Droits de l'Homme

Lutte contre la torture en Afrique : Des avocats développent des stratégies innovantes à Lomé

Vue partielle des participants
Lutte contre la torture en Afrique : Des avocats développent des stratégies innovantes à Lomé

Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) tient, en collaboration avec l’Organisation Mondiale Contre la Torture  (OMCT), la première rencontre du groupe  régional d’intervention judiciaire contre la  torture et les mauvais  traitements  en Afrique. Objectif : penser  des  stratégies globales  et  des  bonnes pratiques qui   découragent et amènent  à  consolider  les  énergies  des acteurs. Cette 

Chaque  pays a des  défis  en matière de  droits  de l’Homme et le Togo n’en fait pas exception. A l’analyse, les défis en matière de lutte contre la  torture en Afrique se recoupent assez largement. D’où  la  nécessité de  penser  des actions  globales. C’est  la  raison d’être d’un atelier régional qui se tient, depuis  hier  à Lomé.

Il  s’agit  de  quatre  (04) journées  d’échanges et  de partage d’expériences  qui regroupent des  avocats venus de plusieurs  pays  africains. Il y est  question de  développer des  stratégies innovantes  de lutte  contre la torture en Afrique. En présentant,  de façon globale,  toutes les  possibilités  qui  existent  pour  obtenir réparation  pour les  victimes, au-delà des  seules  procédures  de plaintes, la présente formation va permettre de  favoriser  et de  renforcer  les  capacités des  organisations  avec lesquelles les  avocats travaillent.  Et  donc, de soutenir  le droit des victimes et des  groupes  vulnérables, à la  réparation et  à la réhabilitation.

Au final, les avocats pourront développer des  capacités importantes et utiles.  D’abord, pour  eux-mêmes,  mais également  pour  renforcer la  prévention, la responsabilisation et la réparation des cas de  tortures et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou  dégradants en Afrique.  Ce, en relation avec  des  organisations de la société  civile dans le cadre  du Réseau SOS Torture.

A l’ouverture  des travaux, le  directeur  de cabinet  du ministère  des  Droits de l’Homme, chargé des Relations  avec les Institutions de la République, M. Blaise Komlan Narteh-Messan, s’est réjoui  de la  tenue de cette rencontre. Il a  félicité  et  encouragé l’action des organisations de la société civile  togolaise en matière de lutte contre la torture. Cet accompagnement, a-t-il reconnu, a  conduit  à l’amélioration du cadre  légal  et institutionnel des  droits de l’Homme et de lutte  contre l’impunité. La  criminalisation  de la torture  est  une  effectivité  au Togo. Le  code pénal de 2015 intègre  le  principe de l’impressibilité des   crimes  de  torture, les violences faites aux femmes  et aux enfants,  les crimes  contre l’humanité, a  précisé le directeur  de cabinet. Pour lui, le  gouvernement  togolais  ne ménage  aucun effort  dans le domaine de la protection, la  promotion des  droits  de l’Homme  et la lutte  contre la  torture  au Togo, même si des défis majeurs sont encore à  relever.

Le  président du CACIT, M. Spéro Mahoulé, a  abondé  dans le même  sens. Il  a souligné que la  rencontre  devrai aboutir  à  l’opérationnalisation du groupe  régional  d’intervention judiciaire  sur la soumission stratégique  de plaintes  en Afrique. « Au sortir de ces journées d’échanges et de partage  d’expériences, Lomé  sera le point  de  départ d’un groupe dynamique qui travaillera pour la lutte  contre la  torture  et les  mauvais  traitements  en Afrique », a-t-il fait  remarquer. «Notre  action n’est nullement dirigée   contre un Etat. Au contraire, elle  vise  à  contribuer  à la mise en œuvre des engagements pris par nos Etats », a-t-il poursuivi.

 

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