Tradition

La communauté Nawdba à Lomé a dansé « Nawd-bina»

Une séquence de la danse Nawd-bina par des femmes.
La communauté Nawdba à Lomé a dansé « Nawd-bina»

Les Nawdba de la préfecture de Doufelgou à Lomé ont dansé, samedi 3 Février 2024, « Nawd-bina », leur danse traditionnelle. Cette manifestation culturelle, riche en son et en spectacle, a drainé beaucoup de monde à la place publique d’Agoè-Atiémè.

Les Nawdba issus de plusieurs quartiers au Nord de Lomé ont organisé, le 3 Février 2024, à Agoè-Atiémè, dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, la 9e édition de la danse traditionnelle « Nawd-bina ». Cette danse qui allie plusieurs rythmes, notamment Daga-bina, Foka-bina, Kdjaga, Issakpa, Koukpaloun et kamougou, a tenu, en haleine durant des heures, de nombreux danseurs venus des quartiers Légbassito, Vakpossito, Zanguera, Logopé, Sogbossito, Téléssou, Zossimé et leurs environs.

Les danseurs, au son de tambours, castagnettes, flûtes, gongs et autres instruments, dans des accoutrements atypiques et de déguisement, ont rivalisé d’ardeur et démontré leur savoir-faire, à travers les différents rythmes exécutés. Certains, torse nu, continuaient de se trémousser, malgré la chaleur et la poussière de l’harmattan. Les femmes, éventails en mains et des chapelets de raphia, communément appelés (Kpandjama) attachés des chevilles aux mollets, ont rehaussé l’éclat de la manifestation avec leurs déhanchements à couper le souffle. Cette ambiance électrique a attiré certains spectateurs emballés qui sont rentrés dans la danse.

Les initiés, enduits d’huile palmiste, gourdes en mains, ont plus encore enthousiasmé l’assistance. A travers cette danse posée et délicate, ils ont su montrer qu’ils sont vraiment les détenteurs de la tradition et des pratiques culturelles de leur milieu d’origine.

Le promoteur de cette manifestation, M. Espoir Kpanougou, au terme de la réjouissance, a expliqué que « Nawd-bina » est un ensemble de variétés exécuté dans les cinq cantons de la préfecture de Doufelgou, à savoir : Baga, Ténéga, Siou, Koka, Niamtougou. Selon lui, l’organisation de cette danse vise d’abord à remercier Dieu et les mânes des ancêtres, pour leurs bienfaits durant toute une année. Ensuite, elle est une occasion de retrouvailles entre les filles et fils originaires d’un même milieu. « A travers cette manifestation, nous voulons pérenniser nos traditions et aussi montrer nos pratiques traditionnelles aux jeunes générations qui n’ont pas la chance de rentrer au bercail. A cette occasion, nous demandons aussi aux natifs de Doufelgou, résidant dans les quartiers concernés par cette danse, de préparer des mets traditionnels de chez nous et la boisson locale (Tchoukoutou) pour servir à tous les visiteurs, en vue de leur permettre de déguster et boire à satiété ».

Par ailleurs, M. Kpanougou, a précisé que, « C’est aussi, en quelque sorte, une manifestation qui sert à revaloriser et à montrer la richesse culinaire de chez-nous ». Ainsi, une bonne femme Nawda doit être capable de préparer 142 variétés de sauces, a-t-il ajouté.

La manifestation s’est poursuivie très tard avec des réjouissances populaires dans les quartiers.

Alex TEYI

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