Urbanisation

Le DAGL lance une étude sur l’urbanisation anarchique, l’occupation des réserves administratives et l’encombrement des voies publiques

Le Gouverneur Zouréhatou Kassah-Traoré (au milieu) a lancé l'étude
Le DAGL lance une étude sur l’urbanisation anarchique, l’occupation des réserves administratives et l’encombrement des voies publiques

Le gouverneur du District Autonome du Grand Lomé (DAGL), Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, a lancé, le 27 mai 2025, une étude sur l’urbanisation anarchique, l’occupation des réserves administratives et l’encombrement des voies publiques dans le Grand Lomé. Cette étude de quatre mois vise à trouver des stratégies devant limiter les impacts de l’urbanisation sur l’environnement et la qualité de vie des habitants, proposer des mesures d’actions pour une urbanisation contrôlée et une occupation rationnelle de ces réserves, qui devraient être protégées, afin de garantir l’accès aux infrastructures publiques.

Le Grand Lomé a connu, ces dernières décennies, une croissance rapide, soutenue par une dynamique démographique, sociale et économique intense. Cette croissance, bien que traduisant le dynamisme du territoire, s’est accompagnée d’un développement urbain souvent non maîtrisée, échappant à la planification rigoureuse que requiert toute ville moderne inclusive. Pour lutter contre ce phénomène, une loi datant du 15 novembre 2019, en son article 4, a confié la compétence au District Autonome du Grand Lomé (DAGL) de « planifier et d’aménager son territoire » et de « lutter contre les effets néfastes de l’urbanisation ».

L’ensemble des acteurs ont posé l’issue de la cérémonie.

L’étude lancée, le mardi 27 mai 2025, va contribuer à la maîtrise de l’urbanisation galopante et à assurer une gestion rationnelle des réserves administratives, pour le bien-être des populations du District. De façon spécifique, cette étude permettra de ressortir les anomalies liées aux occupations anarchiques, d’identifier leurs causes, avec un accent particulier sur les réserves foncières de l’Etat. Il s’agira également d’identifier les causes et les conséquences de l’urbanisation anarchique de la ville, de proposer des mesures d’actions, en vue de sa maitrise, d’analyser les zones inondables définies dans le cadre de l’étude du plan directeur d’assainissement de 2024 et de proposer des solutions.

L’étude fait écho à l’opération de recensement des réserves administratives

En lançant cette étude, le gouverneur du DAGL, Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, a félicité tous les acteurs impliqués dans la réalisation de cette mission, qui doit donner à Lomé le visage qu’on attend d’une capitale. Elle a également exhorté « le Groupement ETAFAT-BETA-AAU », sélectionné pour conduire cette étude, à formuler des recommandations très pertinentes, qui pourraient offrir aux populations un cadre de vie plus organisé et plus résilient.

« Plus qu’une étude, il s’agit, pour le DAGL, de s’aligner sur la vision du gouvernement en matière d’aménagement du territoire national, qui a pour ambition stratégique : la consolidation de la gouvernance territoriale et l’amélioration de la sécurité foncière ; la promotion d’une urbanisation harmonieuse et équilibrée, ainsi que le renforcement de l’équité territoriale et sociale », a indiqué Mme Bossa Makagni-Amelété, directrice de la planification stratégique et de l’urbanisme. Selon elle, dans le cadre de cette étude, le District s’engage dans une démarche axée sur la cohérence spatiale qui vise une harmonie devant exister entre les divers éléments constitutifs de son espace et la cohérence territoriale.

L’objectif étant d’établir une harmonie entre les actions à entreprendre en faveur du District et les orientations définies aux différentes échelles. « L’étude sur l’urbanisation anarchique et l’occupation des réserves formidablement administratives fait écho à l’opération de recensement des réserves administratives de l’Etat lancée, le 23 septembre 2024, par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie traditionnelle, qui a couvert les 13 communes du Grand Lomé (DAGL) », a-t-elle précisé.

Pour le secrétaire général du DAGL, Tagba Tchalim, l’occupation illicite et anarchique des réserves administratives et de la voie publique entraine une fragilisation inquiétante de l’organisation humaine. Il s’agit d’un véritable enjeu de gouvernance, d’équité territoriale, mais aussi de durabilité. Pour ce faire, il appelle les acteurs techniques, institutionnels, opérationnels à s’engager pleinement dans ce processus, à faire vivre une synergie efficace, respectueuse et transparente, pour que les conclusions de cette étude soient rapidement traduites en actions concrètes, afin de préserver l’intégrité du patrimoine foncier.

Komla GOKATSE

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