Assemblée Nationale

L’Assemblée  nationale autorise  le Togo  à  adhérer  à la  Convention  des Nations Unies  sur la réduction des cas  d’apatridie

M. Adjourouvi dirigeant les travaux
L’Assemblée  nationale autorise  le Togo  à  adhérer  à la  Convention  des Nations Unies  sur la réduction des cas  d’apatridie

Les  députés  togolais  ont  tenu, mercredi le 04 octobre, leur 8e séance  plénière  de la 2e session  ordinaire de l’année, au siège  de leur institution à Lomé. Ils ont, à l’occasion,  voté  le projet de loi  autorisant l’adhésion du Togo  à la  Convention des Nations Unies  sur  la  réduction  des cas  d’apatridie, adoptée  le 30  août 1961 à New York. Cette  séance,  dirigée par le 4e vice-président de l’institution, M. Amènyo Adjourouvi, a  connu la présence du ministre Christian Trimua des  Droits de l’Homme chargé  des  Relations avec  les  Institutions de la République.

Les  députés  ont voté mercredi le projet de loi donnant feu vert au Togo  d’adhérer à la Convention  relative à la  réduction des cas  d’apatridie, adoptée  le 30 août 1961 à New York. Cette loi  confère  un  statut  juridique  au pays,  lui  permettant  de  prévenir  et  de  réduire  les cas d’apatridie,  en énonçant  des  garanties  détaillées  et  concrètes  à  mettre  en  œuvre  contre  ce  phénomène,  à  travers  leur législation  en matière  de nationalité. Elle  énonce également  des mesures  qui visent  à éviter l’apatridie  à la naissance, l’apatridie  due  à la  perte  de la nationalité  ou  la  renonciation  à la  nationalité,  l’apatridie  due  à la privation de  nationalité, ainsi que l’apatridie  dans  le contexte  de la  succession d’Etats.

La  Convention  des Nations Unies  sur  la  réduction  des cas  d’apatridie définit les conditions d’acquisition  de la nationalité  par  les  enfants  sur  le  territoire, nés à  bord  des   bateaux  et  des  aéronefs,  les cas  de perte  de  nationalité  par les  personnes apatride. Elle   traite  aussi  des cas  d’interdiction  faite  aux Etats  parties  de  priver  de leur  nationalité  des  individus  ou groupes d’individus si  cette  privation  les  rendra  apatrides.

La  promotion  par les Etats parties de la création d’un organisme chargé  de  recevoir  et d’examiner  les  demandes de  toute  personne  en  situation d’apatridie  qui  estime  avoir  droit  à la protection  de la  présente  Convention, l’interdiction de faire  obstacle  aux  autres  textes  plus  favorables  à la réduction  de l’apatridie,… sont  également les grandes lignes  de cette Convention.

Témoignage de l’engagement du Togo à lutter  efficacement  contre  l’apatridie

L’adhésion du Togo  à la Convention  des  Nations Unies   sur la  réduction des cas  d’apatridie  lui  permettra  de lutter  efficacement  contre l’apparition   de  nouveaux  cas  d’apatridie et  de mettre  en œuvre  ses  différents  engagements  solennellement  souscrits lors de la conférence ministérielle  régionale sur l’apatridie,  tenue  à  Abidjan  le 25 février 2015,  et du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement  de la CEDEAO,  tenu le 19 mai 2015 à Accra  en faveur de l’exécution de ladite  Convention.

Au terme des débats, les 51 députés qui ont  pris part  aux  travaux, ont  donné leurs  voix  pour l’adhésion  du Togo   à  ladite  Convention.

A l’occasion, le ministre  Christian Trimua a  remercié les députés  pour la  diligence  avec  laquelle  le  texte  a été examiné. Le Commissaire  du gouvernement  a  en outre  exprimé  la reconnaissance  du gouvernement  au députés pour l’adoption de  cette  loi  qui lui permettra de  consolider  davantage les droits   humains  dans le pays.

Clôturant  la séance, le 4e vice-président  Amènyo  Adjourouvi, a  rendu un hommage  au président de la République, Faure  Essozimna  Gnassingbé,  pour « tous  ses efforts  de  raffermissement des fondements  de la nation togolaise ». Il  a,  pour   conclure,  encouragé le gouvernement à adopter le plus rapidement possible, le décret  nécessaire à la mise en place et à l’opérationnalisation de l’Agence Nationale d’Indentification (ANID) sur le fondement de la loi relative à l’identification biométrique des personnes physiques  au Togo.

Pour  rappel, un  apatride  est une  personne  qu’aucun Etat  ne considère  comme  son ressortissant, qui ne dispose donc  pas  de  patrie.  Par  conséquent, il est dépourvu  de nationalité. Cette  définition  est  consacrée  à l’article 1er de la  Convention  des Nations Unies de 1954 sur  la  statut  des  apatrides.

Vincent K. HOEDANOU

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