Les manifestations commémoratives du 19e anniversaire de la disparition du Père de la nation, le président Gnassingbé Eyadèma, ont connu leur apothéose, le 5 février 2024, à Kara, à travers des prières et chants chorales visant à lui rendre un hommage mérité, pour l’énorme sacrifice qu’il a consenti toute sa vie pour la nation togolaise. Aux côtés du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, et de l’ensemble de la famille biologique de feu président, il a y avait d’éminentes personnalités étrangères, notamment les anciens présidents Oluségun Obasanjo du Nigéria et Nicéphore Dieudonné Soglo du Bénin, des ex-premiers ministres de la Guinée et du Burkina Faso, respectivement, Lassana Kouyaté et Lassina Zerbo et autres.
C’est à travers des prières œcuménique et musulmane que les Togolais ont commémoré, le 5 février 2024, au Palais des Congres de Kara, le 19e anniversaire du rappel à Dieu du président de la République, feu Gnassingbé Eyadèma. Des offices religieux qui se déroulés en présence du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, qui avait à ses côtés d’éminentes personnalités étrangères. Il y avait aussi au nombre des personnalités nationales, le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsègan, les présidents d’institutions de la République, ainsi que l’ancien secrétaire exécutif de la CEDEAO et des diplomates, sans oublier les membres du gouvernement, députés, officiers supérieurs des FAT et plusieurs autres autorités politiques, administratives et traditionnelles.
Cette commémoration d’hommage a été marquée par des cantiques, des lectures bibliques, la prédication et des prières, le tout ponctué par des prestations de nombreuses chorales, dont le Cœur des Anges, chorale évangélique, Echo du ciel, Solim, Femmes FAT, Espoir de Pya, Chorale de l’Université de Lomé et de l’Université Kara et la fanfare des majorettes.
Les croyants appelés à être au service des uns et des autres
Le pasteur Touliassi Lebené de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo (EEPT), a axé sa prédication sur le thème, « L’Eternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour cultiver et pour le garder », tiré de Genèse 2, verset 15 et de l’Evangile de Saint Jean 5 verset 17. Il a entretenu l’assistance sur une forme de lutte imposée par le Créateur, à savoir : le travail, pour exhorter le peuple de Dieu et tous les croyants à être au service des uns et des autres, comme la parole de Dieu. « Jamais nous ne nous servons, nous servons les autres et les autres nous servent en retour, jamais personne ne se sert, la réalité est que nous sommes serviteurs des uns et des autres, par conséquent des ouvriers de Dieu », a-t-il indiqué.
L’officiant a renchéri, en estimant que chacun doit arrêter de se faire des illusions qu’il travaille pour lui-même, afin de réaliser que l’on travaille pour les autres dans la nation et c’est un devoir agréable que chacun accomplit. Il a également amené son auditoire, à partir de quelques exemples, à découvrir l’immensité et l’importance des métiers de ce monde. « Les métiers et tous ceux qui travaillent dans ces métiers forment un ensemble, un tout unique, chacun est utile à quelque chose, chacun constitue un maillon dans cette immense chaine de métiers. Toute la nation est comparable à un orchestre dont chacun joue un instrument donné, car nous faisons vivre la nation par notre dévouement et il faut que notre travail ait un sens », a souligné le pasteur Toualiassi.
Pour finir, pasteur Touliassi Lebené a convié les uns et les autres à rendre service par un sentiment d’amour, de solidarité, de respect pour la réussite sociale et économique de notre chère nation en ces termes : « le travail n’est pas un gagne-pain, le travail comporte plutôt un idéal élevé que le simple gain quotidien ».
Prière pour tous ceux qui œuvrent pour le développement du pays
Dans sa prière d’intercession, l’inspecteur de la Région Ecclésiastique du Nord, le pasteur Pakou Essomanda, a béni et rendu hommage à Dieu pour ses actions louables manifestées au monde et particulièrement au peuple togolais, à travers son serviteur, feu Eyadèma. Il a prié pour le chef de l’Etat et pour toute la famille Gnassingbé, afin que le Seigneur leur accorde une bonne santé et une longue vie, les protège et les bénisse davantage. Le prélat a imploré la grâce divine sur les autorités, notamment le Premier ministre, la présidente de l’Assemblée nationale, les présidents des institutions de la République et tous ceux qui œuvrent pour le développement du pays, afin que le Tout-puissant les assiste dans leurs différentes fonctions et dans la gestion des affaires du pays. Il a, par ailleurs, imploré la bénédiction de Dieu pour que les élections législatives et régionales prévues pour cette année se déroulent dans un climat de paix, de dialogue et de cohésion sociale, pour l’épanouissement de tous.
Dans le même sens, les fidèles de Mahomet ont rendu hommage au Père de la nation, en invoquant la paix et la miséricorde d’Allah, pour le repos de son âme. Ceci, en reconnaissance de l’immense service rendu à la nation togolaise. L’imam de la mosquée centrale, El Hadj Alassane Tagba, a rappelé aux croyants les immenses œuvres que l’illustre disparu a léguées à la population, notamment la paix, la cohésion sociale, puis exhorté les uns et les autres à sauvegarder, à tout prix, cet héritage, en vue de la tranquillité du pays, et pour un Togo uni et prospère. Il a imploré Allah d’éloigner du Togo l’extrémisme violent qui menace la sous-région.
Des réjouissances populaires, dont la danse Kamou, organisées sur l’esplanade du Palais des Congrès de Kara ont clôturé les prières d’hommage en mémoire de feu Gal Gnassingbé Eyadèma.
Déjà dimanche, une veillée de prières et de chants s’était déroulée au domicile du président défunt à Pya.
Né le 26 décembre 1935 à Pya, dans la préfecture de la Kozah, Gnassingbé Eyadèma est décédé, le 5 février 2005. Militaire et homme politique, il a dirigé le Togo de 1967 à sa mort. Homme foncièrement épris de paix pour son pays, la sous-région et au niveau international, il a consacré toute sa vie à la recherche et la consolidation de l’unité nationale, du développement et du bien-être de ses citoyens.
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