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Le comité technique du cadre de concertation Etat-Secteur privé a tenu sa 2e réunion de l’année 2022

Le ministre Sani Yaya, entouré de son collègue Adédzé du Commerce (à gauche) et de M. Daou de l'AGET, a dirigé les travaux.
Le comité technique du cadre de concertation Etat-Secteur privé a tenu sa 2e réunion de l’année 2022

La deuxième réunion du comité technique du cadre de concertation Etat-Secteur privé de l’année 2022 s’est tenue, mercredi 15 juin 2022, à l’Hôtel Sarakawa à Lomé, sous la direction de son président, le ministre Sani Yaya de l’Economie et des Finances. La rencontre qui a réuni des membres du gouvernement, des responsables des administrations publiques et des acteurs du secteur privé, a permis d’échanger sur la situation de la conjoncture nationale en lien avec les crises sanitaire et ukrainienne, l’opérationnalisation des organes de recours, des réformes fiscales, des opportunités d’investissement dans le pays, etc.

Lors de la 2e réunion du comité technique du cadre de concertation Etat-Secteur privé tenue, à Lomé, son président, le ministre Sani Yaya a, d’entrée, rappelé que cette rencontre de l’année se tient dans un contexte contrasté, marqué par le recul de la pandémie, mais en même temps, par la guerre en Europe de l’Est avec l’envolée des prix des produits pétroliers et alimentaires. Situation qui compromet les perspectives de reprise de l’économie mondiale. Cette conjoncture internationale se répercute sur le niveau des prix au plan national, avec un taux d’inflation ressorti à 7,5% en rythme annuel à fin avril 2022. Le président du comité de concertation a rappelé les mesures prises par le gouvernement pour soulager les différentes couches sociales affectées, mais aussi, pour stabiliser les prix des biens et services. Selon lui, la superposition des crises qui secouent la planète interpelle sur la nécessité de préserver les équilibres macroéconomiques, ainsi que la résilience sociale et de garder le cap des réformes, afin de préparer au mieux l’avenir. « Nous devons tirer les leçons de ces différentes crises, afin de changer de paradigmes pour produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons », a-t-il suggéré.

Sur les problématiques fiscales, le ministre Sani Yaya a annoncé l’opérationnalisation récente des organes de recours, une bonne nouvelle qui, a-t-il dit, fera avancer le dialogue fiscal voulu par les plus hautes autorités du pays et les partenaires du secteur privé. Toutefois, il reconnaît que ce mécanisme est perfectible et rassure que le gouvernement est ouvert aux échanges sur des améliorations à y apporter. En outre, le ministre Sani Yaya  a rappelé aux partenaires du secteur privé, l’adhésion récente du Togo à l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), un acte qui vient renforcer l’arsenal des mesures prises par le gouvernement pour stimuler l’investissement public et privé, local et étranger au Togo. Il a, de ce fait, invité tous les acteurs économiques à s’approprier ce nouvel outil pour en tirer le meilleur bénéfice.

Booster la capacité et les investissements des entrepreneurs locaux

Une partie des participants à la 2e réunion du comité technique du cadre de concertation.

Le président du comité technique a rassuré ses interlocuteurs sur la disponibilité du gouvernement à prendre en compte leurs recommandations, afin d’améliorer le cadre d’exercice des activités économiques au Togo. « C’est avec les entreprises, petites, moyennes et grandes, que nous relèverons les défis de long terme de notre pays, défis en termes de création d’emplois, d’innovation et de création de richesses », a-t-il conclu.

Pour sa part, le président de l’Association des Grandes Entreprises du Togo, M. Jonas Daou, s’est réjoui de la tenue de cette 2e réunion et de la régularité des rencontres qui s’inscrivent dans la dynamique de ce cadre de concertation. Il rappelé certains points de discussions antérieures, avant de souhaiter que des solutions soient trouvées à ces questions, afin de booster la capacité et les investissements des entrepreneurs locaux. Selon lui, c’est le moment de revoir les paradigmes comme diagnostiqués et promis dans le cadre du PND, en repensant le dialogue public-privé et en développant un nouvel environnement économique et social. M. Daou s’est également réjoui de l’opérationnalisation des organes de recours, tout en émettant le vœu de la repenser pour la rendre meilleure et équitable. Il a, pour finir, remercié tous les acteurs qui contribuent à améliorer l’écosystème dans le pays et réitéré l’engagement du secteur privé à être disponible, lorsqu’il s’agira d’améliorer la production économique et sociale.

                                Faustin LAGBAI

 

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