Santé

COVID-19 : La Coordination invite la population à rester toujours vigilante et en alerte sur toute l’étendue du territoire

Face à la COVID-19, col. Djibril Mahaman appelle à rester toujours vigilants et en alerte
COVID-19 : La Coordination invite la population à rester toujours vigilante et en alerte sur toute l’étendue du territoire

La Coordination Nationale de la Gestion de la Riposte contre la COVID-19 (CNGR-COVID-19) a tenu, mercredi le 29 septembre 2021, son 60e numéro de point de presse hebdomadaire, au lieu habituel à l’hôtel Le Bénin à Lomé. La rencontre a donné de nouveau l’occasion au responsable, médecin-colonel Djibril Mahaman, de présenter la situation sur l’évolution des cas de contamination et de décès liés à la maladie, ainsi que la situation de la campagne de vaccination dans le pays. Malgré une légère baisse du nombre de cas observée au cours de ces dernières semaines (5763 cas au mois d’août contre 3657 cas ce mois de septembre), la Coordination invite les Togolais à rester toujours vigilants et en alerte sur toute l’étendue du territoire.

« Dans cette lutte commune, nous devons continuer à nous battre jusqu’à la fin de cette pandémie ». C’est à travers cet appel que le responsable de la Coordination Nationale de la Gestion de la Riposte contre la COVID-19 (CNGR-COVID-19), médecin-colonel Djibril Mahaman, attire l’attention des populations togolaises sur le danger que représente cette pandémie mondiale, à chaque fois l’occasion lui est donnée.

Présentant les statistiques sur la situation épidémiologique de ces dernières semaines, le patron de la CNGR a indiqué, pour ce qui est du nombre de nouveaux cas de contamination, que  532 cas ont été enregistrés cette semaine, contre 844 la semaine dernière, 1215 la semaine d’avant et 1604 à la période fin août. Parallèlement à cette évolution de cas, il a dénombré 1828 guérisons cette semaine contre 1968 la semaine dernière. Concernant le nombre de décès, on en dénombre malheureusement un peu plus, soit 11 décès cette semaine, contre 8 la semaine dernière et autant de morts la semaine d’avant et 15 maximum au mois de septembre.

Le pic de cas toujours dans le Grand Lomé devant certaines  préfectures

Selon lui, ces cas sont enregistrés en grand nombre, autant dans le Grand Lomé qu’à l’intérieur du pays. Mais de façon plus illustrée dans les préfectures des Lacs (29 cas cette semaine, contre 38 la semaine dernière et 35 celle d’avant), du Bas-Mono (19 cas), de Zio (9 contre 21 et 28), de Vo (2 contre 14 et 24), de Yoto (6),  Doufelgou (7) et Kozah (9). Toutefois, il a souligné que toutes les autres préfectures ont enregistré un petit nombre de cas se situant entre 1 et 3.

« Nous devons continuer par faire attention pour éviter que les préfectures ressemblent au Grand Lomé », a-t-il lancé, faisant observer que s’il y a eu une légère baisse de nouveaux cas, le nombre de décès, quant à lui, a connu une augmentation au mois de septembre avec 41 contre 33, au mois d’août. « Nous sommes en train de payer les conséquences de ces cas sous forme de décès, parce que les personnes atteintes peuvent rester 2 à 6 semaines au CHR de Lomé et il y en avait beaucoup », a souligné l’intervenant.

En résumé sur ce volet de cas de contamination, le col. Djibril Mahaman a laissé entendre que la situation épidémiologique reste quasiment identique et que la légère baisse observée au cours des deux dernières semaines semble se stabiliser, mais que les chiffres avancés restent tout de même élevés par rapport à ceux connus bien avant. « Pour cela, nous devons rester vigilants et en alerte sur toute l’étendue du territoire », a-t-il martelé.

Vaccinons-nous massivement pour reprendre nos activités normalement

Concernant la vaccination, le responsable de la CNGR-COVID-19 a rappelé que la campagne suit son cours dans toutes les régions du pays avec les vaccins disponibles, administrés simultanément en 1ère et 2e dose. Faisant le décompte, il a fait savoir que 435 428 personnes ont reçu la 1ère dose d’AstraZeneca et 153 884 la seconde dose. Pour Sinovac, on compte 80 847 personnes de la communauté ayant reçu leur 1ère dose contre 17 815 pour la 2e dose, 121 250 pour la 1ère dose de Pfizer et 41 842 pour la seconde. A ce niveau, il a souligné que Pfizer a été utilisé pour les candidats à la 2e dose d’AstraZeneca, s’établissant autour de 72 457 doses. Quant au vaccin Johnson and Johnson, 117 534 doses ont été administrées à ce jour.

« De façon globale, nous sommes autour de 16% des personnes ayant reçu la 1ère dose et 6% pour la 2e dose et en moyenne, autour de 9% pour l’ensemble des doses de tous ces vaccins », s’est-il résumé. « Nous continuons par sensibiliser et chacun doit continuer à mobiliser ses proches pour qu’ils aillent se faire vacciner. (…) la vaccination a un effet clairement bénéfique, vaccinons-nous massivement pour qu’on puisse reprendre de façon normale nos activités », a-t-il rassuré.

Seul le personnel de vaccination est habileté à délivrer la carte de vaccination

Du reste, le patron de la CNGR-COVID-19 est revenu sur des faits de dénonciations sur les réseaux sociaux, révélant l’existence de réseaux frauduleux qui s’organisent autour de la carte de vaccination. « Les rumeurs ont circulé depuis quelques jours faisant état d’un phénomène de délivrance frauduleuse ou illégale de cartes de vaccination COVID-19, qui ont régulièrement cité la polyclinique d’Agoè-Démakpoè et le centre de santé de Zanguéra. Les investigations menées par la force du Groupement Mixte de Surveillance COVID-19 (GMS-COVID-19) ont abouti à l’interpellation d’un individu à cette polyclinique, alors qu’il venait de remettre une carte de vaccination à une dame contre la somme de 15 000 FCFA, sans lui avoir administré le vaccin », a-t-il renseigné.

Pour cet individu malveillant, le col. Mahaman rassure que ce dernier a été conduit devant le procureur de la République pour répondre des faits qui lui sont reprochés, et que les investigations continuent pour démanteler tout le réseau criminel. « Je lance un appel aux populations pour qu’on ne se fie pas à ces charlatans (…) Je lance un appel à l’unité face à cette situation de la pandémie qui cause autant de désarroi dans les familles… », a-t-il convié.

A l’issue de sa communication, l’intervenant s’est prêté aux questions des hommes et femmes des médias et donné des éclaircissements à chacune de leurs préoccupations relatives aux efforts de riposte à cette pandémie.

Pour rappel le Togo, à l’instar de plusieurs pays, fait face ces dernières semaines, à une recrudescence des cas confirmés de coronavirus et de décès. Cette situation a poussé le gouvernement à prendre le 9 septembre 2021, une série de mesures dont la fermeture de tous les lieux de culte et l’interdiction de toutes les manifestations culturelles, sportives et politiques pour un mois.

Les célébrations de mariages civils, religieux et traditionnels sont également interdites pour la même durée et les grands bars et des discothèques et boîtes de nuit sont fermés. Aussi, les frontières terrestres restent toujours fermées.

Martial Kokou KATAKA

 

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