Tradition

La présidente de l’Assemblée nationale a représenté le chef de l’Etat aux festivités de la 51e édition de Ayiza

La PA, Mme Tsègan s'apprêtant à déguster le haricot préparé
La présidente de l’Assemblée nationale a représenté le chef de l’Etat aux festivités de la 51e édition de Ayiza

Le peuple Ewé de la préfecture de Zio a célébré, samedi 12 Août 2023, dans une grande ferveur, l’apothéose de sa fête traditionnelle Ayiza ou fête du haricot.  La commémoration de cette 51ème édition s’est déroulée au stade Dr Kaolo, plein comme un œuf. Elle a connu la présence du représentant du chef de l’Etat, la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djigbodi Tsègan. Y étaient également présents, des membres du gouvernement, des autorités politiques, administratives, militaires et traditionnelles, ainsi que des invités, tous solidaires avec la vaillante population, dans sa diversité.

Une scène de chasse

C’est dans une liesse populaire que les filles et fils de la préfecture de Zio ont célébré, samedi dernier, la 51ème édition de la fête du haricot, Ayiza. Placée sous le thème : « Unis dans la diversité pour le développement harmonieux et participatif de la préfecture de Zio », cette fête est une occasion exceptionnelle, offerte aux populations de Zio, pour se retrouver chaque année, en vue de revisiter et de revivre l’histoire de leur terroir. Elle demeure, la plus grande rencontre au cours de laquelle toutes les couches de la population renouent avec leur identité culturelle.  Elle est aussi un instant de communion, de partage, d’échanges entre les descendants de la même maison, pour faire valoir leurs richesses culturelles et leur savoir-faire. Dans cet esprit, cette fête s’insère parfaitement dans la politique de développement du gouvernement visant à faire la promotion du consommé local.

 L’édition 2023, a donné lieu à l’assistance, venue de toutes les contrées du Togo et de la diaspora, d’assister à plusieurs scènes émouvantes (chasses, travaux champêtres, etc.,) et des danses folkloriques qui retracent l’arrivée de leurs ancêtres dans cette localité du pays.

Dr Lamadokou félicitant la population pour leur union sacrée autour de la tradition

Le haricot, une céréale aux milles recettes

A l’occasion, le ministre de la Culture et du Tourisme, Kossi Lamadokou, au nom du gouvernement, a félicité les populations de Zio pour leur engagement et attachement à la vision du développement culturel du président de la République. Pour lui,  la célébration de cette fête revêt un caractère important à plus d’un titre. Il s’agit, avant tout, de se souvenir d’un évènement épique vécu par les ancêtres et qui se perpétue d’année en année. Selon le ministre Lamadokou, la célébration de cette 51ème  édition, marque l’entrée du peuple Ewé de la préfecture de Zio dans la période de lumière et de croissance, après le jubilé d’or célébré l’année passée. « La décision historique des ancêtres de résider en ces lieux est intrinsèquement lié au haricot, cette céréale aux milles variétés, aux milles recettes et aux milles richesses traditionnelles. Il est très parlant, tant par sa couleur blanche, rouge, noire ou verte, que par sa forme ovale ou arrondie. Le haricot est tout simplement une ressource patrimoniale qui mérite d’être protégé et élu au patrimoine culturel mondiale », a-t-il relevé. Par rapport au thème de la célébration, le ministre Lamadokou  a indiqué qu’il est une invite à une union sacrée autours des idéaux de paix et de concorde, chers au chef de l’Etat, dans un contexte sécuritaire marqué par le terrorisme et l’extrémisme violent, qui fragilise le vivre ensemble. A cet effet, le ministre a rappelé la nécessité de maintenir le dialogue des cultures. Car, selon lui, la diversité culturelle reste un indéniable atout de développement. « L’impératif de la cohésion sociale exige de chacun de nous de travailler sans relâche contre les forces qui concourent à la fragmentation de nos sociétés », a-t-il souligné.

Une vue des gardiens des us et coutumes.

Ayiza et le devoir du vivre ensemble

De l’avis du préfet de Zio, M. Etsè Kodjo Kadévi , Ayiza, plus qu’une fête, est pour le peuple Ewé de la préfecture de Zio, une opportunité de retrouvailles et de ressourcement, en rappel à la mémoire ancestrale, en vue de valoriser les us et coutumes et de magnifier les œuvres de leurs ancêtres.  « Le thème que nous avons choisi, nous interpelle et nous rappelle l’impérieux devoir du vivre ensemble et à nous inscrire dans une nouvelle dynamique de développement participative de notre milieu d’origine et, partant, du Togo. Pour nous, la diversité culturelle, économique, sociale et politique ne doit pas être une source de clivage, mais et surtout, une source de convergence de nos capacités individuelles et collectives. C’est en cela que nous devons tirer meilleure partie des riches potentialités humaines et naturelles de notre préfecture qui, fort heureusement, avec l’action gouvernementale, devient de plus en plus le sol d’accueil d’infrastructures modernes de transformation et de production de biens », a-t-il précisé.

Pour sa part, le président du comité d’organisation d’Ayiza, Togbui Kokou Adjaklo Ehlan IV, a expliqué que la célébration de cette fête traditionnelle marque l’engagement commun et profond de tous les natifs de la préfecture à œuvrer dans l’unité et la diversité pour un développement harmonieux de leur cher terroir.

Au cours de la manifestation, les gagnants des différentes compétitions organisées dans le cadre de ces festivités ont reçu leur prix.

Pour rappel, selon l’histoire, les fondateurs de la ville de Tsévié, suite à l’exode de Notsé vers 1720, émigrant vers le sud, fatigués et dépourvus, décidèrent de semer du haricot. Lorsqu’il fallait reprendre la route, les semeurs protestèrent, exigeant d’attendre la récolte. De là, vient le nom actuel de Tsévié formé de « Tsé » (produire) et « vié » (un peu). Ainsi, Ayiza qui doit son nom au haricot, « Ayi », est célébrée chaque 2ème samedi du mois d’août à Tsévié.

Alex TEYI

 

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