La Journée Internationale de Prévention des Catastrophes, consacrée par la résolution 64/200 de l’Assemblée générale des Nations Unies, est célébrée le 13 octobre de chaque année. En prélude à cette journée dont le thème, cette année, est « Jamais aussi bien que chez soi : Réduire l’exposition aux risques et les déplacements forcés », le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Yark Damehame, a livré un message, mercredi, à son cabinet. Cette journée est dédiée à la promotion, au niveau planétaire, d’une culture de réduction des risques de catastrophes et à l’adoption des mesures plus efficaces de prévention, d’atténuation et de préparation de ce phénomène qui n’épargne aucune partie du globe.
Une catastrophe naturelle est un phénomène qui, en l’espace de quelques instants, anéantit, des années de durs labeurs et occasionne d’énormes pertes en vies humaines et économiques estimées à des centaines de milliards de dollars, à travers le monde. La réduction des risques de catastrophes est, dès lors, au cœur des préoccupations mondiales. Le thème de la célébration de cette journée, cette année, à savoir, « Jamais aussi bien que chez soi : Réduire l’exposition aux risques et les déplacements forcés » est axé sur l’un des objectifs du cadre de Sendai qui exhorte l’ensemble des acteurs à œuvrer pour une réduction sensible du nombre de personnes affectées par les catastrophes. Le ministre Yark Damehame a, à cet effet, relevé l’impact négatif que la pression démographique exerce sur les populations, en milieux urbain et périurbain, « les populations élèvent des constructions dans des zones non aménagées, notamment les bas-fonds, les flancs de montagnes et de collines, les berges de cours d’eau, les zones côtières etc., ce qui accroît leur vulnérabilité face aux événements hydrométéorologiques extrêmes exacerbés par les changements climatiques. Le thème de cette journée nous interpelle vivement et doit nous inciter à changer radicalement nos pratiques et comportements dans l’occupation des espaces, notamment des zones à risques », a précisé le Col Yark Damehame.
En effet, en réaction à la récurrence des catastrophes naturelles, la troisième conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophes tenue en mars 2015 à Sendai, au Japon, sous l’égide des Nations Unies a adopté le Cadre de Sendai, un instrument qui vient suppléer le Cadre d’action de Hyogo. Ce cadre, selon le ministre Yark Damehame, interpelle les Etats, parties prenantes, à appréhender la problématique des risques de catastrophes naturelles comme une priorité de développement. Ceci, en mettant un accent plus soutenu sur l’aspect prévention et réduction, à travers ses quatre priorités. Celles-ci sont, notamment la compréhension des risques de catastrophes, le renforcement de la gouvernance de risques de catastrophes, afin de mieux les gérer, l’investissement dans la réduction des risques de catastrophes aux fins de la résilience et le renforcement de l’état de préparation aux catastrophes pour intervenir de manière efficace et « reconstruire en mieux » durant la phase de relèvement, de remise en état et de construction.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a, à cet effet, indiqué que le défi de la réduction des risques de catastrophes est transversal et nécessite une coordination de tous les acteurs dans un cadre multisectoriel. Il a, pour cela, salué la création de l’Agence Nationale de la Protection Civile qui est une réponse adéquate à ce défi et qui permet au gouvernement togolais, sous l’impulsion du Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, de mettre efficacement en œuvre sa politique en matière de protection civile au bénéfice des populations vulnérables. Le ministre Yark, a pour finir, exhorté les présidents des plateformes régionales et préfectorales de réduction des risques de catastrophes à relayer le message de la célébration de cette journée à l’ensemble de nos populations.
Essobiyou AMAH
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