Santé

L’acupuncture, un remède pour le cancer du sein ?

Une patiente se fais soigner
L’acupuncture, un remède pour le cancer du sein ?

A en croire des chercheurs de la médecine traditionnelle, l’acupuncture, comme on en bénéficie dans beaucoup de centres chinois à Lomé, aurait des effets bénéfiques sur le traitement du cancer du sein. Réputée pour  son savoir-faire dans cette pratique médicale non pharmaceutique, la Chine reste indéniablement l’un des plus grands fournisseurs  de praticiens africains formés dans de nombreuses institutions  universitaires dont  dispose ce pays.

Vanessa Njifack,  de nationalité camerounaise, vient d’entamer des études d’acupuncture au département de la médecine chinoise  de l’Université de Nanjing-Nanjing  University  of  Chinese  Medecine (NUCM). Comme elle,  de  nombreux étudiants  africains et d’ailleurs fréquentent cet établissement d’enseignement  spécialisé et celui  de  l’hôpital provincial de  Jiangsu-Jiangsu  Province  Hospital  of Traditional  Chinese Medecine.  Ils  figurent parmi plusieurs  institutions  de  formation du  genre  en Chine  qui  disposent des savoirs et savoir-faire des  plus  avancés  en  acupuncture.

Vanessa  Njifack  espère pouvoir boucler  les 5  ans d’études académiques (théorie et pratique) plus  3  autres  années de spécialisation indispensables  pour acquérir les  compétences nécessaires et  confirmer son savoir-faire en la matière. « J’étais  déjà  intéressée par les  études de médecine dans mon pays  et  j’ai  été surtout  impressionnée par la  manière  de conduire la méthode d’acupuncture dans un centre de traitement à Yaoundé.  Finalement, j’ai  eu  le privilège d’être sélectionnée à l’issue  d’un  test  basé  sur la connaissance de la culture et  de  la langue  chinoise  que j’étudiais à  l’université. C’est cela qui m’a value  la bourse que j’ai obtenue pour venir étudier ici en  Chine », a-t-elle déclaré, lors  d’une rencontre,  à  son lieu de  travail.

Une solution au cancer du sein ?

Comme   la médecine occidentale, l’acupuncture, selon une  étude, est un  système  médical complet qui possède ses  propres outils de travail et sa façon particulière d’interpréter les  causes  des  maladies, de poser les  diagnostics et  de  concevoir  la  physiologie.  Par exemple, explique-t-elle, la  science occidentale a tendance  à  considérer les organes, à l’instar du cœur, des intestins, des poumons, comme  des entités  parfaitement circonscrites qu’on peut disséquer, analyser, peser et mesurer avec précision. La  physiologie chinoise, quant  à  elle, insiste  beaucoup  moins sur ces  descriptions raffinées et  met  plutôt  l’accent sur les relations  fonctionnelles entre ces organes  humains. «Elle  s’attarde à décrire les liens  entre  les organes  et le reste du corps autant dans le fonctionnement harmonieux qui maintient la santé  que dans l’évolution d’un  déséquilibre qui,  à  partir  d’une  certaine sphère organique,  perturbe  progressivement d’autres sphères », précise  l’étude.

Dans ce  sens, des chercheurs britanniques  affirment que « l’acupuncture traditionnelle offre une  méthode  non pharmaceutique efficace pour  gérer  les  bouffées de  chaleur  et  la transpiration  nocturnes  associées  à  la prise  de  tamoxifène pour le cancer du sein ».

Ramenée à 6.000 ans d’histoire, la médecine chinoise serait le fruit  d’un amalgame de théories et de pratiques venues, non seulement de la Chine, mais aussi de la Corée, du Japon, du Vietnam et  d’autres pays asiatiques. De ce fait, elle comprend une multitude d’écoles de pensées parmi  lesquelles s’illustre  aujourd’hui  la médecine traditionnelle chinoise.

Martial Kokou  KATAKA

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