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Le Togo compte 8.095.498 habitants, selon les résultats officiels du 5ème recensement général

Le ministre Payadowa Boukpessi (milieu) a officié la session de présentation des résultats du RGPH-5
Le Togo compte 8.095.498 habitants, selon les résultats officiels du 5ème recensement général

Les résultats officiels du cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat du Togo (RGPH-5) sont connus. Ainsi, depuis novembre 2022, le Togo compte 8095.498 habitants, dont 4.150.988 femmes et 3.944.510 hommes. Entre 2010 et 2022, la population togolaise s’est accrue en moyenne de 2,3%. On estime qu’à ce rythme, cette population doublera dans 31ans avec des variabilités suivant les régions. Ces résultats ont été fournis, hier, au cours d’une grande session du Conseil National du Recensement officié au nom du chef de l’Etat, par le ministre d’Etat, Payadowa Boukpessi, en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Session tenue à l’hôtel 2 février, en présence de plusieurs de ses collègues, des partenaires techniques et financiers et bien d’autres personnalités.

L’assistance de personnalités dont certain membres du gouvernement au devant.

Le Conseil National du Recensement a tenu sa grande session, hier à Lomé, destinée au dévoilement des grands traits caractéristiques des résultats du cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat du Togo (RGPH-5) intervenu, du 23 octobre au 16 novembre 2022, sur tout l’ensemble du territoire national. Selon les données collectées qui restent à peaufiner dans les plus fins détails, la population togolaise s’élève, depuis novembre 2022, à 8095.498 habitants, dont 51,3% de femmes et 48,7% d’hommes. Suivant le milieu de résidence, la population urbaine représente 3.473.792 âmes, soit 42,9% de la population totale, alors que celle rurale est estimée à 4.621.706 habitants (57,1%).

D’autres personnalités à la rencontre.

Par région, l’on note que le Grand Lomé compte 1.060.504 hommes pour 1.127. 872 femmes, soit un total de 2.188. 376 habitants. La Région Maritime, sans Grand Lomé, totalise 1.346.615 habitants, pour 642.876 hommes et 703.739 femmes. Quant à la Région des Plateaux, elle enregistre un total de 1.635.946 âmes, dont 806.154 hommes et 829.792 femmes. Dans la Région Centrale, il y a 397.336 hommes et 398.193 femmes pour une population évaluée à 795.529. Les populations régionales de la Kara sont pour leur part comptées à un total de 985.512 habitants, dont 488.225 de sexe masculin et 497.287 de sexe féminin. Enfin dans la Région des Savanes, la population totale est chiffrée à 1.143.520 habitants, dont 594.105 femmes et 549.415 hommes.

L’évolution de population en graphique.

A noter que la grande session du conseil national du recensement a été précédée d’une réunion de travail à la Primature, au cours de laquelle le Premier ministre, Victoire Tomégah Dogbé, a remercié, au nom du chef de l’Etat, les partenaires techniques et financiers pour leurs soutiens multiformes qui ont contribué à la réussite du RGPH-5.

L’importance des données collectées

Du reste, ces résultats, disponibles sur le site de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), vont aider le gouvernement, ainsi que ses partenaires techniques et financiers dans l’orientation des différentes politiques de développement. Selon le directeur général de l’INSEED, M. Kouassi Koame, le RGPH-5 visait à constituer une mine de données exhaustives, fiables et désagrégées sur la population pour aider à la formulation, au suivi et à l’évaluation des politiques et programmes économiques et socioculturels pour lesquels le Togo s’est engagé, en vue de son développement.

En ouvrant les travaux, le ministre d’Etat, Payadowa Boukpessi, en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a rappelé les différentes phases qui ont conduit au RGPH-5 et, par la suite, à l’enquête post censitaire, afin d’évaluer la qualité des données et la couverture du dénombrement. Il a fait comprendre que le RGPH-5 a été entièrement numérique avec l’autorisation de tablettes et la collecte des données pendant la cartographie et le dénombrement, une première au Togo, à son avis. Ainsi, ce recensement a permis d’identifier toutes les personnes vivant sur le territoire quels que soient leurs âges et nationalités.

