En plus des produits locaux, nombreuses sont les marchandises qui entrent au Togo et sont proposées aux consommateurs. Mais certains des marchandises importées ne respectent pas les conditions d’entrée sur le territoire national et sont parfois malpropres à la consommation. Face à cette inquiétude, le gouvernement, en partenariat avec le secteur privé, a pris l’engagement de lutter, non seulement, contre la concurrence déloyale, mais aussi de protéger les citoyens, en s’assurant de la qualité des produits, qu’ils soient de première nécessité, vestimentaires, cosmétiques ou sanitaires.
Le Togo est résolument tourné vers une politique axée sur la consommation des produits locaux et le mois d’octobre est consacré à la concrétisation de cette volonté politique. Cela n’empêche pas pour autant l’entrée des marchandises d’autres pays sur le territoire national. Cette entrée se justifie d’ailleurs par de divers instruments internationaux qui règlementent le commerce international. Cependant, il est à noter que, dans le même temps, ces instruments juridiques, internationaux comme nationaux, exigent aussi que les marchandises proposées aux consommateurs soient de bonne qualité, afin de préserver leur santé et leur bien-être. Malheureusement, force est de constater que des commerçants véreux se livrent à la contrebande, ainsi qu’à de fausses déclarations sur les produits importés aux services compétents, notamment la douane. Cette pratique est une brèche à l’introduction de produits de mauvaise qualité et à une concurrence déloyale dans le pays.
Pas n’importe quel produit sur le territoire national
Conscient du phénomène, le gouvernement, en partenariat avec le secteur privé, met tout en œuvre, afin de proscrire les importations frauduleuses. Outre les mécanismes de lutte déjà existants contre le fléau, les pouvoirs publics et le secteur privé tablent sur une stratégie davantage efficace et incontournable. Les deux parties veulent instaurer un cadre de veille sur les importations frauduleuses. La création de cette structure va donner plus de force à la lutte contre la concurrence déloyale et optimiser la compétition équitable sur le marché. L’annonce a été faite en août 2023. Il faut noter que jusqu’ici, la collaboration entre l’Etat et les structures du secteur privé ont déjà permis de progresser dans la résolution des problèmes liés aux tarifs domaniaux au Port Autonome de Lomé (PAL) et aux organes de recours fiscaux. Cette collaboration crée également les conditions nécessaires pour faire profiter, aux acteurs du secteur privé, les réformes engagées par le gouvernement, ces dernières années, en vue de les aider à améliorer, de façon continuelle, la qualité des services publics.
Maintenir la politique de la consommation locale
Le gouvernement est aussi conscient que promouvoir la consommation des produits locaux est un facteur de prospérité. Avec la même détermination à garantir de meilleurs produits importés aux citoyens, le Togo s’assure que ceux fabriqués sur le territoire national soient de bonne qualité, promus et mieux vendus, ceci, afin de permettre aux producteurs de profiter de leur labeur.
Il est à noter que pour booster cette consommation locale, « le Mois du consommer local » a été lancé depuis trois ans déjà et consacre le mois d’octobre à la promotion des produits locaux, avec pour objectif de mener à bout le processus de développement social et économique. Cette initiative offre, chaque octobre, l’opportunité de discuter de la démarche qualité, des valeurs locales, des difficultés d’emballage, des prix, de la disponibilité des produits et des difficultés liées à la compétitivité. A cette initiative s’ajoute l’organisation de différentes foires, dans le but d’atteindre les mêmes objectifs. Il serait aussi louable que le gouvernement définisse des mesures pour tirer vers le bas les prix des produits locaux qui, aujourd’hui sont plus élevés que ceux des marchandises importées.
Françoise AOUI
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