L’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE), en collaboration avec la Plateforme Industrielle d’Adéticopé (PIA), a entamé, depuis mercredi 20 juillet 2022, des consultations communautaires dans les communes Agoè-Nyivé 6 et Zio1. Prévues, du 20 au 29 juillet prochain, ces consultations qui vont couvrir dix villages, s’inscrivent dans le processus d’évaluation de l’extension des 716 hectares de la phase 2 du projet PIA. La tournée va permettre de présenter les principaux impacts environnementaux et sociaux, les mesures d’atténuation prévues pour l’engagement des populations, ainsi que la gestion des réclamations pendant les activités d’exploitation du projet.
Le rapport de l’étude d’impact environnemental et social du projet PIA phase 2 a été présenté, les 20 et 21 juillet 2022, aux populations des villages de Kpomé-Agomé, Tokpanou et de Hagblévou, dans la commune Zio1. La rencontre a permis de recueillir leurs avis, préoccupations et attentes et de solliciter leur adhésion pour la mise en œuvre efficace de l’extension de cette plateforme industrielle.
Bien avant, la PIA a engagé la société ANTEA/JAT Consulting, pour réaliser l’Etude d’Impact Environnemental et social, conformément aux exigences réglementaires nationales et internationales, pour des fins d’autorisation locale.
L’assistance attentive aux explications.
Ainsi au cours de la réunion, Mme Ahiékpor Doucette, consultante de la structure ANTEA/JAT, a présenté ce rapport d’étude. Il est ressorti que cette initiative contribuera fortement à la création des opportunités pour les entreprises, pourvoyeuses d’emplois, de richesses et de croissance économique. Les avantages du projet, selon Mme Ahiékpor, sont entre autres, des investissements nationaux et étrangers, l’installation des infrastructures sociales pour les populations cibles, le recrutement de la main-d’œuvre locale dans les diverses structures du projet. Pour les mesures visant à atténuer les impacts potentiels de l’environnement, elle a énuméré notamment, la mise en place de systèmes de traitement des eaux usées, d’un plan de collecte des déchets et de leur traitement, la maîtrise des schémas hydrauliques naturels de la zone de PIA.
Au plan social, il est prévu le développement de systèmes de restauration des moyens d’existence, la gestion de la main-d’œuvre, en recrutant prioritairement la population locale, des conditions de travail conformément à la réglementation nationale, ainsi que la mise en place d’un plan d’hygiène, de santé et de sécurité au travail.
Dans les trois localités visitées, le directeur général de l’ANGE, M. Adadji Koffi, a souligné que le gouvernement s’est résolument engagé à mettre en œuvre ce projet dans le strict respect des normes nationales et internationales. « Il est question pour nous de rencontrer les populations pour leur expliquer les contours du projet, tant sur le plan environnemental que social. Ceci, afin qu’elles puissent comprendre que c’est dans les normes légales que cette évaluation a été faite », a-t-il précisé. Selon lui, l’évaluation de ce rapport comporte deux phases : les consultations communautaires et la validation du projet en atelier national.
Le responsable environnemental et social de la PIA, M. Adonkor Komlan, a expliqué, de son côté, qu’un mécanisme de gestion des plaintes est mis en place. Il a, à cet effet, relevé que les terrains, objet de conflits, se verront indemnisés, une fois les procédures judiciaires terminées.
Le préfet de Zio, M. Kadévi Etsè, s’est réjoui de la mobilisation des populations, en vue de témoigner leur adhésion à la politique d’industrialisation entreprise par le gouvernement. Il a appelé les éventuels « démarcheurs » de terrains à éviter de créer des litiges fonciers et à se référer aux services compétents.
Firmin DEFALEONA
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