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Le gouvernement explique les raisons du réajustement des prix des produits pétroliers

Les membres du gouvernement à la rencontre. Le ministre Adédzé (milieu) entouré de M. Affoh (à gauche) et Prof. Akodah.
Le gouvernement explique les raisons du réajustement des prix des produits pétroliers

Un arrêté interministériel a procédé au réajustement des prix des produits pétroliers, depuis le lundi 29 mars. Pour éclairer les populations sur cette décision contraignante, un point de presse a été animé, hier, par le gouvernement, au ministère de la Communication et des Médias à Lomé. La raison évoquée pour cette augmentation est essentiellement relative au mauvais environnement économique international et à l’augmentation exponentielle du prix du baril de pétrole.

Suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers survenu, depuis hier, le ministre en charge du Commerce, Kodjo Adédzé et ses collègues Affoh Atcha-Dédji des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires et Akodah Ayewouadan de la Communication et des Médias, ont animé un point de presse à Lomé. Il a été question, pour les membres du gouvernement, d’expliquer les raisons qui ont poussé l’Etat à prendre la décision de réajuster les prix des produits pétroliers.

« De nos jours, avec l’environnement économique international difficile, marqué par l’inflation qui grimpe, on note que tout bouge dans le mauvais sens dans tous les secteurs et un peu partout, que ce soit en Europe, en Afrique ou dans les espaces CEDEAO et UEMOA », a indiqué d’entrée le ministre Adédzé. Par conséquent, la nouvelle structure des prix des produits pétroliers est, désormais, fixée comme suit au Togo : le super sans plomb qui était de 505 FCFA s’élève à 595 FCFA, le gaz oil, de 520 F CFA est réajusté à 605 F CFA, le pétrole lampant de 400 F CFA est passé à 550 F CFA. Des augmentations dues, selon lui, essentiellement au nouvel environnement économique mondial et à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux pays importants dans l’exportation de pétrole brut et même de raffiné dans le monde.

« S’agissant du carburant, en 2019, le brut était de 18 dollars le baril. Aujourd’hui, nous sommes en 2022, nous sommes passés de 18 dollars à 110 dollars voir 120 dollars le baril. Donc, une augmentation exponentielle qui a suffisamment fait saigner le budget de l’Etat. Si, les prix sont maintenus à ce niveau, depuis juillet 2021, c’est parce qu’il y a eu de gros efforts fournis par le gouvernement sur instruction du président de la République », a expliqué le ministre du Commerce. Il a relevé que depuis cette année 2022, il a été constaté une augmentation exagérée de la consommation des volumes. Les volumes stockés pour approvisionnement sur deux semaines, par exemple, ont été consommés en une semaine, voire trois jours. Pour le ministre Adédzé, cela suppose que les efforts faits à la base en termes de subventions pour satisfaire les contribuables togolais, vont au-delà, en couvrant aussi ceux qui ne sont pas sur le territoire.

A la suite de son collègue du Commerce, le ministre Ayewouadan Akodah a salué cette démarche de communiquer sur le sujet, un exercice qui vise la transparence. Il a, par la même occasion, ajouté que dans les prochains jours, d’autres mesures seront prises pour atténuer, de façon soutenable, la situation liée à la vie chère pour le bien des populations.

De son côté, le ministre Affoh Atcha-Dédji a rappelé que des mesures sont déjà prises avec les acteurs du secteur des transports pour le respect des tarifs. Il a également annoncé que la Taxe sur la Valeur Mobile (TVB) sera revue au niveau des transports pour soulager les prestataires.

 

                                                                          Jules LEMOU

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