Le Programme d’Urgence de Développement Communautaire du Togo (PUDC-Togo) est l’un des plus ambitieux projets pilotés, au plus haut sommet de l’Etat, en faveur des populations des régions du pays, en termes de développement économique et social. Lancées par le chef de l’Etat en 2016, les interventions liées à ce vaste programme ont déjà permis d’enregistrer des progrès rapides dans divers domaines prioritaires tels que l’éducation, l’agriculture, la santé, la protection sociale, l’accès à l’énergie, l’autonomisation économique des femmes, des jeunes et autres groupes vulnérables. Ces interventions vont se poursuivre et se renforcer cette année 2018, dans le but de réaliser l’objectif visant l’amélioration des conditions de vie des populations vivant dans les zones peu ou mal desservies par les infrastructures et services sociaux de base.
L’approche « réponse aux besoins de la communauté » est privilégiée dans la mise en œuvre du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC). Financé majoritairement par l’Etat togolais, et mis en œuvrer par le PNUD et d’autres partenaires financiers dont le Japon, ce programme vient en complément des initiatives déjà menées par les ministères sectoriels.
« Le PUDC représente un levier de promotion de la paix et la stabilité sociale dans notre pays », rappelait, récemment, le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, artisan et acteur principal de veille pour une mise en œuvre réussie dudit programme. Le PUDC, en effet, construit les ouvrages sociaux, tels que les pistes rurales, les dispensaires, les forages communautaires, les bâtiments scolaires, les marchés, les magasins de stockage. Ce sont ainsi des infrastructures socio économiques qui sont réalisées en réponse aux besoins prioritaires exprimés par les populations des localités qui en ont le plus besoin. Chaque ouvrage a un intérêt vital pour ces populations, qui voient ainsi leur vie souvent transformée radicalement après sa réalisation. Et comme l’avant si bien relevé précédemment la représentante résidente du PNUD au Togo, Mme Khardiat Lo Ndiaye, « une piste qui désenclave un village permet à des jeunes de gagner plus d’argent. Un dispensaire réhabilité offre plus de services de qualité de la santé de la reproduction aux femmes et aux enfants. Un point lumineux sort une communauté des ténèbres et offre aux enfants la possibilité de réviser leurs devoirs, le soir. Un forage facilite l’accès à l’eau potable et fait reculer les maladies diarrhéiques… ».
Assurer la pérennité des ouvrages
Le PUDC développe une stratégie d’appropriation de l’action par les communautés potentiellement bénéficiaires des ouvrages communautaires, notamment les acteurs nationaux et locaux. Cela se fait à travers le partenariat entre le ministère du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes et l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB), la structure opérationnelle dudit ministère.
Pour une meilleure gestion et un bon entretien de ces ouvrages, l’ANADEB a entrepris, l’année dernière, un vaste programme de renforcement des capacités en faveur des leaders et organisations des communautés bénéficiaires. Il s’agit notamment d’outiller ces bénéficiaires sur « leurs rôles et responsabilités dans le développement » de leur milieu, « l’hygiène et assainissement du cadre de vie », le « suivi et gestion des infrastructures sociocommunautaires ».
Dans ce cadre, le ministre du Développement à la base, Mme Victoire Tomégah Dogbé n’a cessé de rappeler : « les infrastructures socioéconomiques construites et équipées doivent profiter à toute la communauté ». Elle soutient dans ce sens que l’information et la sensibilisation sont des piliers importants qui devraient rendre opérationnels les Comités Villageois de Développement (CVD) et les Comité de Développement des Quartiers (CDQ). Ceci, en vue d’améliorer la gestion des infrastructures collectives de base et assurer ainsi le développement des cités.
Un impact déjà visible
Du bilan des actions déjà menées dans le cadre du PNDC en 2017, certains citoyens parmi des populations bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction. « Nous avons l’espoir qu’à la rentrée des classes, le 5 janvier 2018, les élèves seront dans de meilleures conditions, avec la livraison des salles de classes fonctionnelles et des sanitaires pour les enfants, filles et garçons », avait déclaré Mme Aviah Afi, directrice de l’EPP Awatamé à Lomé, à l’endroit d’une délégation du PNUD/PUDC.
La même expression de satisfaction a aussi été évoquée à l’occasion de la remise de nombreux autres ouvrages communautaires à l’intérieur du pays. Parmi eux, ont peut citer l’unité de soins de santé d’Agbonou à Atakpamé, reconstruite et transformée en un autre médico-social, grâce à l’appui du PUDC, en plus de la construction, réhabilitation et équipement de 14 autres centres médico-sociaux à travers tout le pays.
Dans le domaine de l’assainissement, le PUDC et l’ANASAP s’activent aujourd’hui à assurer l’entretien et le curage des 6 principaux bassins de Lomé et les 2 lacs, permettant ainsi de faciliter la circulation des eaux pluviales, un problème auquel beaucoup de quartiers de la ville ont, par le passé, eu du mal à gérer. Plusieurs autres actions ont été réalisées dans le cadre du PUDC qui ont permis le désenclavement des villages et localités à divers endroits du pays : Davié, Assomé, Noèpé, Amou-Oblo (Plateaux)… ainsi que la fourniture de paquets de services adéquats aux populations les plus vulnérables sur l’ensemble du territoire national.
Selon son agenda, les interventions du PUDC vont se poursuivre et s’accroître au cours de cette année 2018.
Le programme comporte l’électrification rurale et l’accès à l’énergie dans des zones d’intervention (23 préfectures et le Grand Lomé), des actions dans le secteur agricole, dans les zones Agricoles Aménagées Protégées (ZAAP), la livraison des marchés et des bassins d’assainissement en cours d’achèvement. Il sera procédé aussi au lancement officiel des travaux de prolongement de la zone de remblai du grand canal d’équilibre de Lomé.
Martial Kokou KATAKA
(Source : bulletin d’information du PUDC)
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