L’Association des Cadres Musulmans du Togo (ACMT) organise, depuis le 5 août, à Lomé, un atelier national de renforcement des capacités des jeunes sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Togo. L’activité marque le lancement de son « projet d’implication des jeunes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et la propagation de la Covid-19 au Togo ». Par ce projet, qui bénéficie de l’appui de l’agence américaine pour le développement international (USAÏD), l’ACMT entend soutenir les actions du gouvernement dans la lutte contre ces fléaux et contribuer à la promotion de la paix, au renforcement de la stabilité et de la cohésion nationale.
« L’extrémisme violent, tout comme la Covid-19, est un virus de contamination qui ne connait pas de frontières, ni de tranches d’âge. Il revient donc à chacun, à son niveau de responsabilité, d’œuvrer à la mutualiser des forces pour accompagner les efforts du gouvernement et toute initiative dans ce sens, en prenant des dispositions préventives nécessaires », a déclaré hier le Secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Col Messan Akobi. C’était au cours de l’atelier marquant le lancement du « projet d’implication des jeunes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et la propagation de la Covid-19 au Togo ». Une initiative de l’Association des Cadres Musulmans du Togo (ACMT), pour contribuer, aux côtés du gouvernement, à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent et la propagation de la Covid-19 qui, renforce la misère et la précarité chez les jeunes. L’atelier, organisé sur deux jours, à l’endroit d’une quarantaine de jeunes venus d’une dizaine de localités du pays (Dapaong, Cinkanssé, Mango, Kara, Sokodé, Bafilo, Atkpamé, Région maritime, Kpalimé et Lomé), vise à les sensibiliser davantage sur ces fléaux et à les outiller sur les capacités de prévention et à l’alerte. « La compréhension de l’extrémisme violent : définition, causes et conséquences » et « Rôle et responsabilité des jeunes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Togo » sont des modules qui seront développés pour mieux édifier les participants. Les autres thématiques à développer portent notamment sur le « Radicalisme religieux » et « Le mécanisme d’alerte précoce dans la lutte contre l’extrémisme violent ».
Selon Col Akobi, la sous-région ouest africaine est en proie, depuis de nombreuses années, à une insécurité grandissante, du fait de l’instabilité et des conflits violents du Sahel. Ces violences sont notamment occasionnées par des groupes armés et extrémistes qui ont aujourd’hui une volonté expansionniste au-delà de cette région et en direction des pays du Golfe du Guinée, dont certains en ont déjà, malheureusement, fait les frais à travers des attaques (Côte-d’Ivoire, Mali, Burkina Faso). Il a, en ce sens, salué les efforts du gouvernement qui, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, a mis en place, plusieurs mesures préventives, afin de prévenir et anticiper la menace terroriste. Ces mesures ont été renforcées par des mécanismes plus souples, multisectoriels et transversales, visant à prévenir l’extrémisme violent. Les jeunes, a souligné M. AKobi, sont au cœur de la stratégie du gouvernement dans cette lutte. C’est pour cela qu’il félicite l’ACMT pour son initiative, qui donne l’occasion aux jeunes de participer pleinement à la lutte dans leurs localités respectives.
Pour le président de l’ACMT, M. Abdourafiou Issifou, les jeunes constituent la cible importante de la population menacée par ces fléaux. A ses dires, la problématique mondiale de la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent ne saurait être une préoccupation des gouvernements seulement, mais aussi des organisations de développement, dont le concours salutaire contribue à assurer une paix durable dans le monde, en général, et au Togo, en particulier. Cet atelier entend donc développer la résistance des jeunes contre ces fléaux. A l’issue de la formation, ils seront déployés dans leurs communautés pour accompagner les chefs coutumiers dans la prévention de l’extrémisme violents et la Covid-19. Un suivi sera fait sur le terrain, à travers une tournée dans toutes les localités. Des rapports seront faits régulièrement sur le terrain, pour apprécier la qualité du travail.
Patouani BATCHAMLA
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