Le Togo est devenu officiellement, depuis le 29 septembre 2021, Etat partie à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux (Convention sur l’eau). L’annonce a été faite par la Réunion des Parties, principal organe de décision de ladite Convention, à l’occasion de sa 9ème session, qui se tient à Genève du 29 septembre au 1er octobre 2021.
Le Togo devient ainsi le cinquième Etat de l’Afrique à adhérer à cette Convention dont le Secrétariat est assuré par la Commission Economique pour l’Europ (CEE-ONU), après le Tchad et le Sénégal en 2018, le Ghana en 2020 et la Guinée Bissau en 2021. Cette adhésion du Togo intervient à un moment où de plus en plus de pays se saisissent du cadre juridique et intergouvernemental de cette Convention pour soutenir la coopération en matière de gestion de leurs ressources en eau partagées.
Le Togo partage plus des deux tiers de ses ressources en eau avec les pays voisins, notamment le fleuve Oti partagé avec le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali, et le fleuve Mono partagé avec le Bénin. Compte tenu de cette communauté d’intérêts, le Togo était déjà partie aux Conventions portant statut des fleuves Volta et Mono et création des Autorités de bassins y afférentes.
L’adhésion du Togo à la Convention sur l’eau renforcera les efforts entrepris par les autorités togolaises en matière de gestion des ressources en eau transfrontières, de prévention des conflits liés, de la promotion de la paix et de l’intégration sous régionale.
Elle contribuera également à l’amélioration de la gestion des ressources en eau au niveau nationale et à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment de l’objectif 6.5 relatif à une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris par le biais de la coopération transfrontalière, le cas échéant.
Pour le ministre de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, M. Bolidja Tiem, « L’adhésion à la Convention sur l’eau offre au Togo des opportunités tant en termes de renforcement de la gouvernance au niveau national que de la coopération transfrontalière. Dans un contexte marqué par des pressions accrues sur les ressources en eau, la Convention sur l’eau constitue un cadre juridique dont la mise en œuvre, en complément des cadres régionaux et des instruments nationaux, contribuera certainement à appuyer les efforts de notre pays en matière de coopération transfrontalière sur nos bassins partagés, la prévention des conflits et la promotion de la paix et l’intégration régionale », a indiqué le ministre.
« Je félicite le Togo pour son adhésion », a déclaré Mme Olga Algayerova, secrétaire exécutive de la Commission Economique pour l’Europ (CEE-ONU). « L’intérêt croissant des pays, en Afrique et au-delà, pour l’adhésion à la Convention sur l’eau montre à quel point la coopération transfrontalière en matière d’eau est cruciale pour la paix, la sécurité et le développement durable. La CEE-ONU se réjouit de partager l’expérience acquise au cours des 25 années d’application de la Convention sur l’eau lors de la réunion des parties qui se tiens actuellement à Genève ».
Des félicitations et reconnaissances ont été adressées au Gouvernement Togolais et au Chef de l’Etat, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé », qui par son engagement, a engagé le Togo dans cet accord opérationnel pour la promotion d’une gestion durable et non conflictuelle des eaux transfrontalières.
L’adhésion du Togo à la Convention sur l’eau, qui entrera en vigueur le quatre-vingt-dixième jour suivant le dépôt de l’outil juridique, reflète l’intérêt croissant pour la Convention depuis son ouverture mondiale en 2016.
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