Les préfectures du Golfe et d’Agoényivé ont organisé ce lundi 12 février 2018, une Journée d’informations à l’endroit des acteurs et leaders communautaires, ainsi que des chefs des services déconcentrés de l’Etat sur le concept de « Maison de justice », initié par le président de la République. C’est un projet qui est dans sa phase pilote dans quatre préfectures, notamment Dapaong, Cinkassé et celles citées plus haut. Il sera progressivement étendu aux autres préfectures et vise à terme, à rapprocher davantage la justice des justiciables, en vue de lutter contre des obstacles majeurs à l’accès aux juridictions par des couches vulnérables.
Après les acteurs, les leaders communautaires et les chefs des services déconcentrés de l’Etat, dans les préfectures de Cinkassé et Dapaong, c’est le tour de ceux du Golfe et d’Agoényivé, d’être informés sur le concept de « Maison de justice ». C’est à cet exercice que le ministre en charge de la Justice, M. Pius Agbétomey s’est prêté, devant les garants de us et coutumes, les membres des Comités de Paix (CP), ceux des Comités de Développement à la Base (CDB), des représentants des associations de la Société civile et des leaders religieux. Ils ont été édifiés sur des questions suivantes : « c’est quoi une maison de justice ? », « en quoi diffère-t-elle des tribunaux déjà existants ? », « comment fonctionne une Maison de justice » et « pourquoi une Maison de justice ? ».
Selon Pius Agbétomey, une « Maison de justice » est une structure qui se trouve à mi-chemin entre les entités juridictionnelles appelées communément tribunaux ou cours et les organes traditionnels de règlement quotidien des conflits nés entre les concitoyens. Elle n’est pas un tribunal bis, encore moins un petit tribunal. La Maison de justice a pour mission de régler, par le biais de la médiation et de la conciliation, « les petites affaires », entre autres : de dettes, de querelles entre citoyens qui encombrent inutilement les juridictions classiques. Elle est fondée sur des critères de simplicité, de rapidité et gratuité et permet de désengorger les tribunaux et de faciliter une gestion diligente des affaires.
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