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Le Togo affiche son engagement dans le processus d’élaboration du budget vert 2025

Valérie Kouhoue, point focal de la budgétisation verte lors de sa présentation.
Le Togo affiche son engagement dans le processus d’élaboration du budget vert 2025

Les travaux d’un atelier de marquage du budget vert ont été ouverts, le 05 août 2024, à Kpalimé, à l’initiative de la Direction générale du budget et des finances, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Deuxième du genre, cette assise, qui va jusqu’au 16 du mois courant, regroupe les représentants issus de douze ministères et de deux institutions. Ils sont appelés à l’exercice de marquage du budget vert, qui permet de s’assurer que les ressources publiques sont allouées de manière à soutenir les actions de lutte contre les changements climatiques et à promouvoir une économie plus durable et résiliente.

Une vue des participants aux travaux de marquage du budget vert

Le Togo est actuellement en plein processus de marquage du budget vert pour l’exercice 2025. La dynamique est enclenchée par l’atelier de marquage du budget vert ouvert, le 22 juillet 2024, avec la première vague qui a cédé, depuis le 05 août 2024, la place au second groupe pour le même exercice de marquage. Jusqu’au 16 du mois courant, les participants devraient s’exercer à opérer le marquage des activités des projets et programmes des ministères et le marquage de leurs lignes de dépenses, en vue de leur prise en compte dans le système d’information. Ils devraient aussi procéder à l’évaluation et à l’analyse de l’impact des dépenses environnementales dans le budget 2024, tout en posant les bases solides pour le démarrage de la rédaction du projet de budget vert, exercice 2025, des ministères et institutions retenus. Les travaux permettront également de réviser les règles de gestion spécifiques au Togo, communément appelées conventions méthodologiques de marquage.

En effet, le marquage du budget vert consiste à attribuer des codes spécifiques aux lignes de dépenses selon leur impact sur le climat et l’environnement. Cela permet de distinguer les dépenses favorables ou défavorables à la réalisation des objectifs verts. Pour les deux vagues réunies, environ 120 participants issus de vingt-deux ministères et deux institutions participent à cet exercice crucial, qui démontre de la détermination du gouvernement à apporter des réponses idoines aux exigences liées aux changements climatiques, un enjeu crucial pour l’économie nationale et la survie des populations.

Au terme de cet atelier de marquage du Budget Vert (BV 2025), les étapes suivantes consisteront à la saisie des résultats des cotations dans le Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFiP) et à la centralisation des propositions d’avant projets de budget vert sectoriels. Il sera question, par la suite, de passer à la rédaction du projet de budget vert 2025 laquelle interviendra après les allocations budgétaires sectorielles de la lettre de cadrage budgétaire exercice 2025, ainsi qu’à l’infographie et à la publication du document de budget vert 2025.

Contextuellement parlant, il faut reconnaître que la contribution du Togo aux émissions mondiales de gaz à effet de serre est négligeable (0,02 % des émissions mondiales en 2019). Mais, le pays est vulnérable à des chocs climatiques de plus en plus fréquents et prononcés comme les inondations fluviales résultant de l’augmentation des précipitations, la hausse des températures, la sécheresse, l’érosion côtière.

A la lumière d’un tel contexte, « le Togo a reconnu l’importance des questions liées aux changements climatiques et à la protection de l’environnement et a retenu la prise en compte de leurs effets comme une des priorités des politiques publiques essentielles. C’est pourquoi, le pays s’est engagé, à partir de l’exercice budgétaire 2024, dans la mise en œuvre de la ″budgétisation verte″ », explique le point focal national Budget vert, Mme Akouvi Sedjide Kouhoue, au nom du directeur général du Budget et des finances. Elle a renseigné que le budget vert, qui permet d’évaluer les efforts budgétaires pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux relatifs aux changements climatiques et à la protection de l’environnement, est une annexe obligatoire à la loi de finances.

Dans son intervention de circonstance, la conseillère résidente du Fonds Monétaire International (FMI), a félicité le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour son soutien financier sans cesse renouvelé et a salué la synergie d’actions qui se dégage au niveau des bailleurs de fonds du Togo autour de la thématique des changements climatiques et de la protection de l’environnement. Elle appelle au renforcement de cette collaboration entre partenaires techniques et financiers autour des objectifs communs de développement du Togo, lequel partenariat est encouragé par les autorités publiques du pays.

Du reste, l’élaboration du budget vert a pris son envol, en 2023, après la réalisation du programme d’examen des dépenses publiques et d’évaluation de la responsabilité financière (PEFA) climat 2022 qui avait évalué l’intégration des considérations relatives aux changements climatiques dans la gestion des finances publiques. A la demande du ministre de l’Economie et des Finances, cette évaluation a été suivie d’une mission diagnostique et d’une revue qualité méthodologique assurées par le FMI sur financement de l’Union Européenne. Il y a eu, par la suite, la revue qualité par les acteurs nationaux, des sessions d’immersion et de formation des acteurs nationaux, avant de déboucher à l’élaboration du premier Budget Vert (BV 2024), premier du genre en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Centre.

Bernardin ADJOSSE

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