Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) a tenu sa deuxième réunion de travail, mardi 15 mars 2022, à Lomé, consacrée à l’élection et la mise en place d’un nouveau bureau tournant, dirigé par M. Gerry Taama, porte-parole du groupe parlementaire NET/PDP. Plusieurs partis politiques ont été représentés à cette rencontre, organisée à son cabinet par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, M. Payadowa Boukpessi. L’ANC a fait son retour à cette table de dialogue.
Le nouveau bureau qui aura la charge de conduire les travaux du Cadre Permanent de Concertation (CPC), pendant les trois prochains mois à venir, (avril, mai, juin) est présidé par M. Gerry Taama (groupe parlementaire NET/PDP). Il est assisté de M.M. Béliki Akouété (membre extraparlementaire) et Pacôme Adjrovi (député indépendant), respectivement 1er et 2e vice-présidents. Il a laissé entendre que la méthode de concertation est basée sur l’approche inclusive, soit la même que celle utilisée par la CNAP, où tous les partis politiques qui ont pris part aux discussions ont pu faire passer l’ensemble de leurs propositions.
Selon le nouveau président Taama, l’ensemble des points que le CPC va traiter sont convenus dans l’arrêté portant création de cet organe, mais ils seront pris en compte de façon collégiale au cours de la prochaine réunion, qui aura lieu au mois d’avril. A cet effet, il a fait noter que ces problèmes ont trait à la santé, à l’environnement, aux questions sécuritaires liées à l’extrémisme violent, à l’économie ou la vie chère, bref « un ensemble de problèmes sur lesquels le CPC va sans doute se pencher pour faire des propositions au gouvernement, qui a la latitude de les mettre en exécution », a-t-il souligné.
« Tous les partis qui ont pris part aux travaux de la Concertation Nationale entre Acteurs Politiques(CNAP) étaient présents à cette 2e réunion du CPC, c’est déjà un motif d’espoir, parce que toutes ces formations sont représentatives du paysage politique togolais. Je pense que si on part sur cette bonne base, on peut régler tous les problèmes qui ont été posés par la CNAP », a déclaré M. Taama. A propos de l’absence du CAR (Comité d’Action pour le Renouveau) et de la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro), qui ont de nouveau décliné l’invitation du ministre d’Etat Payadowa Boukpessi, M. Taama a laissé entendre qu’il continuera, de façon formelle ou informelle, à faire en sorte que toute la classe politique revienne à la table de concertation, « puisque nous travaillons dans l’intérêt du peuple togolais ».
Le dialogue recommandé comme meilleur moyen de régler tout différend politique
D’autres responsables de partis politiques ont également donné leurs points de vue sur le cadre de concertation. Me Tchassona Traoré du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) s’est réjoui de la bonne ambiance qui a régné au cours de cette rencontre et souhaité que « beaucoup de sujets puissent connaître un esprit d’ouverture de la part du régime en place », afin que les discussions aboutissent à une issue heureuse pour tous.
« Nous nous réjouissons que certains partis extraparlementaires nous aient rejoints, notamment l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Et nous invitons tous les autres partis à faire de même, parce que le meilleur moyen de régler tout différend de nature politique, c’est le dialogue », a lancé le représentant de l’Union des Forces de Changement (UFC), M. Séna Alipui.
Dans le même sens, M. Innocent Kagbara du Parti des Démocrates Panafricains (PDP) a salué la mise en place de ce cadre. « Il nous permettra de régler nos problèmes dans une salle. Il faut que nous ayons cette culture du dialogue, qui nous permet de discuter, même si on n’est pas d’accord sur certaines choses », a-t-il martelé.
Martial Kokou KATAKA
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