Les acteurs des organisations paysannes, des structures ou institutions de formation du secteur public et privé ainsi que des partenaires techniques et financiers se sont réunis, ce mardi, à Lomé, pour un atelier national de restitution et de partage du document de capitalisation. Ils ont aussi échangé sur la diffusion d’un centre incubateur de développement des métiers agricoles pour les jeunes femmes et hommes ruraux.
Les jeunes en quête d’emplois éprouvent d’énormes difficultés à trouver du travail du fait de l’inadéquation entre l’offre et la demande. Le diagnostic de l’emploi des jeunes dans le secteur agricole fait ressortir essentiellement des difficultés d’accès des jeunes au capital naturel, au financement et au faible niveau d’investissement dans le capital humain. Pour pallier à ces difficultés et donner des opportunités aux jeunes de s’investir dans l’agriculture, la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles (CTOP) a organisé ce mardi, à Lomé, un atelier national de restitution et de partage du document de capitalisation au Togo. L’objectif est de contribuer à la formulation de politiques et interventions publiques, et au développement de services d’appui et d’accompagnement pertinents permettant de créer et de soutenir des emplois décents et durables des jeunes dans le secteur agricole, notamment dans l’aviculture. Il était également question de partager le document de capitalisation de l’expérience du centre incubateur de développement de métiers avicoles. Plusieurs sous-thèmes ont été développés. Il s’agit, entre autres, : « l’analyse sur la problématique de l’emploi des jeunes », « l’échange des réponses des politiques publiques au niveau national et régional », « l’échange et l’analyse des réponses majeures des organisation paysannes et d’autres y compris la présentation de l’expérience sur le centre incubateur », etc.
En effet, il s’agit, au cours de cette rencontre nationale, de mettre en place un centre incubateur de développement de métiers avicoles pour les femmes et les jeunes en s’inspirant de l’expérience du Sénégal. Car, le centre, qui est opérationnel dans ce pays, a déjà formé cent jeunes ruraux venant de différentes fédérations qui composent le mouvement paysan. Ainsi, cette expérience sera partagée, aux participants pour permettre aux jeunes togolais de créer un centre incubateur et se constituer en fédération. L’ambition, à travers la capitalisation et la diffusion de cette initiative, est de formuler, en concertation avec d’autres jeunes et différents groupes d’acteurs concernés par la problématique de l’emploi des jeunes dans le secteur agricole, des orientations, des principes et des méthodes pertinents qui permettront aux institutions publiques d’impulser des politiques et des interventions avec des méthodologies plus favorables à une réelle insertion des jeunes dans l’emploi.
Pour le directeur de la formation, des diffusions des techniques et des organisations professionnelles agricoles au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, M. Ambroise Fantchédé, on espère que les réflexions sur la problématique de l’emploi des jeunes, les réponses des politiques publiques au niveau national et régional et le partage des diverses expériences en la matière, déboucheront sur des propositions concrètes pour le renforcement des dispositifs nationaux d’insertion professionnelle des jeunes, surtout ruraux.
Pour sa part, le spécialiste en politique agricole chargé des programmes au CNCR, M. Yoro Idrissa Thioye, a souligné qu’il s’agit de partager les expériences du Sénégal, afin de résoudre le problème de l’emploi des jeunes dans la sous-région.
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA
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