Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) poursuit sa campagne de sensibilisation pour une justice de qualité au Togo. A cet effet, ses membres, sous la conduite de leur président, M. Patrice Akakpovi Gamatho, président de la Cour Suprême du Togo, ont rencontré, ce mardi 7 Août, les acteurs de justice de la préfecture d’Agoè-Nyivé, un des quatre pôles ciblés dans le Grand-Lomé.
Le Cette séance est consacrée à la vulgarisation de deux instruments juridiques : «la Directive sur l’éthique et la déontologie du magistrat» et le «Guide des droits et obligation du justiciable». Il s’agissait d’échanger sur ces instruments pour un changement de mentalité, destiné à favoriser une bonne administration de la justice au Togo.
Cette réunion, s’est déroulée en présence du ministre de la Justice et des Relations avec les Institutions de la République, M. Pius Agbétomey. Elle a connu la participation massive d’acteurs de justice que sont des magistrats, des greffiers, des huissiers, des notaires et autres auxiliaires (officiers et agents de police judiciaire, experts, chefs traditionnels et tous ceux qui participent à la culture de la citoyenneté). La campagne, lancée depuis le 17 juillet dernier, dans la Région des Savanes, permet de donner d’amples explications sur les documents précités. Des explications suivies de débats très enrichissants devant aider à parvenir à une justice de qualité au Togo. Ces débats ont tourné autour de « la synergie d’action entre magistrats et justiciables, pour une justice au service du peuple », thème de vulgarisation des deux documents. Les discussions ont aussi pris en compte des sous-thèmes relatifs aux droits des justiciables, au droit d’accès à la justice, au droit à la présomption d’innocence et autres procédures en la matière. Un autre débat sur le respect de l’institution judiciaire a permis aux participants de s’informer davantage sur ce qu’il faut faire pour renforcer la performance de l’appareil judiciaire au Togo. Dans la foulée, l’enseignant chercheur aux universités du Togo, Mme. M’Mah Tchémi, membre du CSM, a souligné que le devoir de respecter la justice et de la rendre en toute indépendance et impartialité vise à éviter la corruption, la fraude pour se prémunir d’une justice biaisée. C’est selon elle, une façon d’amener le magistrat à préserver la dignité du corps judiciaire, tout en réservant un traitement égal à tous les justiciables ou parties.
A l’occasion, le préfet d’Agoè-Nyivé, Col. Hodabalo Awaté s’est réjouit de cette démarche pédagogique du CSM, qui est destinée à établir l’égalité et le respect de la loi. Selon lui, l’initiative participe à l’édification d’un Etat de droit et de démocratie que souhaite vivement le président de la République. Il a exprimé sa gratitude à l’Union Européenne (UE) pour son accompagnement dans la réalisation de ces documents.
Cyril EKPAWOU
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