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Le Premier ministre préside les travaux de la 4ème réunion du Conseil National de Suivi de la Décentralisation à Tsévié

Le PM Klassou (au milieu) a ouvert les travaux
Le Premier ministre préside les travaux de la 4ème réunion du Conseil National de Suivi de la Décentralisation à Tsévié

Le Premier ministre, président du Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD), M. Komi Selom Klassou, a présidé, ce mardi 20 février à Tsévié, les travaux de la 4e réunion du CNSD. Cette rencontre a regroupé différents acteurs impliqués dans le processus de mise en œuvre de la décentralisation, venus de toutes les régions du pays. Elle leur a permis de faire le point sur l’évolution dudit processus participatif et de partager les informations relatives aux textes de lois et ceux réglementaires élaborés, à cet effet.

Après Lomé, Atakpamé et Dapaong, Tsévié, chef-lieu de la Région maritime a abrité, hier, les travaux de la 4e réunion du Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD). Placée sous le thème « Etat d’avancement du processus de décentralisation », cette assise a été officiée par le Premier ministre, Komi Selom Klassou, président dudit Conseil. Elle a permis de faire le point sur l’évolution de ce processus engagé, depuis quelques temps, et de fixer le dernier cap. Aussi, a-t-elle permis aux différents acteurs impliqués d’apporter leurs diverses et précieuses contributions, en vue de faire bouger les lignes vers l’effectivité de la gouvernance locale dans notre pays. Cette rencontre leur a également permis de partager dans une approche participative et inclusive les informations relatives aux textes de lois et textes réglementaires élaborés, à cet effet. Des textes juridiques qui, à n’en point douter, constituent les fondamentaux, le socle d’un processus qui veut se donner toutes les chances d’un aboutissement heureux.

Les communications ont, notamment porté sur la loi n°2018-003 du 31 janvier 2018 portant modification de la loi n°2007-011 du 3 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales, structurée en neuf titres et articulée en 388 articles. Une loi  qui consacre l’organisation territoriale du pays en commune, préfecture et région. Les communications ont aussi porté sur le décret n°2017-141/PR du 20 décembre 2017, fixant le ressort territorial et chef-lieu des communes des régions des Plateaux, Centrale et de la Kara et du décret n°2017-141/Pr du 22 décembre 2017 fixant le ressort territorial, et chef-lieu des communes des régions Maritime et Savanes. Le décret adopté, en Conseil des ministres, le 1er février 2018, en application, d’une part, de la loi n°2018-003 du 31 janvier 2018 portant modification de la loi n°2007-011 du 13 janvier 2018 portant modification de la loi n°2007-011 du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales et, d’autre part, de la loi n°2017-008 du 29 juin 2017, portant création des communes, vient préciser le nombre de conseillers et celui d’adjoints aux maires par commune ont été abordés. Au regard de ce décret, il y aura près de 1500 élus locaux.

L’importance de la décentralisation

Pour le président du CNSD, ce pas supplémentaire et déterminant, qui vient d’être posé, corrobore la détermination du chef de l’Etat qui s’est toujours inscrit dans l’action et la responsabilité et qui disait lors de ses vœux à la nation, le 03 janvier 2018 : « L’aboutissement du processus de décentralisation permettra aux collectivités territoriales de se doter de représentants élus à l’issue des consultations locales attendues avec impatience. C’est une excellente occasion pour les nombreux talents, jeunes, femmes et hommes de qualité de se mettre au service de leurs communautés respectives et de la nation toute entière, en prenant en main la démocratie et la gouvernance à la base ». Le gouvernement, selon lui, a affiché sa ferme volonté, sous le leadership du Président de la République, « de faire aboutir le processus de décentralisation, en engageant une transformation structurelle nécessaire pour améliorer, de manière significative, la qualité de vie des populations et pour assurer un développement durable ». Le Premier ministre a aussi abordé le dialogue intertogolais en cours.

Dialogue inter togolais

Dans cette dynamique prometteuse, le Premier ministre a remercié Dieu d’avoir permis sa tenue. Il a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour son « courage politique et pour la lucidité et la sérénité avec lesquels il conduit notre pays depuis toujours et particulièrement durant la période de mouvements sociopolitiques ». Le chef du gouvernement a, en outre, exprimé sa reconnaissance au président de la République du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo pour la facilitation  très doigtée avec laquelle il concilie les points de vue des différents acteurs du dialogue. « C’est une contribution significative et à la fois un indicateur de garantie qui nous amènent davantage vers la concrétisation de la décentralisation », a souligné le président du CNSD.

Le maire de la ville de Tsévié, M. Bruno Laglo a, dans son mot de bienvenue, relevé que la décentralisation est le fondement du développement participatif et inclusif. Un processus qui est en marche, selon lui.

Un sketch sur la décentralisation, intitulé le citoyen, un acteur participatif, présenté par la troupe culturelle les Griots Noirs a meublé la rencontre.

Le CNSD est un cadre incubateur où, membres du gouvernement, partenaires techniques et financiers, acteurs de développement, leaders de communautés à la base, secteurs privés et société civile, se retrouvent pour échanger, passer aux peignes fins tous les acquis et envisager d’autres perspectives dans le but de parfaire le processus. Le CNSD amende, enrichit et valide les projets de textes avant leurs formalisations.

Kpinzou EDJEOU

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