Protection Sociale

L’OIT travaille à impliquer les organisations syndicales en matière de protection sociale

M. Palakimyém (milieu) etMme Kattia Paredes à l'ouverture des travaux
L’OIT travaille à impliquer les organisations syndicales en matière de protection sociale

Les travaux d’un atelier de renforcement de capacités en vue de contribuer à la construction d’un système de protection sociale inclusif et durable au Togo se déroulent, depuis le 12 septembre 2022, à Lomé. Une initiative de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui relève de son programme de renforcement de capacités des syndicats, en matière de protection sociale pour les travailleurs de l’économie informelle.

Un atelier de formation des organisations syndicales pour l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle se tient, depuis le 12 septembre 2022, à Lomé, sur l’initiative de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et du ministère en charge du travail et de la protection sociale. Trois jours de travaux permettront aux participants d’actualiser leurs connaissances sur diverses notions liées à la  protection sociale : «La protection sociale, ses fondements et objectifs», «Le rôle des socles de protection sociale dans la formalisation de l’économie informelle», «Impact du COVID-19 sur les travailleurs de l’économie informelle au Togo et déficit de protection sociale », « Facteurs limitant l’accès des travailleurs de l’économie informelle à la protection sociale », « Accès aux soins de santé de base : Loi d’octobre 2021 sur la couverture maladie universelle : Quelle portée ? « Quelles lacunes? Quels défis? » « Santé et sécurité au travail (SST) et économie informelle: actions menées, défis et perspectives (approches participatives pour la promotion de la sécurité et santé dans l’économie informelle ?) », « Contributions des organisations syndicales des travailleurs pour la promotion de la protection sociale dans l’économie informelle ». Autant de centres d’intérêt prévus pour être soutenus par des travaux de groupes, afin de permettre aux participants de déterminer des éléments du plan d’action syndical, pour l’accès effectif des travailleurs de l’économie informelle à la protection sociale, notamment, à la Couverture Maladie Universelle (CMU).

En ouvrant les travaux, au nom de son ministre, le directeur général de la Protection sociale, M. Bignandi Palakimyém, a relevé que, ces dernières années, la protection sociale est reconnue au plan mondial comme un outil par excellence d’un développement inclusif basé sur la solidarité, gage d’une paix sociale durable. Et le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre une stratégie cohérente permettant de protéger les populations contre les vulnérabilités et les risques sociaux et de renforcer le capital humain. Un engagement renouvelé dans la feuille de route gouvernementale en son axe est intitulé « Renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et garantir la paix ». Il a rappelé d’autres initiatives avant de souligner que la protection sociale est une thématique transversale. Ainsi, pour que le gouvernement puisse réussir son pari d’assurer « une large couverture en matière de protection sociale, il doit pouvoir compter sur des cadres formés et compétents en la matière, qui parlent un même langage, pour une mise en œuvre cohérente et coordonnée des mesures », a-t-il dit.

Bien avant, Mme Kattia Paredes Moreno, spécialiste principale pour les activités des Travailleurs à l’OIT, a souligné l’importance de la protection sociale. D’après elle, la Covid-19 est venue rappeler à quel point il est important de parvenir à une protection sociale universelle.

A son avis, l’une des principales leçons tirées de la COVID 19 est que les pays qui disposent d’un système de protection sociale complet et robuste peuvent rapidement réagir et protéger les populations contre les impacts socio-économiques des crises. Or, on sait que, le droit à la protection sociale est loin d’être effectif partout.

En effet, selon le rapport 2020-2022 de l’OIT sur la protection sociale dans le monde, « seulement 47% de la population mondiale bénéficie d’au moins une prestation de protection sociale, avec une situation beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement, notamment en Afrique où seulement 17.4% de la population est couverte par au moins une prestation de protection sociale. Cette situation est bien évidemment inacceptable et doit changer ». Ainsi, pour Mme Paredes Moreno, l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle nécessite la mise en place de mécanismes novateurs, pour faire face aux barrières légales, financières et opérationnelles qui entravent leur accès aux institutions de protection sociale.

                        Bernardin ADJOSSE

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