L’atelier de formation des cadres des administrations et services de la Préfecture maritime du Togo sur le projet : « Renforcer la sécurité et la sûreté des ports d’Afrique de l’Ouest et du Centre » démarré, lundi à Lomé, a pris fin le vendredi 8 Avril 2021 . Organisée par le Haut Conseil pour la Mer, en partenariat avec l’Union Européenne (UE), à travers le projet WeCAPS, cette rencontre a permis aux participants d’opter pour une approche de complémentarité et de synergie entre toutes les structures engagées dans une gestion de crise au Port de Lomé.
Durant cinq jours, cette formation a permis aux participants d’acquérir une vision commune des risques et des moyens mobilisables et de constituer une équipe de crise. Il a été également question au cours de cette session de former cette équipe à la communication de crise et de l’entrainer à travers un exercice de crise sur table. Selon les organisateurs, le port joue un rôle vital dans le développement socioéconomique, les échanges commerciaux et l’intégration régionale. Les installations portuaires sont des sites sensibles et stratégiques, exigeant donc une parfaite maitrise des risques et des menaces susceptibles de les affecter. A leur avis, la gestion d’une crise dans une installation portuaire nécessite une préparation spécifique de la part des autorités, car les conséquences peuvent s’avérer importantes. Pour ce faire, les cadres des administrations et services de la Préfecture maritime doivent s’accorder sur une approche de complémentarité et de synergie entre toutes les structures. Ainsi, ils doivent coopérer pour des résultats plus tangibles.
Pour le préfet maritime, le Capitaine de Vaisseau, Néyo Takougnadi, cette formation répond à un double impératif : « Celui de renforcer les compétences des décideurs en cas de crise interservices en milieu portuaire, de leur permettre de prendre des mesures pour la réduction des vulnérabilités des ports de Lomé et de Kpémé. Les infrastructures portuaires sont des enjeux économiques très importants. Le port est un point très sensible et pour cela, il faut former les cadres à la gestion des crises. C’est conscient de ces problèmes que le Togo, en partenariat avec l’Union Européenne (UE) a organisé cette session de formation», a-t-il laissé entendre.
Le chef de cabinet de la Préfecture maritime, M. Laré Penn a dit être satisfait de la tenue de cette session. « Elle nous a permis de réfléchir sur l’amélioration des services de sécurité et de sûreté des ports. Comme vous l’avez certainement constaté lors de votre formation, un port est une zone à haut risque. Cette zone superpose des aléas, liés notamment à la présence de produits dangereux, à une forte concentration de l’activité, le tout étant au cœur d’enjeux humains, économiques et environnementaux importants. Une installation portuaire peut être à l’origine d’un événement majeur tel que les feux de navires, la dispersion de produits toxiques, l’explosion de substances chimiques, etc. Au-delà des ressources mobilisées, la préparation de la réponse opérationnelle dans le cadre de l’organisation des secours et de la gestion de l’opération est une notion capitale », a-t-il souligné. M. Penn a, en outre, indiqué que les enseignements dispensés au cours de cette formation, ajoutés à ceux dont les participants disposent, devraient leur permettre de mieux gérer les risques et les crises éventuels. Pour lui, cela nécessite de la diligence, de la patience et de la coopération entre tous les acteurs de l’Action de l’Etat en Mer que le gouvernement a tant voulu pour le pays.
Firmin DEFALEONA
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