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Le  Parlement vote le projet de loi de finances gestion 2019 qui s’élève  à 1.461 milliards francs CFA

Le député main levée vote le budget 2019
Le  Parlement vote le projet de loi de finances gestion 2019 qui s’élève  à 1.461 milliards francs CFA

Le budget général de l’Etat, gestion 2019, a été voté, vendredi 16 novembre 2018, à l’Assemblée nationale par des députés réunis à la 6e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année 2018. Il s’équilibre en ressources et en charges à 1.461 milliards de F CFA, contre 1.311 milliards de F CFA en 2018, soit une progression de 11,5%. La présente loi de finances accorde une place importante au Plan National de Développement (PND), à l’emploi des jeunes, à travers des recrutements dans différents secteurs de l’administration publique. Le Programme d’Urgence  de Développement Communautaire (PUDC) et le Programme d’Appui  aux Populations Vulnérables (PAPV) y trouvent également leur compte. Les travaux de la séance ont été dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, en présence du ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya, commissaire du gouvernement.

La loi de finances, exercice 2019 est projetée à 1.461 milliards de francs CFA en dépenses et en recettes contre une prévision de 1.311 milliards de francs CFA en 2018, soit une hausse de 11,5%. Les recettes fiscales connaissent une hausse de 8,6%  en passant de 616,6 milliards en 2018 à 669,5 milliards de F CFA en 2019, tandis que les recettes non fiscales sont en baisse de 5,2% pour s’établir à 80,4 milliards contre 84,8 milliards de F CFA en 2018. Les recettes budgétaires enregistrent une augmentation de 49,1 milliards de F CFA pour atteindre 881,1 milliards de F CFA contre 832,0 milliards de F CFA prévus dans le collectif budgétaire 2018. Quant aux dépenses budgétaires, elles diminuent de 25,6 milliards de F CFA pour ressortir à 895 milliards de F CFA contre 920,6 milliards de F CFA en 2018. Il en découle un solde budgétaire déficitaire de 13,8 milliards de F CFA entièrement financés par le solde excédentaire des opérations  de trésorerie.

A travers la présente loi de finances, le gouvernement entend poursuivre le renforcement des actions de mobilisation des recettes internes en assurant l’élargissement progressif de l’assiette fiscale, afin de desserrer l’étau sur les entreprises et de permettre ainsi au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans le développement du pays. En outre, le secteur agricole bénéficiera, comme par le passé, d’une attention accrue avec l’organisation des pôles de transformation agricole que sont les agropoles dans la politique de développement du pays.

Engagement ferme du gouvernement

Selon le commissaire du gouvernement, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya, les prévisions budgétaires, qui résultent de la présente loi de finances, s’appuient, par ailleurs, sur les orientations de la politique économique et sociale du gouvernement et sur le cadrage macro-budgétaire cohérent avec le programme triennal soutenu par la Faculté Elargie de Crédit (FEC), conclu  avec le Fonds Monétaire International (FMI). Pour le ministre Sani Yaya, ce budget sera exécuté par précaution au cours de l’année 2019 dans un environnement test comme il est de coutume. Ceci, pour permettre d’apprécier la fiabilité du système d’information avant son exécution dans l’environnement réel d’exploitation à l’horizon 2020. « C’est le lieu de vous réaffirmer l’engagement ferme résolu et sans équivoque du gouvernement à poursuivre et à approfondir l’assainissement des finances publiques. Lequel assainissement porte déjà des résultats encourageants en termes de maîtrise des principaux équilibres budgétaires, du déficit public et de la stabilité du cadre macroéconomique et la soutenabilité de la dette publique dont le taux ressort à 72% en septembre 2018 et qui est projeté à 67,5% à fin 2019 », s’est exprimé le commissaire du gouvernement. Un environnement propice sera aussi créé, a-t-il souligné, pour l’accélération de la croissance économique et partant, à la réduction de la pauvreté des populations les plus vulnérables, à travers les investissements sociaux prévus dans la présente loi de finances. « … Tout comme en 2018, les secteurs sociaux bénéficient d’environ 45% du total des allocations budgétaires de 2019 », a confié le ministre.

Conséquence d’une bonne gouvernance économique

Le président de la représentation nationale, Dama Dramani est revenu sur la volonté du gouvernement de porter en 2019 une attention particulière sur les projets prévus dans le Plan National de Développement (PND). « Ce nouveau cadre de référence de la modernisation et du meilleur positionnement de notre pays dans l’environnement sous régional et international », a-t-il dit. Le président a fait aussi cas du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) et du Programme d’Appui aux Populations Vulnérables (PAPV). Il a félicité les mesures prises par le gouvernement dans le cadre du maintien d’une croissance inclusive et de la consolidation du cadre macroéconomique, notamment  par l’assainissement des finances publiques et l’amélioration du climat des affaires. Parlant de  l’environnement des affaires, le président de l’Assemblée nationale a précisé que des satisfécits ont été adressés, tout récemment au Togo par les institutions internationales de renom que sont, Doing Business et le MCC pour sa gouvernance économique et l’amélioration du climat des affaires dans le pays. Ceci ne relève pas du hasard, a fait  croire  M. Dama Dramani. « Malgré les graves perturbations des activités économiques par plusieurs violentes manifestations de rues depuis le 19 août 2017, c’est bien la conséquence d’une bonne gouvernance économique sous la conduite du chef de l’Etat, dont les fruits ne tarderont pas à profiter à l’ensemble du peuple togolais ». Il a rendu un hommage mérité au président de la République pour sa détermination à poursuivre tous les efforts nécessaires pour faire du Togo un pays émergent, à l’horizon 2030.

Selon l’exposé des motifs, tout comme les années précédentes, une gestion prudente et efficiente des dépenses sera  de rigueur, afin de prévenir tout dérapage de nature à fragiliser les équilibres macroéconomiques.

Bernadette A. GNAMSOU

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