Chaque année, le monde entier commémore le 16 juin, la Journée de l’Enfant Africain. C’est dans ce contexte que l’ONG Compassion International a animé, ce 16 juin 2020, à Lomé, une visioconférence sur le thème : «Covid-19, la problématique des violences conjugales et leurs effets sur les enfants ». Il s’agit d’une conférence-débat à l’endroit des églises partenaires, dans le but de sensibiliser le public sur ce thème.
selon la directrice de la prévention des situations de vulnérabilités à la Direction Générale de la Protection de l’Enfance, Mme Akoura Kama-Djonna, au Togo, la maltraitance des enfants est une réalité dans les familles et dans la communauté. Il s’agit de violence ou d’atteinte à l’intégrité physique, morale ou intime de l’enfant. Cette maltraitance, a-t-elle expliqué, entraîne des conséquences diverses. «On dénombre 152 cas de maltraitance des enfants, dont 100 filles de Janvier à ce mois de juin 2020 », a-t-elle précisé. Parlant des mécanismes mis en place pour protéger l’enfant, Mme Kama-Djonna a cité le renforcement des cadres juridique et institutionnel et des actions concernant l’enfant lui-même.
«En cette période de Covid-19, a-t-elle relevé, le gouvernement a pris des dispositions, à travers le département des affaires sociales, pour renforcer les acquis et les sensibilisations des structures d’accueil des enfants en situation difficile et à l’endroit des familles, afin d’apporter une meilleure protection aux enfants».
Concernant la contribution de Compassion à la réduction de la maltraitance, le responsable du département Appui au programme, M. Koffi Ahanon a indiqué que près de 70 mille enfants sont accompagnés par Compassion International. «Durant cette période d’urgence sanitaire, nous assistons 70 familles sur tout le territoire national togolais avec des kits, des sensibilisations, des distributions de masques. Nous avons développé une plateforme où nos partenaires rapportent ce qu’ils font dans leur contexte. Et un numéro de téléphone est également disponible pour signaler tout cas d’abus », a précisé M. Ahonon.
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