Une conférence de presse a été organisée lundi le 15 mars, par les membres du gouvernement, au ministère des Transports routiers, aériens et ferroviaires à Lomé. Elle a regroupé les acteurs du monde des transports et divers autres invités avec pour but de dévoiler au grand public les nouveaux tarifs fixés au niveau des péages.
Le 23 décembre dernier, le gouvernement en conseil des ministres, a annoncé le réajustement des tarifs aux péages. Devant la presse lundi dernier à Lomé, le ministre chargé des Transports, Affoh Atcha-Dédji, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Gal Yark Damehame et celui des Travaux publics, Zouréhatou Kassa-Traoré, ont dévoilé les nouveaux tarifs payables à compter du jeudi 18 mars prochain.
Après plusieurs mois de discussions et d’échanges avec tous les acteurs des transports, cette rencontre a permis de faire connaître aux usagers de la route les ajustements des tarifs aux postes de péages. Le gouvernement dans le souci d’améliorer les ressources de financement de l’entretien routier a dû procéder au réajustement des tarifs de franchissement aux postes de péages.
Selon les trois ministres, le besoin de financement pour l’entretien régulier des routes revêtues, non revêtues s’élève à environ 30 milliards de francs CFA, tandis que les ressources budgétaires totales mobilisées, se situent autour de 17 milliards de francs CFA par an.
« Afin de combler cet écart, les tarifs des contributions des usagers (les engins à deux roues, les tricycles, les véhicules légers, les véhicules poids lourds de toutes catégories) sont ajustés afin de tenir compte des enjeux d’entretien et de modernisation de notre réseau routier. Les nouveaux tarifs sont applicables à compter du jeudi prochain », a précisé Mme Zouréhatou Kassa-Traoré.
Ainsi les nouveaux tarifs aux péages se présentent comme suit : engins à deux roues 50F, tricycle 100F, véhicules légers 500F, mini bus de 9 à 15 places 600F, autocars/bus 1500F, poids lourds à 2 essieux 2500F, poids lourds à 3 essieux 3000F, poids lourds à 4 essieux 3500F, poids lourds à 5 essieux et plus 5000F.
La faîtière des syndicats des transports routiers a eu également son mot à dire face à ce changement. Selon M. Aboudou Ibrahim, directeur exécutif de la faîtière patronale «les différentes bases ont manifesté tout leur soutien à la faîtière et ont salué cette démarche d’aller vers les bases pour les consulter. Elles ont marqué leur adhésion par rapport à cette dynamique. Nous saluons le gouvernement pour cette attitude qu’il a affiché à notre égard », a-t-il dit.
Le ministre en charge des Transports Affoh Atcha Dédji est revenu sur le bien-fondé de ces nouveaux tarifs qui vont permettre de mieux entretenir les routes. Selon lui, si la route est en bon état, ceci évite les frais d’entretien des véhicules, les accidents. Il a salué la maturité des syndicats des transporteurs qui ont compris que c’était normal que les tarifs, restés figés depuis 15 ans subissent de modifications tarifaires.
Pour le ministre Yark Damehame, le gouvernement a décidé de faire de la communication, d’échanger avec les différents acteurs du secteur pour s’accorder sur l’essentiel. « Nous avons demandé aux acteurs des transporteurs routiers de signaler tout comportement et dérapage des agents de sécurité sur les routes. Nous sommes allés plus loin dans cet esprit de concertation pour dire que désormais, nous allons associer les responsables des transporteurs à nos réunions hebdomadaires de sécurité », a-t-il fait savoir. Il a enfin exhorté tous les usagers de la route à la prudence et à redoubler de vigilance, avant de déplorer le nombre de plus en plus élevé des accidents sur les différents axes routiers.
Firmin DEFALONA
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