Pour le ministre d’Etat, les résultats et « leurs projections montrent que le Togo est pleinement dans un développement positif de la croissance de la ressource humaine ». Il a saisi l’occasion pour renouveler les vifs remerciements du gouvernement à l’ensemble des partenaires techniques financiers, dont les apports à l’opération, émanent de leur disponibilité à accompagner le Togo dans ses efforts de développement pour une croissance partagée. « Le RPGH-5 a été réalisé grâce à la contribution significative des partenaires de développement au nombre desquels figurent la Banque Mondiale, le Fonds des Nations Unies pour la Population, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, la coopération allemande à travers la GIZ, le Programme des Nations Unies pour le Développement, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, L’Organisation Internationale pour la Population », a-t-il listé, tout en n’oubliant pas les acteurs locaux : préfets, maires, chefs traditionnels, leaders religieux et communautaires, professionnels de médias, qui « ont contribué aussi, de façon significative à la réussite de cette opération, je vous prie de recevoir l’expression de mes profondes gratitudes ». Il n’a pas passé sous silence l’équipe de l’INSEED, dont les compétences, l’engagement et le sens de devoir ont permis d’aboutir aux présents résultats. « Au moment où les autorités sont orientées vers la mise en œuvre des différents agendas internationaux, notamment l’Agenda 2063 de l’UA, des agendas nationaux, en particulier, la feuille de route gouvernementale 2020-2025, je suis sûr que nous ferons bon usage de ces résultats qui vont nous éclairer sur les tendances de l’évolution démographique de notre pays », a fait valoir le ministre.

La satisfaction des partenaires qui s’engagent

Les partenaires techniques financiers du Togo pour le RGPH-5, par la voix de leur chef de file, Mme Josiane Yaguibou, représentante résidente de l’UNFPA-Togo, ont exprimé leur satisfaction. Celle de voir le processus du RGPH-5 conduit à cette étape cruciale où les fruits de tous les efforts deviennent tangibles avec des données sur l’effectif de la population désagrégé par sexe, milieu de résidence et entité géographique. « C’est l’occasion pour moi d’adresser, au nom de tous les PTF, nos vives félicitations au gouvernement togolais, à commencer par le Président de la République, qui s’est engagé fermement et très tôt pour l’aboutissement du RGPH-5. L’engagement constant et le leadership du gouvernement qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite du RGPH-5, ont été déterminants. Et nous en sommes satisfaits », a-t-elle déclaré. Mme Josiane Yaguibou a rappelé que le recensement général de la population et de l’habitat est l’opération statistique la plus grande organisée dans un pays et le seul qui touche chaque individu, quel que soit son âge ou son sexe. Ainsi, les défis ont été surmontés pour en arriver à la célébration de ces résultats, mieux de « succès à nous tous. Toutefois, ne perdons pas de vue que ce succès n’est que le premier et que les résultats présentés ne sont qu’un avant-goût de tout ce qui peut être produit avec les données du RGPHS ». « Il nous reste encore à exploiter la masse de données collectées sur des sujets aussi variés que la scolarisation, la fécondité des femmes, la mortalité, l’activité économique, la situation socioéconomique des groupes vulnérables (personnes vivant avec un handicap, personnes âgées, enfants et adolescents, femmes), les migrations, les activités agricoles, la pauvreté non-monétaire. Bref, nous avons encore de la matière pour réaliser et célébrer d’autres succès », a-t-elle, souligné, tout en réaffirmant l’engagement des partenaires aux côtés du gouvernement et du peuple togolais pour l’accompagner jusqu’à la fin du processus du RGPH-5. Car les efforts de mobilisation des ressources pour financer l’étape d’exploitation des données doivent continuer, a dit Mme Yaguibou. Ceci, à la suite de la Banque Mondiale qui a déjà apporté ses contributions substantielles pour l’analyse des données.

Bernardin ADJOSSE

 

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