuis le 23 avril 2025 et ce jusqu’au 4 mai 2025, la 4e édition du Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO). Initiative du gouvernement, à travers le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, cet évènement promeut et valorise le génie créatif des artisans locaux et de la sous-région, tout en amenant ces derniers à se formaliser et innover, afin d’augmenter à terme leur compétitivité sur les marchés internationaux. Il a été lancé, vendredi 25 avril 2025, par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, en présence de diverses personnalités.

Le Togo s’ouvre, une fois encore, vers l’extérieur avec la 4e édition du Marché International de l’Artisanat, qui se tient, depuis le 23 avril 2025, à Lomé. La rencontre réunit des exposants du Togo, mais aussi des pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Maghreb, de la Syrie, etc. avec le Burkina-Faso comme pays invité d’honneur.

 Pour cette édition, le thème choisi « Protection des œuvres artisanales : enjeux et défis », traduit la volonté de mettre en lumière les défis liés à la protection des créations artisanales et à la préservation du savoir-faire traditionnel. Plus encore, il s’agit de sensibiliser les artisans à la nécessité de préserver leurs créations et de mettre en place des stratégies efficaces pour garantir leur protection. Cette année, le concept de la « Région phare » a été introduit et c’est la Région des Plateaux qui se retrouve sous les projecteurs, avec sa diversité culturelle et ses produits artisanaux diversifiés. 

Pour mieux appréhender le thème choisi, des panels et communications sont prévus pour être animés par des spécialistes et responsables des institutions nationales chargées de la propriété intellectuelle, de la qualité et de la certification des produits. Le MIATO, c’est aussi des audiences foraines pour délivrer des jugements supplétifs et des cartes nationales d’identité aux citoyens artisans, apprentis artisans et commerçants. Un dispositif est également mis en place pour permettre aux participants de s’informer davantage sur le processus de délivrance de diplômes d’artisans et sur l’inscription en ligne des apprentis à l’examen de fin d’apprentissage, dans le cadre de la digitalisation. Dans le sillage, l’Agence Nationale d’Identification donne rendez-vous aux visiteurs pour l’opération d’enrôlement biométrique.

Protection des œuvres artisanales, par quels instruments juridiques, économiques ou culturels ?

A cette occasion, le ministre délégué auprès du ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Pr Kossivi Hounaké, a remercié les autorités burkinabè, qui ont accepté l’invitation du Togo en qualité de pays invité d’honneur. « Ce qui témoigne, une fois de plus, de l’affermissement des liens d’amitié et de fraternité qui unissent nos deux dirigeants et, au-delà, nos deux peuples », a-t-il dit.

Les données statistiques démontrent, à suffisance, que les économies africaines restent tributaires du potentiel du secteur de l’artisanat qui, au-delà de sa contribution à la résorption du chômage, participe, pour une part importante, à la création du Produit Intérieur Brut (PIB) et permet de réduire les déséquilibres des balances de paiement. De plus, l’artisanat n’est pas seulement un secteur économique, il est également l’expression de la culture, de l’identité et un vecteur de l’histoire. Le MIATO constitue donc une occasion unique de valoriser le savoir-faire des artisans et d’élargir leur réseau de partenaires au niveau mondial, a rappelé le ministre. « Cet évènement ne se limite pas à une simple exposition des produits artisanaux. Il est, avant tout, un lieu de rencontres, un carrefour d’échanges où les artisans, créateurs, acheteurs ou collectionneurs, investisseurs et professionnels de divers horizons se retrouvent pour partager des idées et s’ouvrir des perspectives commerciales. L’artisan est celui qui fait de ses mains, ce que l’artiste fait de son âme », a-t-il expliqué.

Le thème de cette année, a confié le ministre, s’est imposé avec une pertinence accrue dans un contexte marqué par la libre circulation des biens, l’essor du commerce en ligne et la montée en puissance des industries culturelles mondiales. Il interpelle sur les enjeux : comment valoriser les œuvres artisanales, quels instruments juridiques, économiques ou culturels peuvent être mis en place pour mieux les protéger ? Il touche les défis : la connaissance par l’artisan de ses droits et comment intégrer la tradition dans un monde numérique sans la dénaturer. 

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina-Faso, M. Gilbert Ouedraogo, a salué l’excellence des relations entre les deux pays et surtout la pertinence du thème, quand on sait que l’artisanat africain est en proie à une concurrence déloyale des produits contrefaits qui inondent les marchés.

Le président de l’Union des Chambres régionales des Métiers (UCRM) du Togo, M. Mohamed Issa, a saisi l’occasion pour inviter la population à visiter le site et à découvrir les merveilles que proposent les artisans.

Mélissa BATABA

Artisanat

A lire dans Artisanat