Le Forum des Administrations Fiscales Ouest Africain (FAFOA) tient depuis ce 26 mars 2019, à Lomé, son conseil et séminaire de formation des agents vérificateurs sur le thème : « Les Techniques de Contrôle fiscal Assisté par Ordinateur (TAAO) ». Cette formation à laquelle prennent part des délégués d’une dizaine de pays permettra au personnel vérificateur des administrations fiscales de se familiariser avec les nouvelles techniques de contrôle. Ceci, en vue d’acquérir les compétences nécessaires pour résumer avec une plus grande rapidité et précision, des données électroniques volumineuses et de procéder à l’observation des faits dans leur ensemble.
Au Togo comme dans d’autres pays de la CEDEAO, le système fiscal est déclaratif. Ce qui veut dire que la liberté est donnée aux opérateurs économiques de déclarer eux-mêmes leurs revenus. Or, le souci de mobiliser toujours davantage de ressources propres pour faire face aux besoins croissants des Etats est plus que jamais d’actualité. Pour y parvenir, l’une des conditions essentielles est, sans nul doute, la mise en place d’administrations fiscales totalement informatisées, avec un personnel correctement formé aux technologies de l’information et de la communication. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, les quinze pays couverts par le Forum des Administrations Fiscales Ouest Africain (FAFOA) ont mis sur pied d’importantes mesures de modernisation des administrations fiscales avec un accent sur le rôle du contrôle fiscal et surtout l’informatisation du processus.
D’où l’initiative du FAFOA de former les agents de ses administrations, pendant trois jours, à Lomé, sur les Techniques de Contrôle fiscal Assisté par Ordinateur (TAAO). L’objectif est de donner aux vérificateurs des impôts, les outils nécessaires afin qu’ils puissent exercer dans de bonnes conditions leurs activités.
Pour le Commissaire des Impôts à l’Office Togolais des Recettes (OTR), Esso-Wavana Adoyi, président du FAFOA, la TAAO est un concept qui appelle une formation appropriée, des aptitudes et des comportements nouveaux, afin de mieux faire face à toutes les situations de fraudes et évasions fiscales.
« Au-delà des nouvelles compétences, la mutualisation des expériences et le partage des bonnes pratiques en matière de contrôle exercé par des administrations fiscales, grâce notamment à une clarification de l’étendue des missions de contrôle constituent autant de clés de succès qui conditionnent l’efficacité, voire l’efficience de nos administrations fiscales », a ajouté le commissaire Adoyi.
Le contrôle fiscal permet de rectifier les bases d’imposition déclarées par les opérateurs économiques et d’améliorer le recouvrement de l’impôt. Ceci, afin maximiser davantage de ressources nécessaires pour les besoins de financement des Etats.
Faustin LAGBAI
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