Le Togo abrite depuis ce lundi 23 juillet, à Lomé, une rencontre africaine de renforcement des capacités de différents acteurs sur l’évaluation, l’identification et la notification des mesures d’adaptation dans les communications nationales. Il s’agira, pendant quatre jours, de former les participants sur les outils nécessaires qui leur permettront d’intégrer les données dans les efforts de lutte contre le changement climatique dans leurs pays respectifs.
L’adaptation aux changements climatiques est un défi majeur auquel font face tous les pays de par le monde. Depuis ce lundi 23 juillet, des experts africains se forment sur comment évaluer, identifier et notifier les mesures d’adaptation dans les communications nationales. Car, conformément à l’accord de Paris sur le climat, il a été établi un objectif commun, celui de renforcer les capacités d’adaptation à accroître la résilience aux changements climatiques et à réduire la vulnérabilité des populations et des écosystèmes face à ces changements. En effet, l’adaptation constitue, pour les pays pauvres, un élément clef de la riposte à long terme face aux changements climatiques. Elle contribue à protéger les populations, les moyens d’existence, les écosystèmes et renforce leur résilience, en tenant compte des besoins urgents et immédiats. «Nous avons constaté qu’il y a des catastrophes régulières, fruit du changement climatique. Nous avons aussi constaté que c’est l’action de l’Homme qui accélère ce phénomène. Cependant, il est possible pour l’Homme de continuer à mener ses activités sans polluer, en adoptant des modèles de consommation propre. Nous ressentons plus ces perturbations en Afrique, parce que nous ne mesurons pas le degré de vulnérabilité des populations avant d’entamer nos actions», a laissé entendre M. Gervais Ludovic Itsoua Madzous, rapporteur du groupe consultatif d’experts. C’est donc une urgence de renforcer les capacités des pays en développement dans un élan de solidarité que la communauté internationale manifeste à leur égard, a-t-il ajouté.
En ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Kudadzé Kodjo, a souligné que le Togo, tout comme les autres pays de par le monde, fait face aux aléas climatiques. Pour y remédier, il a élaboré un document de planification qui identifie les besoins urgents et immédiats d’adaptation et les options de réponses aux effets néfastes du changement climatique. Ce document vise à contribuer à une croissance inclusive et durable, à travers la réduction de la vulnérabilité, le renforcement des capacités d’adaptation et l’accroissement de la résilience face aux changements climatiques. «Le Togo a réalisé une série d’études sur la vulnérabilité et l’adaptation dans l’agriculture, la foresterie et autres affectations des terres, de l’énergie, les ressources en eau etc. Toutefois, l’autoévaluation de ces différentes communications a révélé des faiblesses et insuffisances (liées à l’accès difficile aux informations, à la fiabilité des données et à l’usage des outils appropriés) dans l’étude de la vulnérabilité. L’atelier de ce jour permettra au Togo de disposer des données et des outils nécessaires pour combler les lacunes dans ces études », a-t-il dit. Il a invité tous les pays à faire bloc, afin de mener loin la lutte contre les changements climatiques et leurs effets pervers.
Yankolina M. TINGAENA
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