Violences - femmes

Le HCR plaide pour un monde exempt de Violences, abus et exploitations sexuels

Mme ATAYI - KUASSI (2e de la gauche) en photo de famille avec les panelistes et invités
Le HCR plaide pour un monde exempt de Violences, abus et exploitations sexuels

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés au Togo (HCR-Togo), a organisé, le 28 août, à Lomé, une conférence débat sur le thème «  2045 : Un monde sans violence, sans abus et exploitations sexuels ». Cette rencontre, qui a mobilisé des réfugiés au Togo, ainsi que divers autres acteurs de la société togolaise et étrangère, entre dans le cadre de la célébration du 75e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Elle s’est voulu une tribune  d’analyse des fléaux mondiaux tels que les violences, abus et exploitations sexuels, afin de recueillir des propositions visant à contribuer à l’avènement d’un monde exempt de ces crimes à l’horizon 2045.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) célèbre, cette année, ses 75 ans d’existence. Dans le sillage de cette commémoration, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés au Togo (HCR) a organisé, vendredi à Lomé, une deuxième  conférence débat qui, cette fois-ci, est axée sur les violences, abus et exploitations sexuels. L’objectif de ce débat est d’amener les hommes et femmes réfugiés et les Togolais à réfléchir sur ces fléaux mondiaux, afin d’harmoniser les points de vue pour espérer un monde plus radieux à l’horizon 2045. A cet effet, plusieurs thématiques ont été retenues, pour favoriser un débat plus constructif. Il s’agit  des thèmes tels que: « Violences, abus et exploitations sexuelles- quid du contexte africain », « Les mécanismes de signalement / mesures légales existantes contre les violences, abus et exploitations sexuels- prévention et intervention », « Violences, abus et exploitations sexuels comme arme de guerre” “Exploitation sexuelle des enfants », etc.

En lançant les débats, le directeur de cabinet du ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, M. Ferdinand Koffi Gani, a relevé que les violences et les exploitations sexuelles sont des questions transversales, qui touchent toutes les couches sociales. Selon lui, on remarque des violences et abus sexuels au sein des communautés, et surtout au niveau des femmes, jeunes filles, enfants, handicapés, etc. Pour juguler ces phénomènes, qui gangrènent la société au niveau du Togo, plusieurs actions sont entreprises par le gouvernement. Hormis les sensibilisations, le gouvernement a mis en place des maisons d’écoute dédiées aux questions de violences, abus et exploitations sexuels. Ainsi,  toute personne abusée ou exploitée sexuellement pourra se confier.

La représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA), Mme Josiane Yaguibou, au nom du coordonnateur du système des Nations Unies, a souligné que l’enquête démographique de santé de 2013-2014 indique qu’environ 11 %  de femmes au Togo déclarent avoir subi des actes de violence sexuelle à un moment de leur vie.  A cet effet, elle a précisé que durant la période allant  de janvier à juin 2020,  839 cas de violences ont été recensés au niveau des centres d’écoute et de conseils aux victimes des violences basées sur le genre, dont 13 cas de viols. «  Les violences, abus et exploitations sexuels sont profondément motivées par une diversité de raisons d’ordre personnel, social, politique et culturel. La pandémie du Coronavirus et les restrictions de mouvements subséquents ont aggravé le phénomène de violences sexuelles dans les ménages et en dehors en exposant la fragilité des victimes… », a relevé Mme Yaguibou.

Pour la cheffe de bureau du HCR Togo, Mme Monique Atayi-Kuassi, il est impossible d’analyser les grands problèmes mondiaux sans parler de ce que les femmes, les jeunes filles et les enfants subissent au quotidien dans le monde entier. Selon elle, la violence sexuelle représente un grave problème de santé publique touchant des millions de personnes chaque année dans le monde. Et pour le HCR, il n’y a pas de place pour l’exploitation, les abus ou les harcèlements sexuels. «  Il est de notre responsabilité et de notre devoir de laisser un meilleurs héritage à nos enfants et à la génération future. C’est de notre responsabilité d’œuvrer à la construction d’un monde meilleurs exempt des maux qui le gangrènent », a signifié, Mme Atayi-Kuassi.

Alex TEYI

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