Agriculture

Les acteurs situés sur les avancées et les nouvelles orientations de la campagne 2022-2023 de la commercialisation du café et du cacao

Visite des stands de produits issus de la transformation par les ministres et des acteurs du secteur
Les acteurs situés sur les avancées et les nouvelles orientations de la campagne 2022-2023 de la commercialisation du café et du cacao

La commercialisation du café et du cacao, comptant pour la campagne 2022-2023, a été officiellement lancée, le 22 septembre 2022, à Kpalimé. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le ministre Kodjo Sévon-Tépé Adédzé du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, en présence de son collègue Antoine Lékpa Gbégbéni de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, des chefs traditionnels, des autorités locales, des représentants de producteurs et transformateurs. Pour ce rendez-vous d’orientations devant conduire la nouvelle campagne de commercialisation, l’on note des avancées. Ainsi, au cours de la campagne 2021-2022, au 30 août, 3.200 tonnes de café et 5.500 tonnes de cacao ont été exportées. Soit un peu plus que pour la campagne précédente, où ces données étaient de 2.000 tonnes de café et de 5.400 tonnes de cacao. Ces exportations de 2021-2022 ont été assurées par dix-huit (18) opérateurs économiques.

Les personnalités à l’honneur, dont les ministres Gbégbéni, Adédzé et le SG du CCFCC, M. Gouthon (2e, 3e et 4e de la droite)-

Une cérémonie marquant le lancement officiel de la campagne 2022-2023 de commercialisation du café et du cacao a eu lieu, au Centre Mgr Seshie à Kpalimé, à l’initiative du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC), qui a reçu la collaboration du Conseil Interprofessionnel des Filières Café et Cacao (CICC-Togo). Ce moment solennel, qui a regroupé diverses personnalités autour des grandes familles de filières café et cacao au Togo, a été une occasion pour ces acteurs de faire la synthèse des faits marquants de la campagne écoulée et de se rappeler les principales orientations pour le bon déroulement de la nouvelle campagne.

Selon M. Anselme Gouthon, secrétaire général du CCFCC, au cours de la campagne 2021-2022, des efforts particuliers ont été déployés par les acteurs sous la coordination du Comité, en vue d’assurer le développement durable des deux filières. Ces efforts se traduisent, entre autres, par « l’accompagnement du processus d’élaboration du Plan national de développement des deux filières », « la promotion de la transformation et de la consommation locales du café et du cacao togolais ». Il y a aussi  l’accompagnement de trois jeunes entrepreneurs pour la promotion, de manière ambulante, de la consommation du café togolais et l’organisation d’un atelier statistique, l’organisation d’une formation internationale sur la gestion moderne des kiosques et bars à café et l’appui aux différents acteurs.

Encourager les activités de production

Gouthon a fait savoir que le Togo jouit d’une grande crédibilité dans les organisations internationales de café et de cacao à travers le monde, notamment l’Organisation Internationale du Café (OIC), l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC), et l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM). Ainsi, le Togo a abrité, le 27 mai 2022 à Lomé, la cérémonie officielle de lancement de la 4e édition du Guide du Café, organisée par l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), en partenariat avec le Centre du Commerce International (ITC).

Dans son allocution de lancement, le ministre Kodjo Adédzé du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, a exprimé sa fierté aux acteurs, pour l’important effort qu’ils ne cessent de déployer, en vue d’assurer le développement durable des deux filières. Selon lui, la présente cérémonie s’inscrit dans la dynamique insufflée par le chef de l’Etat pour faciliter et encourager les activités de production, de transformation et de mise sur le marché des produits locaux, en général, ainsi que du café et du cacao, en particulier. Ceci, « afin d’améliorer, de façon significative et durable, les conditions de vie de nos concitoyens, en commençant par celles de nos braves producteurs ».

De ce fait, le ministre Adédzé a rendu un vibrant hommage au Chef de l’Etat, « non seulement pour ses multiples soutiens en faveur des différents acteurs des chaînes de valeur, mais surtout, pour son indéfectible effort de maintien de la paix et de la cohésion sociale sans lesquelles aucun développement n’est possible ». Il a remercié le ministère en charge de l’Agriculture, au CCFCC, à la direction du conditionnement des produits, à l’UTCC, à l’ITRA, ADE et au CICC-Togo, pour leurs accompagnements techniques en faveur du développement des deux filières. Pour finir, il a invité tous les acteurs des deux filières au « respect scrupuleux des mesures prises pour assurer le bon déroulement de vos différentes activités d’achats, vente et de transformation accrue au sein des filières café et cacao de notre pays ».

Les défis liés aux filières café-cacao

Pour sa part, le ministre Lékpa Gbégbéni de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, a aussi félicité tous les acteurs du monde agricole pour les efforts consentis, afin de continuer à produire du café et du cacao, malgré un contexte socio-économique difficile, marqué notamment par les effets néfastes de la pandémie à COVID-19 et la cherté de la vie. Dans ce contexte socio-économique difficile marqué par la hausse des prix des intrants et des biens économiques sur le plan local comme international, il a exhorté tous les acteurs à œuvrer aux côtés du gouvernement, « pour une utilisation judicieuse des intrants acquis chèrement par l’Etat et à faire preuve de dépassement de soi, pour qu’ensemble nous puissions sortir, de façon résiliente, de cette situation que nous espérons conjoncturelle ».

Le ministre a indiqué que le café et le cacao constituent, après le coton, les deuxième et troisième cultures traditionnelles d’exportation du Togo qui procurent des devises importantes dans le secteur agricole, principale source de revenu de plus de quarante mille (40 000) familles. Selon lui, ces filières sont une priorité pour le gouvernement. Aussi, bénéficient-elles d’une attention particulière, à travers divers programmes, dont le plan stratégique Togo 2020-2025 et des actions en cours, pour augmenter les niveaux des productions agricoles.

« Dans le domaine de la recherche développement sur les deux filières, les actions en cours concernent la sélection de nouveaux matériels végétaux tolérants aux bioagresseurs (maladies et ravageurs) et à la sécheresse, les tests de nouveaux schémas culturaux pour le café et le cacao, ainsi que l’identification et le test d’efficacité de biopesticides botaniques à base de plantes locales pour le contrôle des maladies du cacaoyer. Afin d’apporter aux planteurs un appui-conseil adapté et de proximité, le gouvernement a renforcé, depuis l’année passée, le dispositif de techniciens en milieu rural, en mettant au niveau de chaque canton un conseiller agricole », a fait savoir le ministre. Mais malgré ces efforts, des défis restent, liés aux feux de végétation qui causent, chaque année, des dégâts importants de destruction de plantations. Il y a aussi la déforestation qui entraine une réduction significative du couvert forestier naturel nécessaire au développement de ces cultures. L’on note le vieillissement des vergers, les effets liés au changement climatique. Face à ces défis, des options sérieuses ont été envisagées et restent à mûrir davantage. Elles concernent  la maîtrise de l’eau et la mécanisation de l’agriculture, afin d’augmenter les niveaux de production de manière durable, la promotion de la production durable, avec le recours aux pratiques agroécologiques plus respectueuses de l’environnement, etc.

Bernardin ADJOSSE

 

 

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