Les luttes traditionnelles initiatiques des jeunes kabyè se sont poursuivies, ce mardi 16 juillet, avec à l’affiche, la finale dans le canton de Yadè, qui a opposé Yadè-Haut à Yadè-Bas. A Pya, les luttes étaient aux quarts de finale. Ces empoignades se sont déroulées en présence du chef de l’Etat Faure Essossimna Gnassingbé, du Premier ministre Komi Selom Klassou, de la Présidente de l’Assemblée Nationale Mme Dzigbodi Tségan ainsi que des membres du gouvernement et diverses personnalités. L’ambiance était celle de grandes réjouissances et de retrouvailles qui n’ont laissé personne indifférent.
La deuxième finale des luttes Evala dans la Kozah, s’est déroulée dans le canton de Yadè, après celle de Tchitchao lundi. L’épilogue de lutte dans ce canton a été un véritable challenge entre les lutteurs de Yadè-Bas contre ceux de Yadè-Haut sur le terrain cantonal. Au terme d’un duel âprement disputé, les Evala de Yadè-Bas sont venus à bout de leurs adversaires de Haut sur un score étriqué (24 contre 23) chez les aînés.
Aux quarts de finale de Pya, qui se sont déroulés tout aussi dans une ambiance de convivialité, les empoignades sur le terrain de l’EPP Pya Akei, ont tourné en faveur des Evala de la coalition Akéï-Lao qui ont dominé, en gagnant ceux de la coalition Kioudè-Gnama par 20 victoires contre 14 chez les Evala.
Que ce soit à Yadè comme à Pya, ces manifestations bien prisées des Kabyè ont mobilisé d’immenses foules en liesse. Dans les arènes, les lutteurs s’évertuaient, offrant de spectacles saisissants par des prises très appréciées et d’allure à couper le souffle. Ceci, dans un esprit sportif caractérisé par le fair-play. Egalement, outre le rythme des sons Evala, on note autour des arènes, de la musique moderne des artistes distillées par des sociétés qui du haut de leur tribune, apportent leur grain de sel à l’ambiance. Mais, surtout, leur présence est motivée par la visibilité de leurs prestations et la promotion de leurs produits et services. On constate que certaines ont habillé les lutteurs ou supporters des camps rivaux à leur effigie.
Par ailleurs, c’est le bon moment pour les bonnes femmes et les bouchers (viande de porc) à saisir pour faire de bonnes affaires, car les prix modiques de la calebasse de « Tchoukoutchou » de 50 F et le morceau de viande coupé à 100 F attirent beaucoup de personnes à goûter un morceau ou à prendre quelques gorgées.
Jules LEMOU
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