Le Comité technique du cadre de concertation entre l’Etat et le secteur privé a tenu, lundi 7 Août 2023, à Lomé, sa deuxième réunion de l’année en cours. Au terme des travaux, dirigés par son président, le ministre Sani Yaya de l’Economie et des Finances, le Comité a annoncé une enquête de satisfaction du secteur privé, dans les prochains jours. Il a aussi décidé de créer un cadre de veille sur les importations frauduleuses, dont la mission sera d’intensifier la lutte contre le fléau de la concurrence déloyale.
Le Comité de Concertation entre l’Etat et le Secteur Privé poursuit sa consolidation. La deuxième réunion de l’année 2023, tenue lundi à Lomé, a permis aux membres de suivre l’état de mise en œuvre des recommandations de la dernière réunion ainsi que les points d’attention qui avaient été retenus. Cette session s’est aussi penchée sur la participation du secteur privé national à la commande publique.
De l’état de mise en œuvre des recommandations, l’on retient que, depuis la dernière rencontre, certaines préoccupations ont connu une évolution favorable. Il s’agit, notamment, de la problématique des tarifs domaniaux au Port de Lomé et de la question des organes de recours en matière fiscale. Les autres sujets sont en cours de traitement.
D’ores et déjà, le Comité annonce la création d’un cadre de veille sur les importations frauduleuses, suite aux recommandations d’une session antérieure du conseil de concertation dédiée à la lutte contre la concurrence déloyale.
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, ce cadre a pour mission d’intensifier la lutte contre le fléau de la concurrence déloyale et de promouvoir les facteurs de compétitivité des entreprises. Il sera coordonné par le secrétaire exécutif du Comité de concertation.
Par ailleurs, dans les tout prochains jours, le Comité va procéder au lancement de la première édition de l’enquête de satisfaction du secteur privé. Cette enquête, indique le ministre Yaya, sera réalisée par Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED). Elle permettra d’avoir un retour d’expérience sur les réformes engagées, avec comme finalité, l’amélioration continue de la qualité des services publics. « Enfin, dans moins d’un mois, nous nous retrouverons ensemble, je l’espère, acteurs publics et privés, pour la première Journée nationale du partenariat public-privé. Cette initiative, pour laquelle je souhaite une forte mobilisation, est destinée au renforcement du dialogue déjà en cours entre le public et le privé, pour un développement économique inclusif, une croissance soutenue et durable au profit de l’emploi », a-t-il fait savoir, tout en relevant que c’est dans la symbiose entre le secteur public et celui privé que le pays trouvera le chemin de l’émergence.
Préserver le pouvoir d’achat
L’économie mondiale demeure marquée par des incertitudes liées, notamment, à la poursuite du conflit russo-ukrainien, avec pour corollaire l’inflation qui a poussé l’ensemble des Banques centrales au resserrement de leurs politiques monétaires. Et le Togo, n’y échappe pas. Ainsi, « des mesures idoines ont été prises par le gouvernement, sous le leadership du chef de l’Etat, pour préserver le pouvoir d’achat de nos laborieuses populations, face à la cherté de la vie. Le taux d’inflation a ainsi baissé de 8,0%, en mai 2022, à 5,8%, à fin mai 2023, en liaison principalement avec les bons résultats de la campagne agricole 2022-2023 et les effets positifs des diverses mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la cherté de la vie. Ces efforts se poursuivent pour rendre la vie plus soutenable pour nos concitoyens. L’activité économique, comparée au premier trimestre de 2022, est caractérisée par une évolution globalement satisfaisante, avec notamment, le trafic total de passagers à l’aéroport de Lomé qui a progressé de 35,7%, une hausse du volume d’énergie électrique, moyenne tension et basse tension facturé de 38,7% et 10,0% respectivement, par rapport au premier trimestre 2022, ainsi que des performances satisfaisantes du Port autonome de Lomé », a renseigné le ministre Yaya.
Le secteur privé, par la voix du président du Conseil National du Patronat (CNP-Togo), Laurent Coami Tamégnon, s’est réjoui des avancées importantes réalisées, qui témoignent de la volonté du gouvernement de travailler en symbiose avec le secteur privé. « Mais, nous ne manquerons pas de dire que le chemin est encore long. Parce qu’il reste bien d’autres choses que nous devons faire. Notre grande inquiétude est que chaque jour avec son lot de difficultés. Nous pensons qu’il faut voir les problèmes qui sont là, aujourd’hui, et avancer. Nous savons que les usines qui fabriquent les plastiques ont de sérieux problèmes. Certaines sont en cours de fermeture, d’autres sont en congé technique. Mais, nous nous battons, au quotidien, aux côtés du gouvernement pour relever tous ces défis », a laissé entendre M. Tamégnon. Il a rassuré de l’engagement du secteur privé à faire avancer le pays. « Nous avons pris des engagements au niveau du Plan National de Développement (PND) de participer à 65% du financement. Nous avons, à l’échéance 2025, 500 mille emplois à créer. Nous nous battons tous les jours pour arriver à honorer ces engagements », a-t-il relevé. M. Tamégnon, pour finir, a remercié les membres du gouvernement pour leurs efforts et écoutes, qui permettent d’apporter, chacun dans son secteur, des solutions appropriées aux problèmes.
Komla GOKATSE
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