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L’économie togolaise résiliente face aux chocs en 2022, selon le Conseil national du crédit

Le ministre Sani Yaya a présidé le CNC. Il est entouré de gauche à droite par le DN Kossi Tenou et le ministre conseiller Pré Simféitchéou. Blandine
L’économie togolaise résiliente face aux chocs en 2022, selon le Conseil national du crédit

Les membres du Conseil national du crédit se sont réunis, le 22 décembre 2022, en leur 4e et dernière réunion de l’année à la direction nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Lomé. Cette rencontre périodique qui permet d’échanger et examiner les conditions d’un meilleur financement de l’activité économique, a été dirigée, par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, en présence du ministre conseiller à la présidence, Pré Simféitchéou et du directeur national de la BCEAO, Kossi Tenou. A l’ordre du jour de cette session, les échanges sur le rapport du CNC destiné au Comité de Politique Monétaire de la BCEAO et l’examen du programme de travail au titre de l’année 2023. On retient, globalement, que l’économie togolaise a été résiliente en 2022, malgré les chocs internes et externes.

D’autres membres du Conseil à la rencontre.

La quatrième et dernière réunion ordinaire du Conseil National du Crédit (CNC) au titre de l’année 2022 s’est tenue, le 22 décembre 2022, à Lomé. Les échanges ont porté, principalement, sur le projet de rapport du CNC, destiné au Comité de Politique Monétaire de la BCEAO et à l’examen du programme de travail de l’année 2023.

Mais avant d’aborder l’ordre du jour, le président du CNC, le ministre Sani Yaya de l’Economie et des Finances, a fait le bilan de l’année 2022 sur les plans économique et financier, et énuméré les défis qui se profilent à l’horizon 2023. En effet, en dépit d’une année marquée par le conflit russo-ukrainien, avec ses effets négatifs sur la conjoncture économique mondiale, l’économie togolaise, selon lui, a montré une certaine résilience. Le taux de croissance économique devrait ressortir à 5,8% pour l’année 2022. La dette publique est contenue à 61% du PIB) à fin septembre 2022, par rapport à la norme communautaire qui est de 70%. L’inflation moyen s’est située à 7,6% en glissement annuel sur les 11 premiers mois de l’année, en recul par rapport au niveau de 8,2% enregistré au premier trimestre 2022, grâce essentiellement, aux différentes mesures prises par le gouvernement, pour inverser la courbe des prix.

Une forte progression des nouveaux concours accordés par les SFD et les banques

Le ministre Sani Yaya a, également, noté d’autres évolutions positives concernant la forte progression des nouveaux concours accordés par les systèmes financiers décentralisés (SFD) et les banques. En effet, le cumul des crédits accordés aux acteurs économiques par les SFD a augmenté de 25% sur un an à 174 milliards. Quant aux banques, le montant total des nouvelles mises en place de crédits ordinaires a crû de 29% en glissement annuel à 778 milliards. Une hausse, essentiellement, portée par les crédits au secteur privé. Les concours par crédit-bail ont, également, crû en un an de 39% à 16 milliards. Les financements par affacturage ont connu une augmentation de 3 milliards, à fin septembre 2021 à 10 milliards, un an plus tard.

Pour le ministre, on note dans le même temps, la poursuite de l’assainissement du portefeuille de crédit des banques et des SFD, avec des taux bruts de dégradation ressortis, respectivement à 9% et 6% à fin septembre 2022, en repli de 6 et 2 points de pourcentage sur un an.

On observe, également en 2022, le maintien de la rentabilité du secteur bancaire. En témoigne le résultat net global des banques qui a presque doublé par rapport au niveau observé à la même période de l’année précédente, en liaison avec la hausse du Produit Net Bancaire et la réduction du coût du risque. Le résultat net global est passé de 15 milliards à fin septembre 2021, à 28 milliards un an plus tard. Enfin, le dernier fait positif concerne l’augmentation de l’offre de services de proximité. A fin septembre 2022, comparativement à un an plus tôt, le nombre d’agences bancaires a augmenté pour atteindre 245. De même, le nombre de points de services des SFD a crû pour ressortir à 583, à fin septembre 2022.

Financer davantage les MPME et les secteurs de l’agriculture et de l’habitat

Au regard de toutes ces évolutions, le ministre a félicité tous les acteurs, en particulier les premiers responsables des structures financières, tout en les encourageant à maintenir cet élan pour accompagner les opérateurs économiques dans cette phase de consolidation de la reprise économique post-Covid 19.

En termes de défis à relever par les banques pour 2023, le ministre Sani Yaya a cité l’accroissement des financements aux micros, petites et moyennes entreprises à des coûts abordables ; l’augmentation du financement des secteurs de l’agriculture et de l’habitat ; le renforcement de la digitalisation des services financiers ; et l’amélioration continue de la qualité des services financiers.

Le Conseil National du Crédit est un observatoire des évolutions économiques du Togo qui se réunit quatre fois, par an. Il rassemble les représentants du secteur bancaire, ceux du ministère de l’Economie et des Finances, de la BCEAO, du Patronat, de la Chambre du commerce et des associations des consommateurs.

Blandine TAGBA-ABAKI

 

 

 

 

 

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