Terrorisme

L’Assemblée nationale proroge l’état d’urgence pour 12 mois dans la Région des Savanes

Prorogation de l'état d'urgence. (Ici, on reconnait le président de l'Assemblée, l'honorable Kodjo Adédzé au milieu)
L’Assemblée nationale proroge l’état d’urgence pour 12 mois dans la Région des Savanes

Les députés ont tenu, le 6 mars 2025, au siège de l’Assemblée nationale à Lomé, la deuxième séance plénière de la première session extraordinaire de l’année 2025 de l’institution. Les travaux, dirigés par le président de l’institution, Kodjo Sévon-Tépé Adédzé, ont permis de voter le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence sécuritaire dans la Région des Savanes, pour une durée de 12 mois. L’adoption de cette loi permet au gouvernement de consolider les mesures sécuritaires déjà mises en place, depuis 2022, et d’intensifier les efforts de prévention, en pérennisant les acquis sur le terrain. Cette séance s’est déroulée en présence des ministres Pacôme Adjourouvi en charge des Droits de l’Homme, Awaté Hodabalo de l’Administration territoriale et Calixte Madjoulba de la Sécurité.

Les commissaires du gouvernement au cours des travaux

 L’Assemblée nationale, réunie le 6 mars 2025, en sa deuxième séance plénière de la première session extraordinaire de l’année 2025, a voté, à une large majorité, la loi portant prorogation de l’état d’urgence sécuritaire dans la Région des Savanes pour une durée de 12 mois. Cette nouvelle prorogation permet au gouvernement, d’adapter sa riposte à l’évolution de la menace, de renforcer la protection des citoyens et leurs biens. Cette loi permet aussi de préserver davantage l’ordre public et l’intégrité du territoire national.                                                                                                                                  En effet, depuis quelques mois, le nord Togo, notamment, la Région des Savanes, connait plusieurs attaques terroristes sans précédent. Pour lutter efficacement contre ces activités terroristes et défendre l’intégrité du territoire national, le président de la République a, par décret du 13 juin 2022, conformément à l’article 94 de la Constitution, décrété l’état d’urgence sécuritaire pour un délai de trois (3) mois. Ce délai, qui est prorogé après autorisation de l’Assemblée nationale, respectivement les 09 septembre 2022, 11 avril 2023 et 12 mars 2024 conformément à la Constitution, expire le 12 mars 2025 à minuit, alors que la situation demeure préoccupante au regard de la persistance de nouvelles tentatives, pour la plupart vaillamment repoussées par les forces de défense et de sécurité. Par ailleurs, la persistance des événements tragiques, comme les attaques sanglantes et meurtrières des 1ers et 25 octobre 2024 dans les villages de Fanworgou et Malgbongou, nécessite des mesures adaptées de protection des populations et de leurs biens, à travers une vigilance plus accrue du gouvernement. C’est dans cette perspective qu’intervient cette nouvelle prorogation, afin de garantir la sécurité et de créer les conditions propices à la poursuite des activités de développement économique dans cette région.

L’ensemble des députés

Les enjeux sécuritaires transcendent toutes les différences

Après l’adoption de cette loi, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, col Awaté Hodabalo, a relevé que le gouvernement sait compter sur le soutien et l’accompagnement de l’Assemblée nationale pour gagner la guerre contre le terrorisme et l’extrémisme violent.  Il a saisi l’occasion pour féliciter et encourager, au nom du gouvernement, toutes les forces de défense et de sécurité pour leur dévouement et toute la population pour son adhésion à la lutte contre cette menace. « Par ce vote, vous venez de donner au gouvernement un instrument juridique…. afin de maintenir la vigilance des populations, mettre les forces de défense et de sécurité dans les meilleures dispositions et d’adapter la lutte suivant l’évolution de la situation.  La loi que vous venez d’adopter permettra au gouvernement de prendre les mesures indispensables visant à mettre hors d’état de nuire ces groupes terroristes qui mènent, aujourd’hui, une guerre asymétrique et de protéger les populations concernées ainsi que leurs biens », a-t-il dit.

L’opposition lors des travaux

En clôturant la séance, le président de l’Assemblée nationale a fait valoir que les enjeux sécuritaires transcendent toutes les différences, qu’elles soient politiques, ethniques ou religieuses. « L’engagement des élus de la nation reste permanent et collectif en faveur de la sécurité et de la paix au Togo. Et une sécurité durable est tributaire des actions systématiques de lutte contre l’extrême pauvreté, l’exclusion sociale et les inégalités », a- t-il indiqué, en renouvelant l’engagement de son institution à soutenir les actions menées par le gouvernement dans son devoir de défense du territoire et de protection des populations.

Yankolina M. TINGAENA

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