Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Gal Damehame Yark, a lancé, mercredi 16 novembre 2022, à son cabinet, le projet de renforcement des capacités des membres locaux du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV). Ce projet, financé par les Etats Unis d’Amérique et mis en œuvre par l’ONG Timondo, vise à renforcer la compréhension des comités locaux sur le phénomène de l’extrémise violent, en vue de les accompagner à mieux cerner leurs missions et à bien gérer les dialogues communautaires autour des problèmes conduisant à l’extrémisme violent. Cette cérémonie a connu la présence des ministres, des représentants de l’ambassade des USA au Togo, de l’ONG Timondo, ainsi que ceux des différents corps des forces de défenses et de sécurité.
Le gouvernement, dans le souci d’endiguer la menace de l’extrémisme violent et du terrorisme au Togo, a pris par anticipation diverses mesures militaires allant de la refondation des forces de défense et de sécurité au déploiement de l’opération Koundjouaré. En vue de compléter ce dispositif, il a été créé, en 2019, le Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), avec des démembrements aux niveaux préfectoral et cantonal. Le CIPLEV a pour mission principale « d’éradiquer ou de réduire, significativement, la propagation de l’extrémisme violent sur l’ensemble du territoire togolais, de renforcer la coopération et la collaboration entre l’administration, les forces de défense et de sécurité et la société civile ».
Dans le cadre du renforcement de cette coopération entre les différents acteurs, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Gal Damehame Yark, a lancé, à Lomé, le projet de prévention de l’extrémisme violent, à travers la consolidation opérationnelle du CIPLEV. Ce projet aura pour objectif, entre autres, de renforcer la compréhension des comités locaux sur le phénomène de l’extrémisme violent et ses dynamiques, d’aider les bénéficiaires à comprendre et s’approprier les techniques de rédaction de rapport, d’édifier ces communautés sur la programmation d’activité et l’élaboration des plans d’action. Il va, également, permettre aux bénéficiaires d’acquérir les compétences en matière de dialogue communautaire et de maîtriser le fonctionnement de l’Etat et le rôle des agences régionales/locales. Ce projet qui sera exécuté dans les Régions des Savanes, de la Kara et de la Centrale et dont la mise en œuvre durera un an, il y aura 19 ateliers de formation au niveau des préfectures et 187 au niveau des cantons.
Une synergie d’actions pour lutter contre les nouveaux défis sécuritaires
A l’occasion, le ministre Damehame Yark, a rappelé que, depuis plus de trois décennies, le continent africain et, plus particulièrement la sous-région ouest africaine, sont devenus l’épicentre des attaques terroristes perpétrées par des groupes armés non étatiques. Ces actions, a-t-il dit, ont pour conséquences la détérioration aggravée de la situation sécuritaire dans plusieurs pays. Pour lutter contre ce fléau au Togo, le gouvernement a pris, par anticipation, diverses mesures, dont la mise en place en 2019 du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), avec des démembrements aux niveaux préfectoral et cantonal. « Vu l’importance de ce projet et de l’enjeu que revêtent la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent, je vous invite à accorder un intérêt particulier aux différentes activités de formation qui seront conduites dans les trois régions où sont déjà installés les comités locaux, afin qu’à travers les actions sur le terrain, nos populations puissent cerner tous les contours de la problématique de l’extrémisme violent et s’impliquer aux côtés du gouvernement à l’éradiquer dans notre pays », a soutenu le ministre Yark.
Le chargé d’Affaire à l’ambassade des USA au Togo, M. Ronald Hawkins, s’est réjoui de la création du CIPLEV qui joue un rôle important dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. « Notre espoir est d’autant plus grand que le lancement de ce projet intervient à un moment pivot de l’engagement des Etats Unis auprès des partenaires, dont le Togo, pour renforcer la stabilité et prévenir les conflits. Je fais allusion à la Stratégie Décennale pour Promouvoir la Stabilité et Prévenir les Conflits (SPCPS) », a relevé M. Hawkins.
Pour sa part, le président du CIPLEV, Col. Messan Akobi, a expliqué que pour lutter contre les nouveaux défis sécuritaires, il faut une synergie d’actions et de partenaires. Selon lui, cette approche inclusive témoigne de la volonté du gouvernement d’inclure toutes les couches socio-professionnelles dans la consolidation de la paix et dans la prévention de l’extrémisme violent au Togo.
Alex TEYI
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