Finance

L’Assemblée nationale a démarré l’étude en commission du projet de loi de finances 2024

La présidente de l'Assemblée nationale, l'honorable Yawa Djigbodi Tsègan
L’Assemblée nationale a démarré l’étude en commission du projet de loi de finances 2024

La représentation nationale a entamé, le 6 décembre 2023, à son siège à Lomé, l’étude en commission du projet de loi de finances, exercice 2024. La cérémonie de lancement officiel a été présidée par l’Honorable Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale, en présence du ministre Sani Yaya de l’Economie et des Finances et de son collègue Christian Trimua, ministre Secrétaire général du gouvernement.

Les ministres Sani Yaya (à gauche) et Christian Trimua, émissaires du gouvernement.

Les députés togolais se prêtent, depuis le 6 décembre 2023,, au siège de la représentation nationale, à l’exercice républicain dévolu à l’Assemblée nationale pour examiner et adopter, avant le début de chaque année, le projet de loi de finances, instrument du gouvernement pour mettre en œuvre les politiques publiques. Pour les élus du peuple, l’examen du projet de loi de finances, exercice 2024, est chargé d’engagements à plus d’un titre.

Pour la première fois, le projet de budget du Togo franchit la barre des 2000 milliards de francs CFA, soit une hausse de 9,6% par rapport à l’année 2023, nonobstant qu’au plan mondial, les perspectives économiques restent incertaines pour 2024. Ceci, du fait de multiples crises, avec pour conséquence, un resserrement des politiques monétaires par les banques centrales. Ce qui laisse entrevoir une croissance mondiale de 2,9% en 2024, contre 3% en 2023.

Par contre, au plan régional, dans la zone UEMOA, la croissance serait de 7,4% en 2024, grâce aux efforts de certains pays membres. Au plan national, le gouvernement table sur un taux de croissance réel de 6,6%, pour l’année 2024, contre 6,4%, en 2023.

Pour l’honorable Yawa Djigbodi Tsègan, ce résultat est un indicateur de la justesse de la vision au plus haut sommet du pays. Elle a, de ce fait, salué la détermination et l’implication personnelles du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a imprimé des orientations stratégiques à la mise en œuvre des réformes des finances publiques du Togo, suivant les standards internationaux. « La représentation nationale apprécie les mesures envisagées pour la mobilisation optimale des ressources budgétaires nécessaires au financement des divers projets et programmes de développement durable de notre pays et de nos collectivités territoriales », a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale.

L’honorable Djossou Sémodji (à gauche) président de la commission des finances et du développement économique.

Equilibrer qualité du débat et célérité pour une adoption ponctuelle

Vue partielle des députés

Pour soutenir ces efforts, elle a invité les députés à analyser, avec les différents départements ministériels, les dispositions idoines pour l’atteinte des performances envisagées. Mme Tsègan a poursuivi qu’il serait opportun, dans le même sens, de questionner la meilleure coordination des actions des différents départements, pour asseoir une meilleure capacité d’absorption des crédits liés à l’investissement.

« Le contenu du projet de loi sur lequel le débat va maintenant s’engager augure des perspectives glorieuses pour notre pays. Il me paraît important de nous inviter donc à une étude constructive, sans compter ni temps, ni énergie. Seulement, sachons trouver un bon équilibre entre qualité du débat et célérité pour une adoption dans un délai raisonnable », a-t-elle renchéri.

Pour sa part, le ministre Sani Yaya de l’Economie et des Finances a renouvelé aux députés les sentiments de gratitude de l’ensemble du gouvernement, pour l’attention qu’ils portent toujours à l’action gouvernementale et, particulièrement, à la question du budget, rappelant que la loi de finances est l’instrument du gouvernement pour mettre en œuvre les politiques publiques. Il a exprimé ses excuses pour le retard dans le dépôt de cette loi de finances au niveau de l’Assemblée nationale par rapport aux dispositions légales et réglementaires. Un retard lié, selon lui, à l’agenda du gouvernement. Le ministre Yaya a rassuré de la disponibilité de l’ensemble du gouvernement et de ses collaborateurs à apporter tous les éclairages possibles sur ce projet de loi de finances soumis à l’appréciation des élus du peuple. L’émissaire du gouvernement a émis le vœu que le débat soit très riche et fructueux, afin d’en tirer, comme d’habitude, des leçons à partir des recommandations pertinentes, pour continuer à s’améliorer.

Faustin LAGBAI

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